«Je ne vois pas ce qui pourrait me ralentir»

Le nom d’Erik Karlsson circule de plus en plus dans le moulin à rumeurs de la Ligue nationale de hockey, et le principal intéressé n’a qu’un objectif en tête : gagner.

Ce n’est certainement pas avec les Sharks de San Jose que le défenseur suédois aura l’occasion de prétendre aux grands honneurs cette saison. Avec un dossier de 15-25-11, la formation californienne est pratiquement déjà écartée du portrait des séries éliminatoires.

De plus, le directeur général Mike Grier n’a pas caché sa volonté d’amorcer une reconstruction. Les attaquants Timo Meier et Kevin Labanc font partie de ceux qui pourraient changer d’adresse avant la date limite des transactions.

Ainsi, Karlsson ne fait pas l’autruche : même s’il se plait à San Jose, il devra probablement déménager pour aspirer à soulever la coupe Stanley pour la première fois de sa carrière.

«Je veux gagner plus que tout, a-t-il lancé lors d’un entretien avec le NHL.com. C’est mon objectif numéro 1 dans ce sport. J’aimerais que ce soit à San Jose. Sinon, qui sait? Nous verrons ce qui arrivera.»

Lauréat de deux trophées Norris, Karlsson a retrouvé sa forme d’antan en 2022-2023. Il a inscrit 16 buts et 66 points en 51 matchs, une récolte bonne pour le premier rang des pointeurs chez les défenseurs dans le circuit Bettman. Après avoir été ennuyé par les blessures, l’athlète de 32 ans se dit en meilleure forme que jamais.

«Aucun des problèmes qui m’ont embêté dans le passé, comme celui à ma cheville, se sont aggravés ou m’ont nui, s’est-il réjoui. Enfin, les choses semblent se replacer. Je suis heureux en ce moment, et je ne vois pas ce qui pourrait me ralentir dans un avenir proche.»

Un salaire énorme

Toutes les formations de la Ligue nationale de hockey accueilleraient l’ancien des Sénateurs d’Ottawa à bras ouverts, si ce n’était de son énorme contrat. Karlsson est bien conscient que son salaire annuel moyen de 11,5 millions $ jusqu’en 2027 donnera des maux de tête aux directeurs généraux qui s’intéressent à ses services.

«Toutes les équipes sont dans une situation financière difficile et essaient de remplir leur alignement avec des joueurs de qualité, a-t-il estimé. Quand j’ai signé cette entente, c’était une tout autre époque. La COVID est arrivée et a eu un impact sur le plafond salarial.

«D’une certaine façon, c’est dommage [que je sois autant rémunéré], mais personne n’aurait pu prédire ou planifier que le monde allait être frappé par une pandémie.»

Plus tôt cette saison, lors de la rencontre des directeurs généraux du circuit Bettman, Grier avait confirmé qu’il avait reçu plusieurs appels de ses homologues au sujet de son défenseur étoile. Il a toutefois rappelé que Karlsson bénéficiait d’une clause de non-mouvement, ce qui lui permettra de refuser n’importe quelle transaction.