Patrick Kane à New York, c’est pas mal fini

Le mariage entre l’attaquant Patrick Kane et les Rangers de New York risque bien d’être consumé cet été, ce qui devrait conclure une association peu fructueuse et surtout, très décevante. 

Acquis des Blackhawks de Chicago peu avant la date limite des transactions dans la Ligue nationale de hockey, le vétéran de 34 ans devait mener les Blueshirts vers les plus hauts sommets en séries éliminatoires. Son arrivée et celle de Vladimir Tarasenko, obtenu des Blues de St. Louis, allait aider le club new-yorkais à causer des ravages, prédisaient plusieurs observateurs. 

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Cependant, il n’en fut rien. Les hommes de l’entraîneur-chef Gerard Gallant se sont effondrés après avoir remporté les deux premiers matchs de leur série face aux Devils du New Jersey pour s’incliner en sept rencontres. À l’aube d’une saison morte s’annonçant mouvementée, les spéculations concernant Kane vont déjà bon train.  

Individuellement, le joueur d’avant a connu des succès mitigés à New York : 12 points en 19 joutes du calendrier régulier et six autres en quart de finale de l’Association de l’Est. Aussi, les exigences salariales du principal intéressé en diront long sur la suite. Il sera admissible à l’autonomie complète après avoir fini un contrat de huit ans et de 84 millions $. Sa prochaine entente sera moins lucrative, sauf que les Rangers ont d’autres cas à régler comme ceux d’Alexis Lafrenière et de K’Andre Miller, deux hommes qui deviendront joueurs autonomes avec compensation. La direction a une masse salariale projetée de 71 millions $ avec seulement 13 hockeyeurs ayant un pacte valide pour l’an prochain. 

Conséquemment, Kane se contente de vœux pieux. «J’aimerais revenir et avoir la chance de gagner avec cette équipe; le groupe est spécial et finira par gagner. Je sais qu’il y a des jeunes à réembaucher et d’autres priorités, mais je n’ai rien de mal à dire sur cette organisation ou la situation actuelle. Ce fut une expérience formidable pour moi», a-t-il déclaré en point de presse, mercredi. 

Pas de retour en arrière 

Le triple vainqueur de la coupe Stanley aimerait soulever le trophée une dernière fois avant de tirer sa révérence. Pour cette raison, un retour à Chicago semble exclu, puisque son ancienne formation se trouve sur le chemin de la reconstruction. Il veut surtout profiter d’une occasion de batailler pour les grands honneurs. 

«J’aurai 35 ans la saison prochaine, mais je ne me sens pas si vieux, a-t-il dit. Je me considère comme très jeune et la passion est là. Je sais que je peux être un hockeyeur de premier plan si ma concentration se porte uniquement sur le sport et non pas sur mon état quotidien.» 

Car effectivement, une ombre plane au-dessus de sa tête. Kane saura d’ici une semaine ou deux s’il se soumettra à une opération pour traiter une blessure au bas du corps l’ennuyant depuis quelques années. 

«Aucune décision n’est prise à date. Nous trouverons le moyen de me laisser revenir au jeu à près de 100 % de mes capacités, a-t-il prédit. En regardant la dernière série, si je m’étais senti un peu mieux, j’aurais aidé cette formation à l’emporter.»