«Je souhaite être le meilleur meneur possible» – Nick Suzuki

FORT LAUDERDALE – Gary Bettman a longtemps rêvé de populariser le hockey dans le sud des États-Unis. Pour ce match des étoiles de la LNH en Floride, le commissaire doit se réjouir des images où la plage, l’océan Atlantique et le soleil se marient avec le hockey.

À la veille du concours d’habiletés, les dirigeants de la LNH avaient choisi une terrasse sur un chic hôtel de Fort Lauderdale pour la rencontre avec les médias. Nick Suzuki, Connor McDavid, Alex Ovechkin et les frères Matthew et Brady Tkachuk se retrouvaient dans un décor enchanteur, à des années-lumière du froid polaire qui frappe le Québec.

Pour une deuxième année d’affilée, Suzuki sert d’unique représentant du Canadien, une équipe en reconstruction.

«C’est spécial pour moi, a dit Suzuki avec le sourire. J’aime voir les autres joueurs de la LNH et pouvoir interagir avec eux. J’aimerais revenir du match des étoiles avec des autographes de tous les joueurs sur mon propre chandail. Et je voudrais partir avec un bâton d’Ovechkin. Je sais que Cole (Caufield) a déjà un bâton d’Ovi et j’en suis jaloux.»

De l’apprentissage

Après les questions avec les journalistes d’un peu partout en Amérique du Nord, Suzuki a rencontré Robert Laflamme du site de la LNH, Jeremy Filosa, du 98,5, et l’auteur de ces lignes pour discuter d’autres sujets, plus reliés au CH.

Âgé de 23 ans, Suzuki a maintenant une petite expérience de 51 matchs comme capitaine. Un rôle qu’il doit encore définir.

«C’est encore une période d’apprentissage pour moi, a-t-il raconté. Je souhaite être le meilleur meneur possible. J’apprends à parler encore plus et je cherche à aider mes coéquipiers, parfois pendant un match. Je veux faire de mon mieux, mais il y a encore des essais.»

«J’ai maintenant joué un peu plus de 50 matchs (51) comme capitaine dans une saison encore étrange. Il y a encore des blessures bizarres et nous ne gagnons pas nos matchs avec le chandail bleu!»

La patience restera une arme importante pour Suzuki, surtout avec une équipe qui mise plus sur le futur que le présent.

«Nous voudrions tous gagner tous les soirs, surtout moi, a répliqué le numéro 14. Je fais confiance au processus de l’équipe. J’ai eu des rencontres avec Kent (Hughes) à quelques reprises. Je ne voulais pas devenir frustré. Il y a le côté humain qui ressort et ce n’est pas toujours évident.»

Dans l’espoir de devenir un bon capitaine dans la LNH, Suzuki peut toujours se remémorer ses jours avec Shea Weber qui avait la réputation d’un meneur naturel.

«Shea avait plusieurs grandes qualités, a-t-il répliqué. Mais nous avons plusieurs similitudes. Il restait toujours calme, mais quand il en ressentait le besoin, il se levait et il parlait à ses coéquipiers. Il avait le respect de tout le monde. Je veux toujours gagner ce respect comme un jeune capitaine. J’ai 23 ans, je dois être un meneur pour des joueurs beaucoup plus vieux que moi. Mais je fais de mon mieux pour obtenir leur respect. Je suis heureux de mon travail.»

À l’intérieur du vestiaire, Suzuki n’a pas souvent l’occasion de se tourner vers Brendan Gallagher et Joel Edmundson, deux adjoints qui se retrouvent présentement à l’infirmerie.

«Malgré cette réalité, je ne me sens pas seul, a-t-il expliqué. Il y a encore de bons meneurs à mes côtés. David Savard m’aide beaucoup. Savy est un bon meneur depuis longtemps dans la LNH. Il joue de la bonne façon, il inspire ses coéquipiers avec son courage. Même s’ils sont blessés, je peux encore parler à Gally et Edmundson.»

Un bon entraîneur

Le CH a atteint le fond du baril lors d’un long voyage durant le temps des Fêtes. Entre le 21 décembre et le 2 janvier, le Tricolore a subi six revers d’affilée. Il y a eu des défaites cinglantes de 7 à 2 en Floride et de 9 à 2 à Washington.

St-Louis a déjà dit plus d’une fois que son équipe a grandi de ce passage à vide.

«Si tu n’es pas prêt à te battre tous les soirs, tu peux te faire détruire, a souligné Suzuki. À ce moment dans la saison, nous avions des trous un peu partout dans notre jeu défensif.»

«J’ai parlé à Marty après ça. Il m’a dit qu’il était probablement trop positif dans les moments sombres. Il voulait changer un peu son approche, comme ses réactions à l’intérieur du vestiaire. Marty est un très bon coach. Nous l’aimons tous et nous voulons jouer avec notre cœur pour lui.»