Connor Bedard: «il y a souvent des gens qui entourent notre maison»
REGINA | «Il y a très souvent des gens qui entourent notre maison et attendent à l’extérieur, puis nous photographient dès qu’on met le pied dehors.»
Malgré tous les efforts des parents de Connor Bedard pour lui offrir une vie «normale et similaire à celle des autres enfants de son âge», il y a des choses qui ne se contrôlent pas.
Voyez, en vidéo principale, l’entrevue complète accordée par Connor Bedard à Anthony Martineau, depuis Regina, en Saskatchewan.
La chaîne TVA Sports va présenter deux matchs des Pats de Regina (le 25 février et le 4 mars).
Comme celle de voir son fils s’établir graduellement comme l’un des joueurs de hockey les plus prometteurs des 100 dernières années. Une réalité qui, inévitablement, attire l’attention… et beaucoup de surprises.
Depuis un chaleureux café de la rue Albert à Regina, ville qu’elle habite depuis maintenant deux ans avec son garçon, Melanie Bedard, qui a gentiment accepté un entretien filmé avec TVA Sports quelques jours plus tôt, n’hésite pas à qualifier les derniers mois de sa vie d’«étranges».
«Un jour, quelqu’un est même passé par l’arrière de notre propriété, a accédé à la cour et s’est mis à crier en réclamant Connor, ajoute-t-elle en riant, encore un peu incrédule. Et je te dirais que tout ça arrive plus fréquemment depuis le dernier Championnat du monde junior.»
La sympathique femme poursuit.
«Récemment, j’ai aussi dû éteindre mon téléphone cellulaire pendant une dizaine de jours parce que je recevais trop de messages. C’était incontrôlable! Je n’ai jamais été habituée à ça, tu comprends? Et c’est maintenant presque impossible d’aller à l’épicerie ou au magasin avec Connor sans être reconnus.»
Mis au fait des propos de sa mère, Connor Bedard, de nature calme et réservée, esquisse un sourire radieux et éclate de rire. Lorsqu’on lui demande s’il a lui aussi des événements particuliers à nous raconter, il lance ceci.
«Oui, des gens sont souvent autour de la maison. Sinon, certaines personnes me demandent parfois de leur autographier le front quand elles me voient. C’est parfois surprenant! Mais savoir que je peux changer positivement la journée de quelqu’un me fait plaisir.»
«Heureusement, dans la majorité des cas, les gens sont gentils, précise Melanie. Mais il n’en demeure pas moins que tout ça est extrêmement particulier à vivre en tant parent parce qu’en bout de ligne, Connor est pour moi un petit garçon tout à fait normal.»
De retour d’un voyage de plusieurs jours en Saskatchewan, l’auteur de ces lignes vous confirme une chose : le terme «phénomène» attribué à Connor Bedard depuis déjà quelques années ne pourrait être mieux choisi. Tant pour ce qui touche ses performances sur la glace que pour l’engouement qu’il génère à l’extérieur de celle-ci.
«Certains journalistes veulent l’affronter sur la glace»
«Je n’ai jamais vraiment considéré que j’avais un talent particulier. Tout ce que je sais, c’est que je joue au hockey et que c’est quelque chose que j’adore faire.»
On ne pourra jamais reprocher à Connor Bedard d’être vaniteux ou hautain.
Mais il faut quand même reconnaître que sa récolte de 23 points en 7 matchs (!) lors du dernier Championnat mondial de hockey junior est un argument plutôt solide pour le qualifier de «talent particulier».
Sinon, on peut aussi se référer à son rendement avec les Pats de Regina.
En date d’aujourd’hui, dans la Ligue junior de l’Ouest (WHL), il revendique 105 points en 42 matchs : une stratosphérique moyenne de… 2,5 points par duel. Et tout ça au sein d’un club plutôt moyen.
On le disait plus haut, ce genre de performances capte l’imaginaire et attire les regards.
