Go Toronto!
Je regarde avec beaucoup d’intérêt la série entre le Lightning de Tampa Bay et les Maple Leafs de Toronto. On avait hâte depuis longtemps que ça commence et la confrontation répond aux attentes jusqu’à maintenant. Pour les amateurs de hockey du Canada, c’est une série qui soulève les passions à travers tout le pays.
Plus souvent qu’autrement, les Leafs ont déçu en éliminatoires, même dans les dernières années alors qu’ils pensaient avoir une équipe bâtie pour enlever les grands honneurs. Leur parcours s’est toutefois toujours arrêté dès le premier tour, qu’ils n’ont jamais franchi depuis 2004. Cette année est-elle enfin la bonne?
En tout cas, je leur souhaite. Je me surprends moi-même à espérer une victoire des Maple Leafs, que j’ai pourtant apprécié détester lorsque j’étais avec les Canadiens.
Un affrontement contre les Bruins de Boston au tour suivant, ce serait écœurant! Si la première ronde offre du hockey extraordinaire, imaginez comment ce serait intense!
C’est le talent brut qui t’amène en séries, mais une fois arrivé à cette étape, ça ne suffit pas pour te rendre loin. Tu as également besoin de détermination et de caractère.
Merci à O’Reilly
Certains joueurs sont bons durant la saison, mais disparaissent des écrans radars dans les séries, alors que le niveau de jeu monte de plusieurs crans. C’est tout le contraire pour Ryan O’Reilly. C’est le parfait exemple de joueur qui est à son meilleur lorsque l’enjeu est important et qui est capable de faire la différence à sa façon, notamment grâce au leadership qu’il apporte sur la glace et dans le vestiaire.
O’Reilly est un gagnant. Il est déjà passé par là. Il sait à quel point c’est difficile de veiller tard. Le fait d’avoir remporté la coupe Stanley et le trophée Conn-Smythe en 2019 démontre sa force de caractère.
C’est certainement contagieux chez ses nouveaux coéquipiers. Son acquisition fait selon moi une grande différence cette année à Toronto. Les joueurs vedettes des Leafs doivent apprendre de son expérience et de son leadership ainsi que des échecs du passé.
Les gros canons des Leafs doivent se considérer chanceux de pouvoir compter sur les précieux services d’un gars comme O’Reilly, qui est construit sur mesure pour les séries. Le vétéran de 32 ans peut autant marquer un gros but que gagner une mise en jeu cruciale, en plus d’afficher une attitude exemplaire en tout temps.
Ce n’est pas un hasard que c’est lui que le directeur général Kyle Dubas est allé chercher avant la date limite des transactions. Le travail de Dubas sera jugé en fonction des succès de son équipe ce printemps. L’arrivée d’O’Reilly ne peut qu’aider sa cause.
Après avoir réussi l’exploit de remporter deux matchs à Tampa, en prolongation en plus, les Leafs pourraient éliminer le Lightning devant leurs partisans dès jeudi soir. Pour parvenir à leurs fins, ils devront avoir le même sentiment d’urgence que le Lightning, qui ne doit pas être déjà considéré comme battu. Après deux conquêtes de suite de la coupe Stanley et une défaite en finale l’an dernier, le Lightning ne se laissera pas éliminer si facilement. Soyez assurés que les hommes de Jon Cooper démontreront de la fierté et joueront avec l’énergie du désespoir dans le match numéro cinq à Toronto.
Jusqu’ici, tout roule pour les Leafs. On dirait que tous les «breaks» vont de leur côté.
C’est l’inverse pour le Lightning, qui nous a habitué à mieux en séries. Mais attention, ce n’est peut-être pas encore fini…
Des Oilers impressionnants
Dans l’Ouest, une autre équipe canadienne, les Oilers d’Edmonton, m’impressionne, surtout en avantage numérique. C’est un facteur déterminant depuis le début de la confrontation contre les Kings de Los Angeles.
Les Oilers montrent une force de frappe exceptionnelle à 5 contre 4 avec un taux d’efficacité de 57,1%. C’est incroyable de voir une telle statistique dans le hockey d’aujourd’hui. C’est ce qui a permis aux Oilers de reprendre le contrôle de la série.
Il est très difficile de se défendre à court d’un joueur contre cette machine offensive dévastatrice. Tu ne peux absolument pas écoper de pénalités contre eux parce que tu sais que Connor McDavid, Leon Draisaitl et compagnie vont te le faire payer cher. Le pire, c’est que l’entraîneur des Kings répète sans cesse aux joueurs l’importance de rester disciplinés.
À 5 contre 5, je trouve que Phillip Danault accomplit un travail remarquable contre le trio de McDavid. C’est tout un mandat de devoir affronter le meilleur joueur du monde. Comme O’Reilly, Danault a le don d’élever son jeu d’une coche en séries.