Jokic pousse le propriétaire des Suns
Malgré 53 points de Nikola Jokic, Phoenix a égalisé à deux victoires partout face à Denver (129-124) dans leur demi-finale de conférence, tout comme Philadelphie contre Boston (116-115) grâce à James Harden auteur du panier décisif dans la prolongation, dimanche .
Il a fallu que les Suns rende vaine la performance exceptionnelle du Serbe, dont le record personnel en séries de la NBA était précédemment de 43 points. Auteur d’un 20/30 aux tirs (11 passes), il a longtemps porté les espoirs des Nuggets à lui seul, livrant au passage un duel à distance de très haute volée face à Devin Booker dans le troisième quart, au cours duquel les deux vedettes se sont répondues tir pour tir pour mettre respectivement 18 et 17 points.
«Il est si difficile à garder. Soit il marque, soit il implique ses coéquipiers, soit il fait les deux. Bon… il peut réussir 50 points tant qu’il veut, tant que nous gagnons», a réagi l’arrière de Phoenix, qui a tout de même fini avec 36 points (12 passes) avec une diabolique adresse (14/18).
Il a été moins en vue dans les douze dernières minutes, mais Kevin Durant a pris le relais pour finir avec le même total (11/19, 11 rbds) et Landry Shamet a été le facteur X avec ses quatre banderilles primées réussies d’affilée en début de période (5/8 au total, 19 pts).
Léger accrochage
Sur quoi, la défense des Suns s’est appliquée à rendre la vie un peu plus dure à Jokic, quelque peu fatigué par ses efforts à l’image de ce ballon important perdu à 27 secondes de la fin, et qui n’avait que Jamal Murray pour prendre son relais (28 pts) en attaque.
Frustrant pour le double joueur par excellence (2021, 2022), à qui rien ne fut épargné jusqu’en dehors du terrain, puisqu’il a été impliqué dans un léger accrochage, avant la pause, avec le propriétaire de l’équipe de l’Arizona, Mat Ishbia, qui n’a pas voulu le laisser prendre le ballon sorti des limites. Ce qui a conduit le Serbe à le pousser légèrement, le dirigeant exagérant quelque peu sa chute sur sa chaise.
Jokic a reçu une faute technique, mais ce genre d’incident peut aussi conduire à une suspension, ce qui serait hautement préjudiciable aux Nuggets qui recevront mardi lors du match N.5.
À l’Est, Philadelphie a encore dû son salut à James Harden, auteur de 42 points. Et comme il l’avait fait quasiment à la sirène pour arracher le gain du match N.1, «The Beard» (le barbu) a sorti un tir à trois points gagnant à 19 secondes de la fin de la prolongation.
Il s’en est fallu d’une tout de même d’une poignée de dixièmes de seconde pour que la fin de l’histoire s’écrive autrement. Car sur la dernière possession des Celtics, Marcus Smart (21 pts) a réussi son tir primé, mais le ballon avait quitté sa main juste après la fin du chrono.
«James a été génial»
«Ce soir, c’était vraiment une question de vie ou de mort, je me suis efforcé d’être agressif», a commenté Harden, très adroit (16/23 aux tirs dont 6/9 à longue distance) et impliqué de partout (9 passes, 8 rbds, 4 interceptions).
Il a, de fait, répondu à l’appel de Joel Embiid qui avait enjoint ses coéquipiers à faire preuve de plus de mordant. Le MVP de la saison, pas toujours à la fête face à Al Horford qui lui a infligé trois contres (5 au total, 10 pts), a aussi montré l’exemple en inscrivant 34 points (13 rbds).
Dans leur sillage, les Sixers ont compté jusqu’à 16 unités d’avance au troisième quart-temps, avant le réveil de Jayson Tatum, passé au travers en première période (1/8 aux shots) et qui a fini par trouver la mire dans la seconde (24 pts), tout en se démenant en défense (18 rbds, 4 contres).
Également remis sur les bons rails par Malcolm Brogdon (19 pts), les Celtics ont mené 105-100 à deux minutes du terme. Mais Harden, déjà lui, a réussi le flotteur pour arracher la prolongation, préambule au coup de grâce qu’on connaît…
«James a été génial», l’a complimenté son coach Doc Rivers. «Avant le match, je lui avais envoyé une chanson de gospel intitulée Do You Know My Name. Et James Harden a été James Harden ce soir.»