L’Undertaker: sans punch et d’un ennui…mortel
La WWE a vraiment sorti toute la gomme en cette fin de semaine, en marge de ses deux spectacles à Montréal, SmackDown ce soir et Elimination Chamber samedi.
Une des principales attractions était le one-man show…que dis-je, le 1DEADman show de l’Undertaker.
Eh oui! Après avoir passé une carrière ou presque à parler que très peu au micro, mis à part son célèbre « Rest in peace! », voici que Mark Calaway calque Mick Foley, Jim Ross et plusieurs autres personnalités de la lutte et nous livre ses meilleures histoires.
Et le titre ne pouvait lui rendre meilleure justice.
1DEADman show, parce que le spectacle était plate…à mort!
Je me considère comme un bon public. Je suis un amateur de spectacles d’humour. J’ai une collection de DVDs d’humoristes à la maison. J’ai ri lors de soirées d’humour dans Rosemont ou Hochelaga. J’ai ri en écoutant LOL: qui rira le dernier?
Mais hier soir, j’ai peut-être ri trois fois. Et une de ces trois fois était un commentaire de Kevin Raphaël, assis à côté de moi.
Sans cellulaire et sans saveur
Premièrement, vous devez savoir que le public n’avait pas le droit d’avoir son cellulaire. À l’entrée, on nous demande de le mettre dans un petit sac en tissu, on le ferme devant nous et seul un employé de chez Lids, avec sa clé pour enlever l’étiquette de sécurité en plastique, pourrait l’ouvrir.
Taker nous explique la raison.
« C’est parce que je vais avoir une émission spéciale sur HBO! »
En d’autres mots, il est en rodage et ne veut pas mal paraître avant de faire son spécial. Après tout, il n’a débuté ce spectacle qu’en août dernier à Nashville lors de la fin de semaine de SummerSlam et n’en a fait qu’une poignée depuis.
Ce qui n’empêche pas la production de vendre ses billets première rangée 600$ ou 700$ et ses billets en dixième rangée du parterre 250$. J’espère que le Vieux Clocher de Magog prend des notes.
Pendant un peu moins de deux heures, l’Undertaker nous raconte quelques histoires. Et j’insiste sur le mot « quelques ». Après environ une heure, l’homme d’outre-tombe nous dit qu’il a 30 ans d’histoires à nous raconter.
« C’est juste plate qu’il en ait raconté juste trois à date! » me suis-je exclamé à KR.
L’une d’entre elles concerne Jake « The Snake » Roberts et comment les deux ont réalisé qu’ils avaient la même groupie sur la route. Une autre nous explique comment Hulk Hogan a feigné avoir mal au cou après un « tombstone pile driver » lorsque l’Undertaker a remporté son premier titre mondial de la WWE à Survivor Séries 1991.
« Quand je suis arrivé en arrière-scène, j’étais sûr d’avoir tué Hulk Hogan, raconte Taker. Il était couché par terre dans une salle avec toute une équipe médicale autour de lui. Shane McMahon m’a pris à part et m’a dit que peu importe ce que je voyais en ce moment, sa tête était à 4 pouces du sol! »
Je suis retourné voir la fin du match et en effet, Hogan a été Hogan ce soir-là et a joué une grande comédie.
Et une autre histoire, celle-ci sur comment une soirée aux danseuses lui a coûté 2500$ pour que Randy « Macho Man » Savage ait 30 secondes de plaisir avec l’une des effeuilleuses, question d’oublier sa rupture avec la belle Élizabeth.
Et la thématique commune de ces histoires?
Le manque de punch.
Pour un gars qui avait tellement de beaux coups de poing, il n’avait aucun punch ici. Toutes des histoires qui avaient un certain potentiel, mais qui manquaient de finition et de polissage, autant dans la façon de les raconter que vers la fin de celles-ci. Comme dirait Denise Filiatrault, « à quelle heure le punch? »
Et si c’était seulement ça.
Calaway avait l’air mal à l’aise sur la scène. Il faisait les 100 pas, de gauche à droite, du côté jardin au côté cour, tout au long du spectacle, en regardant plus souvent par terre qu’un myope cherchant son verre de contact.
Je le comprends un peu plus d’interdire les cellulaires.
Pas de français, pas de Jacques Daniel
À travers ces anecdotes sans saveur, on a eu droit à deux segments de questions de la foule, de même qu’un segment intitulé « les merdes que vous lisez sur l’Internet », segment qui n’aura jamais vraiment levé.
