50 ans plus tard: Une véritable révolution au tennis féminin – TVA Sports
C’était une partie du souhait de Billie Jean King lorsqu’elle a fondé la WTA, il y a 50 ans. Dès 2027, les tournois féminins de catégorie 1000 et 500, les plus prestigieux hormis les épreuves du Grand Chelem, offriront des bourses égales aux hommes et aux femmes. Ces chèques paritaires, ils seront donc aussi remis aux participantes de l’Omnium Banque Nationale de Montréal et de Toronto, les deux événements étant listés comme des «WTA 1000».
«L’obtention de bourses égales est une étape importante du plan de Tennis Canada visant à offrir au tennis féminin de meilleures possibilités commerciales», a expliqué Valérie Tétreault, directrice de l’Omnium Banque Nationale de Montréal, dans un communiqué.
«Nous avons investi beaucoup de temps et de ressources pour donner au tennis féminin la place et l’attention qu’il mérite, a poursuivi l’ancienne joueuse. Notre campagne de marketing 2023, qui affirme que le meilleur du tennis féminin est “Le meilleur du tennis. Point.”, est d’ailleurs un exemple clair de ces efforts. Nous croyons depuis longtemps que les joueuses du circuit WTA démontrent des habiletés et des qualités athlétiques sans égal.»
Voyez, dans la vidéo ci-dessus, l’entrevue accordée par Valérie Tétreault à l’émission «Salut Bonjour», mardi matin.
Le meilleur sport féminin, dit «Genie»
D’ici 2027, les bourses de ces tournois augmenteront graduellement afin de réduire l’écart de dotation entre les hommes et les femmes.
Les bourses remises au tournoi féminin devraient passer d’une proportion d’environ 32% de celles décernées aux hommes dans un format de deux semaines jusqu’à près de 60% en 2025.
Le pourcentage passera à 78 % en 2026 et à 100 % en 2027. À partir de ce moment, la bourse totale pour l’événement WTA sera d’au moins 10 millions $, soit une augmentation de 350% en quatre ans.
Questionnée à ce sujet à Londres, où elle s’est inclinée au premier tour des qualifications de Wimbledon, Eugenie Bouchard s’est aussi réjouie de la nouvelle, soulignant que cela démontrait que «dans le sport féminin, le tennis, c’est le meilleur que l’on puisse pratiquer».
«C’est excellent pour toutes les joueuses, a-t-elle ajouté. […] Je suis fière d’être sur un circuit qui est le plus égalitaire. C’est juste un bon signe que les choses évoluent pour la WTA.»
Une différence énorme
Cette parité dans les bourses, elle est déjà effective dans les tournois majeurs. Wimbledon a été le dernier à emboîter le pas, en 2007.
Mais dans les épreuves de plus petites catégories, l’écart peut être grand. The Associated Press rapportait mardi que l’an dernier, la championne du tournoi WTA 1000 de Rome, la Polonaise Iga Swiatek, avait empoché environ 365 000$. Champion du volet masculin, Novak Djokovic avait quant à lui remporté près de… 900 000$.
Et en 2022 année, la championne de l’Omnium Banque Nationale de Toronto, Simona Halep, avait mis la main sur une bourse de 439 700$, contre 915 295$ pour Pablo Carreno Busta, couronné à Montréal.
Aussi plus de tennis à venir
Et au grand plaisir des amateurs de tennis habitués du stade IGA, Tennis Canada a aussi confirmé mardi que les matchs du tableau principal de l’Omnium Banque Nationale s’étaleront sur 12 jours dès 2025, et ce, tant chez les hommes que chez les femmes.
L’ATP avait révélé l’an dernier que quelques tournois, dont celui de Montréal/Toronto, auraient désormais un tableau principal de 12 jours et adopteraient une structure plus rapprochée de celle des tournois du Grand Chelem.
Or, la WTA a annoncé mardi que le tournoi canadien et deux autres événements (Rome et Cincinnati) auront aussi maintenant un calendrier étendu. Ces changements s’accompagneront d’une augmentation du nombre de participants dans les tableaux principaux, passant de 56 à 96 tant pour les femmes que pour les hommes.
Le tableau principal sera à nouveau de sept ou huit jours pendant les années olympiques en raison d’un calendrier estival chargé.