Une page d’histoire s’écrit au Tournoi pee-wee de Québec
Les joueuses du Lightning de Durham Ouest voulaient tellement être parmi les premières équipes en lice dans la nouvelle catégorie féminine du Tournoi pee-wee de Québec que l’une d’elles a écrit une lettre, en français de surcroît, aux organisateurs.
L’effort a porté ses fruits. Quelques mois plus tard, elles ont écrit une page d’histoire en devenant la première équipe à graver son nom sur le nouveau trophée, dimanche au Centre Vidéotron. L’équipe ontarienne a triomphé des Atlantics Girls Select, une formation de Pennsylvanie, par la marque de 3 à 1.

Impliqué depuis plusieurs décennies dans le hockey féminin, l’entraîneur du Lightning, Bob Hunt, essuyait encore des larmes après cette victoire qu’il qualifiait « d’historique ».
Lui-même avait participé au Tournoi pee-wee en 1972. Il n’avait pas gagné à l’époque, s’inclinant en demi-finale. « Je crois absolument que cette catégorie, avec des équipes du Canada, des États-Unis et d’Europe, va aider le hockey féminin à grandir », a soulevé Hunt, qui dirige le Lightning en compagnie notamment de sa fille Erin, une ancienne joueuse universitaire.

« Le hockey féminin est spécial, a-t-il plaidé avec fierté. Les filles sont rapides, talentueuses. Elles sont dures aussi. Elles n’ont rien à envier aux garçons. »
L’instigatrice de la lettre, Chloe Sandiford, avait le sourire fendu aux lèvres en sortant du vestiaire des championnes, où les joueuses ont célébré pendant de longues minutes leur triomphe.

Et ce n’était pas seulement parce qu’elle avait inscrit le deuxième but de la rencontre, celui qui allait éventuellement faire la différence dans cette finale.
« Je disais notamment que mon frère avait pu participer à ce tournoi l’an dernier et que ce serait vraiment spécial pour nous de pouvoir y être également », a expliqué Sandiford.
C’est maintenant plus que spécial. C’est historique, a concédé elle aussi la jeune joueuse.