Canada Soccer en faillite bientôt? – TVA Sports
Les finances de Canada Soccer sont en état si précaire que la faillite de la fédération nationale est envisagée.
Dans un texte publié lundi, le réseau TSN a rapporté que les joueurs des formations seniors risquent de manquer les matchs prévus dans la fenêtre internationale de l’automne. Les ennuis financiers ont déjà causé du tort, puisque l’équipe masculine a dû renoncer à l’idée d’affronter la Corée du Sud et l’Arabie saoudite en septembre. Aussi, le moment est plutôt mal choisi, car deux rendez-vous importants approchent : les femmes participeront à la Coupe du monde le mois prochain, tandis que les hommes prendront part à la Gold Cup cette semaine. Leur premier duel est fixé à mardi contre la Guadeloupe.
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«Nous sommes vraiment dans le pétrin. [La banqueroute] n’est pas imminente, mais nous devons examiner les détails relatifs à la faillite et comment le tout risque d’affecter notre organisation», a déclaré le secrétaire général intérimaire de Canada Soccer, Jason deVos, au journaliste Rick Westhead. Nous ne recevons pas suffisamment de revenus en provenance des programmes à suivre et ça inclut tout, du perfectionnement des entraîneurs et du développement des arbitres aux équipes jeunesse et aux formations seniors.»
Symptômes évidents
La même source a précisé que les problèmes sont assez visibles, même pour le commun des mortels. À titre d’exemple, des joueurs connus comme Jonathan David et Jonathan Osorio étaient assis en classe économique durant un vol d’Air Canada les transportant à Toronto après un tournoi à Las Vegas, la Ligue des nations de la CONCACAF. D’après deVos, la fédération ne possède pas les moyens requis pour payer des billets en classe affaires.
Tout aussi préoccupé, l’instructeur-chef John Herdman a récemment exprimé son désarroi quant à la faible préparation de ses hommes qui se sont inclinés devant les États-Unis en finale au Nevada. Il a souligné qu’en raison des moyens limités du Canada, celui-ci a bénéficié de moins d’entraînements en prévision de la compétition. Les Américains ont eu droit à sept jours de plus que sa troupe, selon ses dires.
«Nous organiserons une Coupe du monde dans notre pays [celle de 2026 avec les États-Unis et le Mexique] et nous n’affichons pas notre sérieux pour essayer de la gagner. Il faut se mettre au boulot, et vite, a-t-il souhaité. Ce n’est pas un secret pour personne: l’organisation a souffert financièrement. Même pendant la qualification pour le Mondial, je devais recueillir de l’argent pour des vols nolisés et la sécurité pour certains d’entre eux. Nous misons sur notre meilleure génération de joueurs et davantage s’en vient. […] Il faut régler cela.»
Les derniers mois ont été mouvementés chez Canada Soccer. Déçues de leur traitement salarial, les joueuses de l’équipe féminine ont été impliquées dans un bras de fer marqué par une grève et, du côté de la partie adverse, une menace de poursuite judiciaire. À la fin février, le président Nick Bontis a remis sa démission et Charmaine Crooks l’a remplacé le 1er mars, devenant la première femme et la première personne de couleur à décrocher le poste.
Du côté des hommes, les athlètes ont refusé d’affronter le Panama dans un duel amical en juin 2022 à cause d’un différend relié à l’attribution d’un boni de participation de 10 millions $ au dernier Mondial.