Les spectateurs, visiblement vendus à l’artiste sur scène, ont tout de même semblé apprécier le spectacle. Un public beaucoup trop généreux à mon avis, mais qui suis-je pour dire à quelqu’un ce qu’il doit trouver drôle ou pas.
Personnellement, j’ai été déçu. Non pas que j’avais beaucoup d’attentes, mais malgré cela, j’ai été déçu.
Ce show ne valait pas 600$. Ce show ne valait pas 250$. Ce show ne valait pas 50$. J’ai vu des soirées d’humour à 15$, avec des artistes non connus du grand public et pour lesquelles j’en ai eu bien plus pour mon argent. Pire encore. Question de rester dans la thématique de fossoyeur, j’ai ri davantage à certaines funérailles.
Et si je peux me permettre de terminer cette tirade sur une note nationaliste, pas un seul mot en français. De belles références à Montréal: Schwartz, Chez Paré, Solid Gold, les femmes à Montréal sont jolies, la foule dans les événements de lutte est fantastique, lui et ses amis du BSK (Godfather, Crush, Paul Bearer, Yokozuna et quelques autres) ont bien aimé y passer du temps. Mais pas un traitre mot de français. Pas un « bonjour », pas un « merci », même pas un « voulez-vous coucher avec moi, ce soir? » qui aurait au moins correspondu à certaines anecdotes.
Madonna le fait lorsqu’elle est au Centre Bell. Les Backstreet Boys le font lorsqu’ils sont au Centre Vidéotron. AC/DC le font lorsqu’ils sont au Stade olympique. Mais pas l’Undertaker à l’Olympia.
Ses meilleurs moments?
Ses imitations. Je dois avouer qu’il fait un excellent « Macho Man », un excellent Paul Bearer et un très bon Hulk Hogan, qu’il n’a pas l’air d’apprécier d’ailleurs.
Sinon, c’était ordinaire.
Et comme si ce n’était pas suffisant, à la toute fin, après avoir remercié les spectateurs, il prend une bouteille de Jack Daniels, la lève dans les airs, en prend une grosse gorgée, la remonte dans les airs, en regardant les gens droit dans les yeux…et en offre à personne!
Ce show aura vraiment été déception après déception…
Une super boutique en ville
La WWE a fait les choses en grand cette semaine alors qu’elle a érigé une boutique en pleine Place Ville-Marie afin de vendre ses différents produits dérivés.
Une vaste variété de gilets, de chandails à manche longue et même un chandail de hockey sont disponibles pour les amateurs.
En plus des gaminets à l’effigie des Québécois Kevin Owens et Sami Zayn, on y retrouve également plusieurs items produits en collaboration avec le Canadien de Montréal, ce qui rend le tout encore plus spécial.
Mis à part un t-shirt où le « e » accent aigu dans « Québec » se retrouve sur le deuxième « e » (comme dans Quebéc), on a porté une attention particulière à la province, avec entre autres un t-shirt du principal événement, Elimination Chamber, sur lequel on peut y voir le drapeau du Québec, ainsi que, carrément, un drapeau du Québec avec le logo de l’événement présenté par la WWE.
Quelques vedettes de la compagnie iront y faire un tour afin de prendre des photos avec les fans. Sami Zayn y était jeudi midi, alors que Bianca Belair y sera vendredi après-midi. Austin Theory et Liv Morgan seront pour leur part du côté de la deuxième boutique, celle-ci située au Centre Bell.
Bref, quelque chose qu’on voit à WrestleMania ou dans les plus gros événements de la WWE. Cette dernière a vraiment mis le paquet pour Montréal.
Charlotte Flair veut faire la finale de WrestleMania
Kevin Raphael et moi avons eu la chance de s’entretenir avec la championne féminine de SmackDown, Charlotte Flair, plus tôt cette semaine.
La fille de Ric nous disait à quel point elle pense que son match avec Rhea Ripley mérite d’être la finale d’une des deux soirées de WrestleMania.
Elle nous a aussi parlé de Paul Levesque à la tête de l’équipe créative, de son père, de sa venue à Montréal (elle connaît certains mots en français, elle!) et d’une pièce de collection qu’elle aimerait bien retrouver.
Vous pouvez écouter l’entrevue originale dans un épisode tout spécial des Anti-Pods de la Lutte (https://www.qub.ca/radio/balado/les-anti-pods-de-la-lutte?audio=1093161105)