Dante Di Caria occupe le poste de directeur des communications des Pats. Il est celui qui doit gérer toute cette attention générée par le spectaculaire no 98. Les commentaires de l’homme de 25 ans sont sans équivoque.
«L’an prochain, je pense vraiment que venir à l’aréna sans Connor, car il risque fort bien de graduer dans la LNH, sera juste vraiment ennuyant. Actuellement, je fais souvent des journées de 16-18h de travail et la majorité de ces heures consistent en la gestion de tout ce qui touche Connor Bedard!
«J’ai parfois jusqu’à 25 demandes d’entrevue par semaine qui ne le visent que lui. Évidemment, Connor ne peut réaliser tous les entretiens qui lui sont proposés. Je lui demande souvent de choisir parmi certaines demandes et nous acceptons les projets qui lui parlent le plus.»
Di Caria confie être à la fois surpris et fasciné par l’imagination et l’excitation de certains membres de la presse à l’endroit du jeune attaquant.
«Je reçois énormément de demandes de journalistes qui souhaitent tourner des reportages où ils affrontent Connor sur la glace. Certains me demandent même s’ils pourraient s’habiller en gardien de but et le défier. Connor est un gars généreux de son temps, mais il ne peut pas accepter ce genre de demandes, car ça ne finirait plus, à un certain moment. Mais ça te démontre toute la folie l’entourant…»
«Je pleurais sans arrêt!»
Connor Bedard et sa famille sont toutefois devenus, au fil des années et par la force des choses, des «spécialistes de la gestion de la folie».
Il faut dire que le jeune et dynamique patineur a commencé à attirer l’attention extrêmement jeune.
«Vers l’âge de neuf ans, des agents d’un peu partout se sont mis à nous appeler, confie Melanie. Connor est également, à cette période, devenu populaire sur les réseaux sociaux. Il s’améliorait très vite.»
Une discussion avec le père de Bedard (Thomas) quelque part en décembre 2021 avait aussi permis de saisir la genèse de l’épatant cheminement du hockeyeur.
«Vînt un moment où j’ai pris ma femme à part et je lui ai dit : “ok. comment fait-il pour faire tout ça? Ses tirs, ses feintes… Je ne suis même pas capable de faire ce qu’il fait et je suis son père! Il y a quelque chose qui cloche…”»
Andrew Cristall, l’un des meilleurs espoirs admissibles au repêchage de cette année, est un très bon ami de Bedard. Les deux ont évolué dans la même équipe et l’un contre l’autre pendant plusieurs années, entre six et 12 ans.
«Vous trouvez que le tir de Connor est au-dessus de la mêlée, à l’heure actuelle? Dites-vous que son lancer était déjà fabuleux lorsqu’il était enfant! C’était fou et invraisemblable. Connor veut être le meilleur dans tout ce qu’il entreprend depuis l’enfance. Que ce soit au spikeball ou au hockey, il ne veut jamais être deuxième.»
On pourrait croire, considérant la passion affichée par Bedard à chacune de ses présences sur la glace, qu’il est né avec un indéniable amour pour le hockey. Mais non, confirme sa mère, ricaneuse, en replongeant dans ses souvenirs.
«Nous avons commencé par initier Connor au patinage par le biais de leçons en compagnie de sa sœur. Pour être franche, il a détesté ça!»
«Je pleurais sans arrêt! Je n’étais pas bien sur une patinoire», acquiesce le principal intéressé, amusé.
«Mais les choses ont changé après la deuxième leçon de patinage, poursuit Melanie. Ce jour-là, après la séance, il y avait une activité de type «bâton-rondelle» sur la patinoire. Connor, qui avait quatre ans, a demandé à mon mari s’il pouvait essayer. Thom a immédiatement acquiescé.
