Brady Tkachuk, un capitaine émotif au camp
OTTAWA | Brady Tkachuk a fait partie du premier groupe des Sénateurs qui a sauté sur la glace du Centre Canadian Tire, jeudi. Comme il le fait depuis qu’il a été nommé capitaine de l’équipe, il a prêché par l’exemple.
C’est exactement ce que son entraîneur-chef, D.J. Smith, souhaitait de sa part et des autres joueurs. Tkachuk a montré la voie à son groupe en participant aux exercices avec intensité. Il a patiné à fond de train comme s’il était à l’aube des séries éliminatoires.
Même s’il en était à son premier entraînement officiel de la saison, il a exprimé son mécontentement après une passe ou un lancer raté. Le mot f… a été entendu à quelques reprises.
Tkachuk a prouvé qu’il avait encore sa touche de marqueur.
Lors d’une descente à trois avec Josh Norris et Drake Batherson, il a battu le gardien québécois Antoine Bibeau avec un tir des poignets dans la lucarne. Un but de toute beauté.
Un trio gagnant
On parle souvent de son caractère et de son jeu robuste, mais on oublie qu’il possède d’excellentes mains. Il n’a pas marqué 30 buts par hasard la saison dernière.
« C’était plaisant de retourner sur la glace avec mes coéquipiers, a mentionné Tkachuk lors d’une mêlée de presse après ses deux entraînements. Durant le camp, je veux me concentrer sur le fait de m’améliorer tous les jours. »
Il était heureux de retrouver Norris et Batherson à ses côtés.
« C’est facile de jouer avec eux. Notre chimie est encore bien présente. On se trouve facilement sur la patinoire. J’ai eu du plaisir à faire des jeux et marquer quelques buts en leur compagnie. »
Instaurer une culture gagnante
La reconstruction est terminée à Ottawa. Tous les espoirs sont permis avec les acquisitions des derniers mois. Le directeur général Pierre Dorion et Smith veulent amener leur formation au prochain niveau.
Si Dorion a parlé de l’objectif de disputer des matchs significatifs jusqu’à la fin de l’année, l’entraîneur-chef souhaite implanter une culture gagnante après plusieurs saisons de vache maigre dans la capitale fédérale.
Un message qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
« Avoir une culture gagnante, c’est te pousser toi-même et d’aider tes coéquipiers à repousser leurs limites, a souligné Tkachuk. Aujourd’hui [jeudi], on en a eu un aperçu lors d’un exercice 1 contre 1.
« On a vu des joueurs qui n’ont pas hésité à jouer de façon physique pour obtenir la rondelle. Ils voulaient pousser leurs coéquipiers à atteindre le niveau suivant. »
Apprendre de Giroux
De plus, son leadership sera appuyé par le Québécois Thomas Chabot et le vétéran Claude Giroux qui seront ses adjoints. Ce n’est pas à négliger lorsqu’une équipe a des objectifs importants.
« On connaît Claude pour ses réalisations au cours de sa carrière. Il a été capitaine durant plusieurs années [avec les Flyers de Philadelphie]. Je suis chanceux d’être le capitaine dès le premier jour et d’avoir l’opportunité d’apprendre de ses expériences passées.
« Dans le vestiaire, je m’attends à ce qu’il dise les bonnes choses au bon moment. Je suis convaincu qu’il va montrer le bon chemin à notre équipe. »
Un début de camp différent
À pareille date l’an dernier, Tkachuk était à la maison. Il n’arrivait pas à s’entendre sur un nouveau contrat avec les Sénateurs.
Il avait raté une grande portion du camp d’entraînement avant d’accepter un pacte de sept ans et 57,5 millions $.
Cette fois, il a commencé la campagne en même temps que ses coéquipiers. Selon lui, l’approche de son entraîneur pour le camp n’est pas différente de la saison dernière.
« C’est pas mal similaire à l’an dernier, a indiqué Tkachuk. On doit travailler fort afin que nous soyons prêts pour les matchs le plus rapidement possible. »
Dans le calepin…
Alex Formenton est le seul absent notable au camp des Sénateurs. Le joueur autonome sans restriction est toujours à la recherche d’un nouveau contrat. Avec les nouvelles acquisitions de son équipe, son rapport de force n’est pas très bon.
Le directeur général Pierre Dorion a confirmé que les discussions se poursuivent avec le clan de l’ailier de 23 ans. Toutefois, il n’y a pas eu beaucoup de progrès dans les derniers jours. Ottawa a une marge de manœuvre de 5,6 millions $ pour s’entendre avec Formenton.
Parlant de Dorion, il a profité des premiers entraînements pour venir saluer les membres des médias dans les gradins. Il a discuté de baseball avec certains d’entre eux, dont de la course au record de circuits d’Aaron Judge. Le directeur général était de bonne humeur et il a hâte que la saison régulière commence.
Les joueurs des Sénateurs ont sauté sur la glace et l’intensité était au rendez-vous. L’entraîneur-chef D.J. Smith voulait un engagement de ses hommes dès le départ et c’est ce qu’il a eu. « Les gars sont en bonne condition physique, a souligné Smith. On a réussi à faire ce qu’on voulait. Étant donné qu’ils patinaient depuis plusieurs semaines, ce fut plus facile pour eux de pousser la machine », a-t-il dit.
Les Sénateurs sont à l’écoute de leurs joueurs. En plus d’avoir fait quelques modifications dans le vestiaire, ils ont embauché un chef cuisinier pour les repas d’après-match. Ils souhaitent que leurs athlètes s’alimentent bien afin qu’ils soient capables de maintenir leur niveau d’énergie à travers un calendrier très chargé.