La relation touchante entre Patrick Roy et Bob Hartley – TVA Sports
Bob Hartley a encore le souvenir du gardien auréolé de succès qui débarquait dans son bureau d’entraîneur-chef de l’Avalanche, avant les entraînements, pour visionner avec lui certaines séquences des matchs sur des cassettes VHS.
Patrick Roy venait alors d’acheter les Remparts et déjà, il visait une carrière d’entraîneur-chef, se souvient-il.
«Il était gardien de but, mais souvent, il venait me voir après les entraînements et il me disait: “J’aime cet exercice-là. Pourquoi on le fait?” Il voulait “coacher”, alors il emmagasinait de l’information», se remémore Hartley.
L’ancien coach aux multiples championnats, toutes ligues confondues, n’est donc nullement surpris de voir son ancien poulain, qui a contribué aux grands honneurs qu’a remportés le Colorado en 2001, connaître une aussi longue carrière chez les Remparts.
«Du hockey, il en mange», souligne Hartley.
«Il a l’air d’un jeune coach!»
Les deux hommes ne se sont d’ailleurs jamais perdus de vue. Hartley a notamment assisté au troisième match de la série entre les Remparts et les Olympiques, à Gatineau, il y a quelques semaines.
«J’étais dans une loge, pratiquement en face du banc des Remparts, raconte-t-il. J’étais avec un de mes chums et je lui disais : “Regarde Patrick comment il est actif derrière le banc! Il a l’air d’un jeune coach”!»
Cette vision de Patrick Roy, l’entraîneur, lui a rappelé Patrick Roy, le gardien passionné qui ne laissait rien au hasard.
«J’ai revu mon gardien de but qui venait me voir pour que l’on visionne des vidéos. C’est vraiment impressionnant, sa carrière. Et qu’il se donne ainsi, au niveau du hockey mineur.»
Un apport «inestimable» à la LHJMQ
Pour Hartley, l’implication de Roy auprès des Remparts va bien au-delà de ses heures passées sur la glace avec les joueurs.
«J’ai visité le vestiaire et les installations. Les Remparts, c’est la façon dont lui et Jacques Tanguay ont rebâti cette organisation. Tu vas voir la chambre des joueurs, l’endroit où ils font leur école… ils avaient chacun leur cubicule, leur ordinateur», louange celui qui, dans la LNH a aussi dirigé les Thrashers et les Flames.
«Ce n’est pas juste que Patrick est le coach, indique-t-il également. Il a pris le professionnalisme de la LNH et il l’a transposé chez les Remparts.»
Hartley juge d’ailleurs que l’apport de Roy à la LHJMQ est «inestimable».
«Il y a une chose avec Patrick: quand il s’implique dans quelque chose, il n’y a aucune limite! Ça va être à 100 milles à l’heure, ça va être bien organisé, ça va avoir du doigté», pointe-t-il.
«Il a fait partie de l’Avalanche du Colorado, du Canadien de Montréal. En matière d’organisations de première classe, tu ne peux pas demander mieux. Patrick a grandi dans ces organisations-là et je suis sûr que ce bagage-là, ça l’aide beaucoup dans son cheminement d’entraîneur.»