«Pour moi tu t’es trompé de gars!»

Depuis, leurs rappels du Rocket de Laval, Rafaël Harvey-Pinard et Alex Belzile vivent de beaux moments avec le grand club. L’ex-entraîneur-chef des Canadiens de Montréal Michel Therrien voit leur arrivée comme «un vent de fraîcheur» pour le CH.

Évidemment, l’opportunité qui s’offre à ses deux joueurs ne serait pas possible s’ils n’inspiraient pas confiance au personnel d’entraîneurs. Pour que ça se concrétise, il ne faut qu’une personne au sein de l’équipe pour croire en un jeune.

«La chose la plus importante, c’est vraiment de croire en quelqu’un», a mentionné Therrien sur les ondes de TVA Sports avant la rencontre face aux Sénateurs.

Lorsqu’il dirigeait le club-école du Tricolore de l’époque, à Fredericton, l’ancien instructeur recevait des appels d’Alain Vigneault à savoir qui était le meilleur défenseur du club-école. Il n’hésitait pas à nommer le même nom : Francis Bouillon.

«Il me disait tout le temps “c’est presque ton fils adoptif”. Je lui ai dit “écoute, Alain. C’est mon meilleur!”, a-t-il raconté. Il jouait tellement avec son cœur et je connaissais d’où il venait. J’ai toujours aimé le joueur de hockey et la personne.»

Puis Therrien a partagé un souvenir au sujet de Paul Byron, que le CH avait réclamé au ballottage en octobre 2015.

«On était premier dans la Ligue nationale, donc il y a eu 29 équipes qui ont passé par-dessus. Je l’ai vu arriver avec sa poche de hockey à Edmonton. J’ai tout de suite appelé Marc Bergevin et je lui ai dit “pour moi tu t’es trompé de gars!”, car il était tout petit.

«Le premier match, on ne l’a pas fait jouer. Le deuxième match, à Calgary, il a eu trois échappées. Il a connu une belle carrière avec les Canadiens.»  

L’exemple de St-Louis

S’il y a quelqu’un qui connait l’importance d’encourager et motiver la relève, c’est bien Martin St-Louis. Au début de sa carrière, dans l’organisation des Flames de Calgary, l’actuel pilote du Bleu-blanc-rouge attendait son tour dans la Ligue américaine. Therrien croyait qu’il méritait mieux lorsqu’il le voyait à l’œuvre.

«C’était vraiment le meilleur joueur des Flames à Saint-John’s, au Nouveau-Brunswick. Rien ne le dérangeait. On essayait de l’intimider et ça ne le dérangeait pas. On connait tous la carrière qu’il a eue. 

«Il n’a pas eu sa chance à Calgary. Ç’a pris un gars comme Rick Dudley À Tampa pour offrir une opportunité.»

Voyez l’intervention de Michel Therrien dans la vidéo, ci-dessus.