LNH: une espérance de vie réduite pour les durs à cuire

Les hommes forts de la Ligue nationale de hockey (LNH) sont susceptibles de mourir 10 ans plus jeunes que leur coéquipier, a révélé une étude de l’Université Columbia publiée mercredi.

Partagée dans le «Journal of the American Medical Association», cette étude avait comme objectif de déterminer si les joueurs de la LNH ayant jeté les gants plus souvent que la moyenne pouvaient avoir une espérance de vie moindre que celle de leurs homologues.

À lire aussi: Ces équipes de la LNH ont surmonté un retard de 3 à 0 pour l’emporter

À lire aussi: C’était un match pourri, selon l’entraîneur des Devils 

À lire aussi: Cet ancien de la LNH se plaint de son sort 

La conclusion: les athlètes qui ont accumulé au moins 50 combats en carrière, ou qui affichent une moyenne égale ou supérieure à trois minutes de pénalité par match, peuvent perdre la vie 10 ans plus jeunes. De plus, leurs décès sont plus souvent causés par une surdose ou un suicide.

Parmi les 6039 joueurs ayant évolué dans le circuit entre 1967 et 2022, 21 d’entre eux sont des défunts durs à cuire. De ce nombre, 11 étaient affectés par l’encéphalopathie traumatique chronique (ETC).

«Ce n’est pas un accident, a souligné l’agent Allan Walsh, sur Twitter. Ceci est basé sur une nouvelle étude scientifique. Voici un rappel qu’en dépit de ces études concluantes, Gary Bettman refuse de lier les chocs à la tête à l’ETC.»

Dans les dernières années, Rick Rypien, Wade Belak, Derek Boogaard et Steve Montador, tous reconnus pour leur robustesse et leurs violents combats, ont rendu l’âme. Une autopsie a permis de dévoiler que ces quatre ex-athlètes étaient atteints de l’ETC.

«La sécurité des joueurs et l’amélioration de la qualité de vie après une carrière de hockeyeur devraient relancer le débat sur la possibilité de décerner une pénalité de match à ceux qui jettent les gants», ont conclu les auteurs de l’étude, les docteurs Charles A. Popkin, Cole R. Morrissette et Thomas A. Fortney.