«Un employé de l’aréna a alors donné un bâton à Connor et il est retourné sur la glace. C’est là que le coup de foudre s’est produit. Après l’activité, on ne pouvait plus le séparer de son bâton et de sa rondelle. Il les traînait partout dans la maison! Et cette passion ne s’est jamais envolée. Il s’exerce encore autant que lorsqu’il était tout jeune, et il le fait avec la même bonne humeur qu’à cette époque.»
L’espoir numéro un en vue du prochain encan confirme les dires de sa mère.
«Ma vie entière se résume au hockey et à l’envie d’être meilleur chaque jour. Quand tu progresses, tu aides ton équipe à performer. C’est mon objectif aussi longtemps que je puisse me souvenir. De toute façon, travailler sur mes habiletés est quelque chose que j’adore faire.»
«Si Connor pouvait dormir à l’aréna, il le ferait, ajoute son directeur des communications chez les Pats de Regina. Chaque jour, et c’est vraiment systématique, les entraîneurs doivent se battre avec lui pour le sortir de la glace. C’est vraiment un passionné au sens le plus pur du terme. Connor pourrait assurément te nommer les alignements complets des 32 équipes de la LNH, actuellement. Il mange, boit et dort hockey.»
«Nous avons décidé de ne pas parler de hockey chez nous»
L’auteur de ces lignes est en contact avec Melanie et Thomas Bedard depuis maintenant plus de deux ans.
L’humilité, la simplicité et la générosité de cette famille n’ont jamais fait le moindre doute. Des gens en or qui, dans tout ce tourbillon entourant leur fils, n’ont jamais eu la grosse tête. Bien au contraire.
«Peu importe les succès qu’il connaît, je n’ai jamais traité mon fils comme un joueur de hockey», jure Melanie.
D’ailleurs, dès le moment où Bedard s’est mis à connaître du succès, une règle a été instaurée, au domicile familial.
«La vie à la maison a toujours été normale, car nous nous concentrons sur les choses simples et typiques de la vie courante. Nous avons décidé, lorsque Connor était plus jeune, de ne pas parler de hockey chez nous.
«Nous sommes aussi les parents de sa sœur Madison et nous ne voulions pas qu’elle sente que les succès de son frère étaient plus important que son parcours à elle, qui était une gymnaste de haut niveau.
«Bien sûr, Connor et son père ont souvent eu de bonnes discussions hockey en voiture, mais à la maison, c’était autre chose. Il était important pour nous que les enfants ne développent pas d’animosité entre eux et aujourd’hui, Connor et sa sœur son extrêmement proches», lance Melanie avec une évidente et compréhensible fiertée.
À Regina avec maman
En 2020, Connor Bedard est devenu le tout premier patineur de l’histoire de la WHL à recevoir le statut de «joueur exceptionnel», statut lui permettant d’évoluer dans le circuit à l’âge de 15 ans.
Le directeur général et entraîneur-chef des Pats, John Paddock, se rappelle évidemment tous les éléments ayant mené au fameux moment où il a pu annoncer au jeune homme qu’il était sa sélection.
«En 2018, les Broncos de Swift Current, qui détenaient un choix de première ronde, ont échangé cette sélection aux Hurricanes de Lethbridge. Nous étions intéressés à ce choix et Lethbridge avait l’œil sur deux bons joueurs de notre équipe : Jake Leschyshyn et Nick Henry. Nous leur avons refilé les deux gars contre le choix en question le 29 novembre 2018.
«Le 25 mars 2020, donc un an et demi plus tard, nous remportions la loterie du repêchage et méritions le droit de sélectionner au tout premier rang, grâce au choix des Hurricanes. Connor, qui avait entre temps obtenu le statut de joueur exceptionnel, était évidemment le choix logique. C’est comme ça que tout a commencé!»
À ce moment, au terme d’une longue discussion familiale, Melanie Bedard et son conjoint ont décidé que maman quitterait Vancouver (où la famille était installée) avec Connor et s’installerait avec lui à Regina.
