Le choc Haaland et valse des entraîneurs, tops et flops en Premier League – TVA Sports

Si l’arrivée tonitruante d’Erling Haaland, ou les parcours de Newcastle et Brighton ont été des points saillants de la saison de Premier League, l’énorme gâchis de Chelsea, la valse des entraîneurs et les polémiques sur la VAR en ont été les flops embarrassants.

Les Tops:

Haaland, le viking a conquis l’Angleterre:

Auteur de trente-six buts en trente-cinq rencontres, avant la dernière journée, le colosse norvégien a pris d’assaut la Premier League dès sa première saison, dépassant de loin les attentes les plus optimistes.

Il a déjà établi un nouveau record du plus grand nombre de buts sur une saison à 38 journées et, avec ses huit passes décisives, il a égalé le record de Thierry Henry, impliqué sur 44 buts (24 réalisations, 20 passes décisives) avec Arsenal en 2002/2003.

À 22 ans seulement, il a joué un rôle majeur dans le cinquième titre en six ans de Manchester City, ce qui lui a valu d’être élu joueur de l’année par les journalistes avec plus de 80% des voix, du jamais vu.

Newcastle, la force qui monte

À l’arrivée de ses nouveaux propriétaires saoudiens, Newcastle luttait pour le maintien. Un an et demi plus tard, voilà la club qualifié pour la prochaine Ligue des champions.

Avec un effectif sans énorme star, dirigé par Eddie Howe qui a montré que les coaches anglais peuvent emmener des équipes au top 4, les Magpies ont été très réguliers et ont su garder leur calme pour résister au retour canon de Liverpool.

La participation à la C1 va augmenter leur attractivité sur le marché des transferts cet été et, si leur politique de recrutement judicieuse et prudente se confirme, ils peuvent s’installer dans le très haut du tableau lors des saisons à venir.

Brighton, la divine surprise

Club souvent « chouchou » des suiveurs de la Premier League depuis quelques années, en raison de la qualité du jeu qu’il développe, Brighton a franchi un palier en atteignant pour la première fois les places européennes.

Tout avait pourtant commencé par ce qui a été vécu comme une trahison, quand Graham Potter a quitté le club pour Chelsea.

Mais les Seagulls ont formidablement rebondi en attirant Roberto de Zerbi et sous la houlette de l’Italien, avec des révélations comme l’ailier japonais Kaoru Mitoma, le milieu axial équatorien Moises Caicedo ou l’Argentin Alexis Mac Allister, champion du monde au Qatar, leur 6e place n’a rien d’usurpée.

Les Flops:

Chelsea, tout ça pour ça

Des centaines de millions d’euros dépensés, deux entraîneurs limogés et au final la pire saison du club dans l’ère de la Premier League, c’est le triste bilan de la première saison de l’homme d’affaires américain Todd Boehly et du fonds d’investissement Clearlake Capital aux commandes des Blues.

Plus petit nombre de points marqués, plus petit nombre de buts inscrits, plus grand nombre de défaites dans une saison à 38 journées… C’est presque un miracle que l’équipe pointe encore à la 12e place.

Si Mauricio Pochettino reprend bien la barre à la fin de cette saison, comme annoncé par les médias, sa tâche, avec un effectif aussi déséquilibré que pléthorique, sera immense.

Des bancs éjectables

Si le métier de coach est souvent précaire, la Premier League a porté le concept à un tout autre niveau, la moitié des clubs ayant changé d’entraîneurs en cours de saison.

Trois ont même limogé leur coach à deux reprises: Southampton qui a fini relégué, Leeds menacé de le rejoindre, et Chelsea.

Si l’arrivée d’Unai Emery a porté Aston Villa de la lutte pour le maintien à celle pour l’Europe, la fidélité a parfois aussi été récompensée, à l’image du promu Nottingham Forest resté fidèle à Steve Cooper et qui a obtenu son maintien en battant Arsenal (1-0) lors de l’avant-dernière journée.

Les déboires de la VAR

Si l’assistance vidéo à l’arbitrage est impopulaire dans quasiment tous les championnats, la saison de Premier League a été rythmée par une série de bourdes qui ont entraîné plusieurs excuses officielles des arbitres professionnels anglais (PGMOL).

Penalties oubliés ou but injustement refusé en raison de lignes de hors-jeu mal tracées, Brighton a été victime d’au moins trois de ces erreurs, mais même les plus gros club, comme Arsenal, n’ont pas été épargnés, puisqu’une égalisation (1-1) avait été validée à tort en faveur de Brentford lors de la rencontre contre les Gunners, mi-février.

Lee Mason, l’arbitre en charge de la VAR lors de ce dernier match, avait même quitté définitivement ses fonctions « par consentement mutuel » quelques jours après.

Mais si cet effort de transparence sur les erreurs est louable, la fréquence de celles-ci, pour une ligue aux moyens et aux enjeux financiers si importants, fait tache.