Les «Als» saisissent une chance en or contre les Tiger-Cats

Les Alouettes de Montréal avaient une bonne occasion devant eux, vendredi soir au Stade Percival-Molson, avec la possibilité d’aller chercher le bris d’égalité contre les Tiger-Cats de Hamilton. Les favoris locaux ont remporté ce troisième match de la saison entre les deux équipes, une bataille de tranchées qui s’est conclue par le pointage de 23 à 16.

Avec ce deuxième gain contre les «Ti-Cats» (4-10), les Moineaux (6-7) se sont assurés de terminer devant leurs rivaux en cas d’égalité au classement de la section Est. Il s’agit également d’une victoire qui fait du bien au moral, puisque la troupe de Danny Maciocia n’avait pas gagné après une semaine de congé en 2022.

«Si j’y vais d’une analogie baseball, je peux dire qu’on a une avance d’un match et demi, avec un match en main. Dans les prochaines semaines, on vise une course à deux équipes, mais on a encore du travail à faire. C’est une belle victoire, on est satisfait», a mentionné après la rencontre l’entraîneur-chef intérimaire.

Les Argonauts de Toronto (7-5) sont toujours devant les Alouettes au classement, mais les deux formations ennemies croiseront le fer deux fois d’ici la conclusion du calendrier régulier.

Lewis s’amuse

Les «Als» ont su neutraliser les Tiger-Cats plusieurs fois avant la zone payante, et vice-versa, si bien que les touchés n’ont pas été nombreux. Le receveur Eugene Lewis a été l’unique auteur des majeurs du côté montréalais. Il en a réalisé deux, dont celui sur neuf verges qui a donné la priorité aux Alouettes alors qu’ils tiraient de l’arrière 16 à 15.

«Trev a lancé tout un ballon. Nous avons pratiqué ce jeu au cours des dernières semaines. J’effectue ce tracé depuis l’époque où j’étais dans les rangs collégiaux, alors j’étais très à l’aise», a dit Lewis de sa course vers le coin de la zone payante.

L’attaque y est ensuite allée d’un risque calculé en optant pour le converti de deux points. Reggie White fils a capté le relai de Trevor Harris pour faire 23 à 16.

Avec son septième touché de la saison, Lewis a atteint le plateau des 1000 verges dans une deuxième campagne en Ligue canadienne.

«C’est toujours le standard à atteindre pour un receveur. Personnellement, je crois que j’aurais pu y arriver quelques parties plus tôt», a-t-il indiqué.

Un très long botté

Après un premier quart qui ne passera pas à l’histoire, Dane Evans s’est mis en marche pour les Tiger-Cats. Le quart-arrière a trouvé plusieurs de ses receveurs laissés libres, dont Tim White sur 38 verges, pour remonter le terrain. Wes Hills a complété la poussée offensive avec une course de quatre verges jusque dans la zone des buts.

Evans n’a pas su faire aussi bien que la semaine dernière, quand les Tiger-Cats avaient battu les puissants Blue Bombers de Winnipeg grâce à cinq passes de touché. Il n’a tout de même pas connu un vilain match avec 288 verges aériennes sur 22 passes.

Même s’il a touché le poteau sur une transformation d’un point, le botteur David Côté a joué un rôle déterminant en réussissant trois bottés de placement. Son plus long de la rencontre, de 51 verges, était également le plus long de sa carrière. Il s’agit également du premier botté de précision de plus de 50 verges des Alouettes depuis celui de Boris Bede, le 14 juin 2019.

Une séquence triste

C’était une soirée froide au Stade Percival-Molson et certains spectateurs ont tout tenté pour se réchauffer. Alors que le stade était plongé dans le silence en raison de la blessure à Rodney Randall fils, une bagarre a éclaté derrière le banc des Tiger-Cats. La situation a rapidement été mise sous contrôle par les agents de sécurité, et Randall, lui, a dû quitter la rencontre sur une civière, le cou bien immobilisé.

«J’avais mal à l’estomac. Je pense que tout le monde sur les lignes de côté n’était pas bien de voir ce qui s’est passé. […] Je vais envoyer un texto plus tard pour avoir de ses nouvelles», a fait savoir Maciocia.

Les Alouettes disputeront leur prochain match samedi prochain, face aux Elks, à Edmonton.