La journ̩e du 9 juin repr̩sente toujours un moment sp̩cial pour St̩phan Lebeau РTVA Sports

En entrevue à l’émission JiC, sur les ondes de TVA Sports vendredi, l’ancien joueur du Canadien est revenu sur le 30e anniversaire de cette fameuse conquête.

«Malgré le fait que ça fait déjà 30 ans, le sentiment reste incroyable. Remporter la coupe Stanley, à Montréal, devant ma famille et avec mes coéquipiers, c’était un rêve qui devenait une réalité. J’ai maintenant 55 ans, mais les souvenirs sont encore frais dans ma mémoire. On ne peut pas oublier de tels moments. Jamais je n’aurais cru que ça fait déjà 30 ans.»

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Celui qui avait récolté 6 points en 13 matchs lors du parcours en séries éliminatoires de 1993 se souvient bien de l’élément déclencheur qui avait fait basculer la saison de son équipe.

«Trois matchs avant la fin de la saison régulière, Jacques nous avait montré les bannières sur le banc des joueurs. Il avait fait un discours sur la tradition gagnante du Canadien. On avait ensuite lavé notre linge sale en famille pour essayer de comprendre ce qui se passait. Le lendemain, Jacques était arrivé avec la fameuse carte dans laquelle il nous disait qu’on faisait un engagement ensemble pour aller vers les grands honneurs.»

Malgré tout, le Québécois estime que le Canadien avait tout ce qu’il fallait pour former une équipe gagnante.

Coupe Stanley du CH : ceci s’est vraiment passé le soir du 9 juin 1993 – explications 18h –

«Je ne suis pas d’accord avec les gens qui disent qu’on n’avait pas une grande équipe. On n’avait peut-être pas de super grande vedette, à part Patrick Roy, mais on avait énormément de joueurs de qualité. On avait une équipe très mature qui ne paniquait pas vraiment. On dosait bien nos émotions. Une équipe de qualité, avec beaucoup de profondeur, ça peut parfois devenir une équipe championne.»

Lebeau avoue également être un peu déçu des performances de son ancienne équipe lors des 30 dernières années.

«Ça fait plusieurs années que je dis qu’on surfe encore sur la vague de l’édition 1993. Je trouve ça un peu malheureux. Je suis content qu’on parle encore de nous et qu’on continue de rendre hommage à l’édition 1993, mais j’ai hâte qu’on passe le flambeau à quelqu’un d’autre, à un moment donné.»

Celui qui a également évolué pour les Mighty Ducks d’Anaheim constate que les standards de l’organisation ont bien changé depuis.

«À l’époque, je m’en souviens très bien, la culture et l’objectif du Canadien était de remporter la coupe Stanley. Ce n’était pas de faire les séries. Ne pas gagner la coupe Stanley était pratiquement un échec. L’ambition était très grande à l’époque.»