«Thom et moi avons statué, considérant son jeune âge, qu’il serait peut-être mieux qu’un de nous deux l’accompagne et l’organisation des Pats pensait la même chose, explique Melanie. Disons que Connor ne déteste pas m’avoir à la maison pour tout ce qui touche à la préparation de ses repas (rires)!»
Lors de la plus récente date limite des transactions de la WHL, plusieurs ont questionné la stratégie de John Paddock, qui a décidé de ne pas échanger son joyau à une équipe aspirante. Nombreux avançaient qu’il venait de cracher sur une opportunité en or de remplir ses coffres de choix au repêchage et de joueurs prometteurs en vue des prochaines années.
Malgré la quasi-certitude de ne pas pouvoir compter sur Bedard l’an prochain, l’homme de hockey jure qu’il referait la même chose demain matin.
«C’était la bonne chose à faire, martèle-t-il. Fais juste regarder ce qu’il accomplit chaque soir pour notre équipe! Et il y a aussi le fait qu’il n’avait pas envie de partir. Il nous a clairement signifié qu’il voulait être un Pats de Regina jusqu’à la fin de son parcours junior et c’est quelque chose que nous allions assurément respecter.»
Gord Cochrane, le préposé à l’équipement des Pats, porte également Bedard en très haute estime. Il n’a rien oublié de sa première discussion avec lui, survenue à peine quelques heures après l’encan 2020 de la WHL.
«Il avait à peine 15 ans et je me souviens m’être dit : “aucune chance que ce gars-là soit aussi jeune. Il sonne comme un adulte de 19 ans!”
«Depuis le jour un de son association avec nous, je suis épaté par sa maturité et son calme.»
Et qu’en est-il des demandes de Connor concernant son équipement? Est-il pointilleux comme certaines autres vedettes peuvent l’être?
«Il utilise un bâton avec un flex de 70, mais y installe une petite extension au bout, donc on parle plus d’un flex de 65-67. Sinon, il aime garder les choses telles quelles et ne rien changer à sa routine. Son équipement et la façon dont il l’utilise n’ont rien de bien extravagant. C’est un jeune homme simple qui ne m’a jamais fait de demandes farfelues.»
Lié à Crosby… de plusieurs façons
Lorsqu’on lui demande de quel joueur de la LNH il s’inspire au quotidien, Connor Bedard n’a besoin que d’une seconde pour répondre.
«J’observe Sidney Crosby depuis très longtemps. J’étais l’un de ses grands fans en grandissant! C’est un bon joueur, mais j’aime aussi son hygiène de vie et la façon dont il prend soin de lui. J’écoute aussi plusieurs de ses entrevues et j’essaie d’apprendre en le regardant se comporter dans tous les aspects de sa carrière.»
Et Bedard, confirme sa mère, semble avoir bien emmagasiné plusieurs éléments du comportement du no 87.
«Connor est vraiment discipliné quant à son entraînement et sa préparation. Il s’étire chaque soir avant d’aller se coucher et il surveille tout ce qu’il mange. Il s’intéresse aux bienfaits d’une alimentation saine depuis son tout jeune âge et il sait que tout ça est étroitement lié à ses performances. Tu ne seras pas surpris si je te dis que son repas préféré est une assiette de poulet accompagné de légumes et de riz brun!»
Depuis deux ans, Connor Bedard est plus souvent qu’autrement qualifié de «futur joueur générationnel».
On vous parlait plus haut du fait qu’il affichait actuellement, à 17 ans, un saisissant ratio de 2,5 points par match avec les Pats, dans la WHL.
Au même âge avec l’Océanic de Rimouski et au sein d’un club beaucoup mieux nanti, Crosby concluait la saison 2004-2005 avec 168 points en 62 matchs : une moyenne de 2,70 points par partie.
Et que faisait Connor McDavid, «l’autre» joueur d’exception des 20 dernières années, dans la Ligue junior de l’Ontario à 17 ans? 120 points en 47 parties (2,55 points/duel).
