«Il devrait être banni, je suis dégoûté» – TVA Sports
À fond de train au bout de la ligne droite lors de la première ronde des qualifications (Q1) du Grand Prix du Canada, Pierre Gasly a bien failli emboutir la Ferrari de Carlos Sainz, qui roulait à très basse vitesse, avant la dernière chicane du circuit.
«Je roule à 300 km/h. Il devrait être banni pour son comportement. Que fait-il?» a lâché le Français en furie à la radio après la dangereuse séquence, réclamant l’exclusion de Sainz du Grand Prix.
Incapable de boucler son tour correctement, Gasly n’a pu accéder à la seconde ronde des qualifs, lui qui sentait qu’il pilotait une voiture compétitive.
Toujours en colère en point de presse, près d’une heure après l’événement, le pilote d’Alpine en a rajouté quelques couches.
«C’est complètement inacceptable ce que Carlos a fait. C’est aussi simple que ça. Il roule à environ 50 km/h en se préoccupant uniquement de son tour et de son chrono, comme s’il est seul sur la piste. Il n’aurait pu faire ça à un pire endroit. À la vitesse à laquelle je roulais, il nous a tous mis en danger, a-t-il pesté.
«C’est extrêmement dangereux et inutile, a-t-il ensuite ajouté en répétant ensuite plusieurs fois son dégoût envers le geste. Je suis dégoûté.»
La rétention en fin de tracé est fréquente en Formule 1. Ce n’est pas la première fois qu’un pilote tente de gêner et de ralentir un rival en qualifications. Vu la dangerosité de la séquence à très haute vitesse, Gasly souhaite que cette «stratégie» soit corrigée par les autorités de la discipline.
Une pénalité de trois places
La séquence de Sainz a été révisée par les commissaires de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) en soirée et celle-ci a imposé une pénalité de trois positions au pilote de Ferrari.
«Les dommages sont faits. Je partirai 17e sur la grille. Peu importe leur décision, ça ne changera rien à ma position. Carlos a ruiné ma qualif et probablement aussi ruiné ma course», a indiqué celui qui avait amélioré le chrono dans les deux premiers secteurs du tracé avant d’être freiné par la Ferrari.
Son coéquipier, Esteban Ocon, a placé sa monoplace en sixième position sur la grille.
Gasly croyait posséder une voiture capable de percer le top 10, voire le top 6, surtout dans les conditions climatiques.
Celui qui pointe au 10e rang du classement des pilotes cette saison n’a jamais fait mieux qu’une septième position.
Pas de trouble!
De son côté, Sainz n’a certainement pas regardé dans ses rétroviseurs au bout de la ligne droite. Dans une journée où il a détruit sa monoplace dans la troisième période d’essai, en début d’après-midi, et commis quelques gaffes, l’Espagnol n’a pas fait tout un plat de la séquence.
«On m’a gêné sept fois aujourd’hui et je n’ai rien crié à la radio, a-t-il dit au réseau Sky Sports en lançant une fléchette empoisonnée au Français.
«Je ne vois pas ce que j’ai fait de mal», a ajouté celui qui devrait s’élancer de la huitième position sur la grille. Sans assumer son geste, il ne craint même pas de pénalité.
Sainz a fait l’impasse sur la presse écrite après ses nombreuses entrevues aux réseaux de télévision.