Alexis Barrière en vedette d’un gala de GYM ce printemps

À entendre Yvon Michel parler du poids lourd Alexis Barrière, on ne peut qu’être intrigué par l’homme de 27 ans.

Le promoteur et président de GYM se trouvait au Casino de Montréal mardi pour présenter la carte d’un gala qui se déroulera au même endroit le jeudi 20 avril. Barrière (9-0-0, 7 K.-O.) sera de l’affrontement final de cet événement et affrontera l’Américain Michael Marshall (6-4-1, 4 K.-O.).

«Alexis a un potentiel pour éventuellement remplir la Place Bell et même le Centre Bell. Il a une belle personnalité, du charisme et sa boxe est excellente. […] C’est un gars ayant une intelligence dans le ring supérieure à la moyenne», a déclaré Michel.

«Je vous le dis, Alexis Barrière n’a à peu près aucune limite!»

Ce sont de beaux compliments de la part de l’homme qui a mené bon nombre de ses poulains en championnat du monde. Ils pourraient aussi mettre de la pression sur le pugiliste en étant encore au début de son parcours chez les professionnels.

«Dans ce sport, tu n’as pas le choix de faire face à la pression. Quand je m’en mets et que mes attentes sont hautes, je performe mieux», a expliqué Barrière.

Le natif de Québec n’est pas encore très connu des amateurs de boxe québécois, mais il souhaite prouver qu’il mérite sa place sous les projecteurs.

«Je veux montrer que je suis là! Je ne suis pas un faire-valoir. J’ai fait le saut chez les professionnels pour éventuellement me mesurer aux meilleurs au monde», a affirmé avec confiance le détenteur du titre canadien chez les poids lourds.

Reconnu dans le milieu

S’il n’est pas sur le radar de l’amateur moyen, Barrière a déjà une certaine cote parmi les grands acteurs du milieu.

Avant que le choc entre Tyson Fury et Oleksandr Usyk ne tombe à l’eau, le camp du premier avait approché le Québécois pour agir comme partenaire d’entraînement. C’est le célèbre entraîneur SugarHill Steward qui voulait que le détenteur de la ceinture du WBC mette les gants avec Barrière.

Michel a révélé qu’une entente avait été conclue pour que Barrière obtienne «un stage avec SugarHill Steward» et que ce n’était «que partie remise».

«Alexis est un vrai athlète professionnel. Sa progression est rapide et majeure. Ce n’est pas pour rien qu’on a des discussions avec un boxeur comme Tyson Fury et son entraîneur», a exprimé Yan Pellerin, le promoteur de Barrière.

«Un poids lourd gaucher qui a cette vitesse, il n’y en a pas beaucoup.»

Deux combats rapprochés

L’affrontement contre Marshall sera le deuxième de Barrière en l’espace de 33 jours, lui qui l’a emporté par décision unanime contre l’Azerbaïdjanais Zamig Atakishiyev le 18 mars.

«Si ce n’était que de moi, je me battrais toutes les semaines», a affirmé Barrière en conférence de presse.

Questionné à savoir s’il n’y avait pas un risque de remonter dans le ring aussi rapidement, il s’est fait rassurant.

«Quand tu vas à la guerre, tu peux sortir de là endommagé. En ce moment dans mes combats, je ne me fais pas vraiment toucher, du moins, pas dangereusement. Je n’ai pas besoin de prendre de pause parce que j’ai mal à la tête ou quelque chose comme ça», a précisé celui qui a livré 10 combats dans les 25 derniers mois.

«Grâce à mes habiletés et mes réflexes naturels, je suis fait pour pratiquer la boxe. Quand je suis dans un ring, je ne force rien et tout est au ralenti.»