Dans les deux cas, Bedard n’est vraiment pas loin. Mais aussi impressionnante soit cette réalité, on parle quand même de statistiques compilées au niveau junior.
Le joueur de centre pense-t-il pouvoir un jour pouvoir s’approcher des standards LNH de Crosby et McDavid?
Considérant l’humilité du clan Bedard, la réponse du no 98 ne vous surprendra pas.
«Ce serait très cool! On parle de gros noms, quand même! Mais j’ai seulement 17 ans et je me concentre sur ce que je peux faire ici avec les Pats. Un jour à la fois…»
Son DG et entraîneur-chef est toutefois beaucoup plus éloquent.
«Il a tout fait avec nous et encore plus avec l’équipe nationale junior pour que l’on doive croire pertinemment en cette possibilité. Il n’y a tout simplement aucun indicatif qu’il n’y parviendra pas.»
Toujours aussi posé et réfléchi, Connor Bedard avance qu’il doit encore peaufiner certains aspects de son jeu avant d’être comparé aux plus grands de la LNH.
«Je veux être un joueur sur lequel on peut se fier dans les trois zones et être un joueur d’impact sur 200 pieds. Je pense que plus tu vieillis, plus tu comprends à quel point la polyvalence est une facette importante du jeu.»
Voilà une déclaration qui fera plaisir aux différents dirigeants des équipes de la LNH.
Jouer à Montréal : «cela serait génial»
Réunissez un journaliste de Montréal et le meilleur espoir du prochain repêchage de la LNH au même endroit et vous verrez alors naître le plus gros éléphant du monde entier dans ladite pièce.
«Impossible de ne pas te parler des Canadiens de Montréal…», lui lance-t-on.
Bedard sourit à pleines dents.
«Les Canadiens sont l’une des six équipes originales et il y a tellement d’histoire avec cette franchise. Cela serait assurément génial de jouer à Montréal. Mais peu importe où j’aboutirai, je serai en extase, honnêtement.»
-Et que penses-tu de l’idée de jouer avec le CH… aux côtés de Joshua Roy?
Un autre sourire radieux s’affiche au visage du jeune prodige.
«Cela serait formidable! Nous avons évolué ensemble au dernier Championnat du monde junior. C’est un joueur incroyable qui est selon moi doté d’un talent spécial.»
Melanie Bedard y va aussi d’une déclaration intéressante concernant le marché montréalais.
«Montréal est une ville où les gens sont en amour avec le hockey. Tout ce qui touche ce sport semble être très spécial, là-bas.»
«Si je suis repêché…»
Avant de laisser partir Bedard, on lui demande à qui ira sa première pensée au moment d’entendre son nom lors du repêchage à venir.
La question est simple et la réponse, croit-on, le sera tout autant. Mais le patineur y va plutôt d’un début de déclaration complètement déroutant.
«Si ce jour vient, mes premières pensées iront à mes parents et ma sœur. Pour moi, ils sont la raison pour laquelle je suis en mesure d’évoluer à mon niveau actuel. Mon père conduisait six heures par jour pour me permettre de pratiquer. J’ai l’impression que mes accomplissements sont plus les leurs que les miens, pour être honnête.»
Attendez un instant. Reculons de quelques secondes, si vous le voulez bien.
«Si ce jour vient».
Pardon?!
Connor, il y a honnêtement plus de chances de voir Regina connaître une journée de 30 degrés celsisus en janvier que de voir 32 équipes de la LNH t’ignorer lors de… sept rondes consécutives au repêchage!
Je te confierais même que tu risques d’être le tout premier joueur appelé à monter sur l’estrade du Bridgestone Arena de Nashville, en juin prochain.
Mais aussi drôle ta déclaration puisse-t-elle être, elle confirme aussi et surtout quelque chose de clair.
En plus d’être un formidable joueur de hockey, tu es un être humain d’exception. Et pour ça aussi, il faudra remercier tes parents.