Federer conclut sa carrière aujourd’hui à TVA Sports
Adulé par certains, respecté par tous, le Suisse Roger Federer va tirer un trait sur près de 25 années d’une carrière exceptionnelle, aujourd’hui, en s’offrant comme bal d’adieu un match de double avec celui qui a été son plus grand rival, l’Espagnol Rafael Nadal, à la Coupe Laver, à Londres.
Cette rencontre historique contre les Américains Jack Sock et Frances Tiafoe sera présentée à TVA Sports après le match entre le Britannique Andy Murray et l’Australien Alex de Minaur, prévu à 14h cet après-midi.
«Je ne sais pas si j’arriverai à gérer tout ça», a admis Federer en conférence de presse, jeudi, alors qu’on lui demandait s’il appréhendait la vague d’émotions qui le submergerait à différents moments de cette journée unique.
«J’ai eu des moments plus durs par le passé, j’ai été parfois horriblement nerveux, au cours de toutes ces années, avant des matchs», a-t-il cependant souligné.
Avec 157 finales, dont 31 en Grand Chelem, pour 20 titres, 10 aux Masters et même une aux Jeux olympiques, on pourrait le penser immunisé contre le trac. Mais le fait que celui-ci n’ait jamais disparu explique sans doute sa longévité inégalée au sommet.
«Je pouvais vraiment arriver à chaque fois et dire J’espère gagner ce tournoi+ pendant, je ne sais pas, 15ans ou plus. Cela a été un privilège.»
Plus de «journées interminables»
En attendant son ultime match, Federer va revivre une dernière fois les routines qu’il a aimées autant qu’il les a détestées.
«J’adore lacer mes chaussures, me préparer, mettre mon bandana (autour du front), me regarder dans le miroir (en me demandant) C’est bon ? On est prêt pour ça? OK, on y va!. Mais même si j’aime vraiment ça, je suis content de ne plus avoir à le refaire», a raconté le Suisse.
Il a évoqué aussi «les noeuds à l’estomac, l’attente toute la journée, prendre le petit-déjeuner en me disant que j’avais encore un gros match en soirée et, oh, il reste 15 heures à attendre. C’est plaisant, mais c’est stressant et les journées sont interminables».
Mais son dernier match promet d’être mémorable, en double, aux côtés de son «meilleur ennemi».
«Ce sera très spécial, a aussi reconnu Nadal, jeudi. C’est l’un des joueurs, si ce n’est le joueur, le plus important dans ma carrière qui s’en va. Vivre ce moment sera difficile. Mais bien sûr, je suis très excité et reconnaissant d’être avec lui.»
«Tout a été parfait»
Tout en mesurant l’honneur qui leur est fait de jouer ce match unique, leurs adversaires, qui représenteront l’équipe du Reste du Monde, n’en ont pas perdu pour autant le sens de la compétition.
«Cela promet d’être une soirée culte et je suis fier d’y être. On va profiter du moment mais on ne retiendra pas nos coups, désolé Roger», a lâché Sock, au risque de gâcher la fête.
«Quoi qu’il arrive, ces gars ne seront pas les méchants dans l’histoire, les a défendus à l’avance John McEnroe, leur capitaine pour l’occasion. Ce qui compte, c’est de célébrer tout ce que Roger a réalisé dans sa carrière. Qui gagnera ou perdra, je pense que c’est totalement secondaire.»
Après la balle de match, le résultat s’effacera rapidement derrière quelque chose de bien plus fort mêlant humain, sport et histoire, et la tristesse n’écrasera pas tout.
«On veut jouer pour toujours. J’adore être sur le court, j’adore jouer contre les gars, j’adore voyager. Je n’ai jamais trouvé cela difficile pour moi, que je gagne ou que j’apprenne de mes défaites, tout a été parfait, j’ai adoré ma carrière», a assuré Federer.
«Tout le monde doit quitter la compétition un jour. Cela aura été une aventure vraiment, vraiment formidable. Et pour ça, oui, je suis extrêmement reconnaissant.»
-Avec l’AFP