Tennis: les six histoires que vous ne voudrez pas manquer à Wimbledon – TVA Sports
LONDRES | Wimbledon. Le gazon taillé au millimètre près, les fraises à la crème, le flegme britannique, les tenues d’un blanc étincelant (quoique ça changera cette année…): le tournoi majeur par excellence débute lundi et, pour vous mettre l’eau à la bouche, Le Journal vous propose six histoires que vous ne voudrez pas manquer dans les 15 prochains jours.
La guerre sur le terrain aussi
Russes et Biélorusses seront de retour au All England Club cette année, un an après en avoir été bannis en raison de l’invasion de l’Ukraine par leur pays.
En guise de riposte à cette décision prise par la Fédération de tennis anglaise, l’ATP et la WTA lui avaient imposé une amende salée. Elle avait aussi décidé de ne pas décerner de points aux participants, ce qui signifie que certains athlètes n’ont pas vu leur classement s’améliorer malgré leur bonne performance.
Ce sera donc le retour à la normale. Mais, comme on l’a vu le mois dernier à Roland-Garros, les tensions entre la Russie et l’Ukraine se transposent parfois sur le terrain.
À Paris, plusieurs joueuses ukrainiennes, dont Elina Svitolina, ont refusé de serrer la main à leurs rivales venant de ces deux nations une fois le match terminé.
Il faut donc s’attendre à ce que politique et sport se côtoient à nouveau durant la quinzaine.
Pour égaler le record de Margaret Court
À Roland-Garros, sur la terre de Rafael Nadal, Novak Djokovic est devenu le joueur le plus titré de l’histoire en Grand Chelem. À 23 occasions, il a soulevé le trophée du champion, lors du dernier dimanche de la quinzaine.
À Wimbledon, il pourra encore davantage cimenter sa légende. Il pourra réaliser l’exploit qui a échappé à Serena Williams durant tant d’années: égaler la marque ultime de 24 titres majeurs de l’Australienne Margaret Court.
Ce record, il combine les titres que Court a raflés avant et après ce qui est appelé l’ère open, là où les professionnels ont pu commencer à disputer des tournois du Grand Chelem (en 1968).
Champion en titre, le numéro 2 mondial a remporté les grands honneurs à sept occasions. Il n’y a d’ailleurs plus perdu depuis 2017, alors qu’il avait déclaré forfait en plein match devant le Tchèque Tomas Berdych, blessé à un coude.
Un peu de couleur… sur les sous-vêtements
Les joueurs seront encore tout de blanc vêtus à Wimbledon cette année, comme le veut la tradition. Exception faite… des dames, qui pourront porter des sous-vêtements colorés à leur convenance.
Elles étaient nombreuses à plaider pour un amendement à cette stricte règle unique au All England Club. Car certaines disaient ressentir de l’anxiété à l’idée d’enfiler des shorts blancs, très visibles en dessous de leurs robes, quand elles étaient menstruées.
Bon, ça ne changera pas grand-chose à l’issue des matchs, direz-vous. Mais certaines athlètes risquent de jouer de façon un peu plus libérée! Et il faudra s’habituer à voir un peu plus de couleur dans nos téléviseurs.
Carlos Alcaraz peut-il s’imposer sur gazon aussi?
Il domine partout, le jeune numéro 1 mondial, mais le gazon demeure la surface sur laquelle il a le moins d’expérience. Avant cette saison, le seul endroit où il avait joué sur l’herbe était à… Wimbledon.
Mais l’Espagnol de 20 ans a prouvé, dans les derniers jours, qu’il pourrait aussi être un adversaire redoutable au All England Club en remportant le tournoi du Queen’s, qui sert de préparation à la prestigieuse épreuve.
La clé de sa progression rapide sur cette surface qui est elle aussi particulièrement rapide? Le prodige a révélé avoir regardé des vidéos de Roger Federer et d’Andy Murray, les deux joueurs qui, à son avis (et celui de bien d’autres), sont ceux qui se déplacent le mieux sur gazon.
Maintenant, le corps tiendra-t-il le coup? L’épique demi-finale qui l’opposait à Novak Djokovic à Paris a pris un tournant désolant quand Alcaraz a été envahi de crampes. Mais, comme il apprend vite, on se doute que la jeune étoile aura aussi trouvé une solution afin que cela ne se reproduise plus.
Le bon ou le mauvais genou de Félix?
Le genou gauche de Félix Auger-Aliassime le fait souffrir depuis plusieurs mois, a-t-il révélé au Journal cette semaine. Il connaît de bonnes journées, mais d’autres moins bonnes également.
Quel genou (et quel Félix) se présentera au All England Club? Sur cette surface rapide qui sied bien à son puissant service, le Québécois devrait en théorie être en mesure de livrer de belles performances. Mais pour cela, il faudra que le corps tienne le coup.
Et le mental, lui aussi. Car «FAA» ne connaît pas une saison à la hauteur des espoirs qu’il avait fait poindre en remportant trois titres ATP d’affilée, l’automne dernier.
Le 12e mondial avait perdu d’entrée de jeu à Wimbledon l’an passé. L’année précédente, il avait atteint les quarts. Bref, avec le Québécois, on ne sait jamais!
Il y aura aussi plusieurs autres Canadiens en lice: Leylah Annie Fernandez, le revenant Milos Raonic, Denis Shapovalov, Bianca Andreescu, Rebecca Marino ainsi que Carol Zhao, qui fait partie pour la première fois du tableau principal d’un tournoi majeur.
Le «Big Three» féminin poursuivra-t-il sa domination?
Non, elles ne jouissent pas de l’immense notoriété des Novak Djokovic, Roger Federer et Rafael Nadal. Mais Iga Swiatek, Aryna Sabalenka et Elena Rybakina s’imposent comme les joueuses à battre depuis le début de l’année.
Rybakina, naturalisée kazakhe mais d’origine russe, a d’ailleurs triomphé sur le gazon anglais l’an dernier. Sabalenka, elle, possède la puissance idéale pour dominer sur cette surface.
Et Swiatek, l’incontestée numéro 1 mondiale, peut gagner partout, même si l’herbe demeure une surface qui avantage moins son jeu.
Logiquement, on devrait les voir toutes les trois très loin dans le grand tableau. Un peu de constance au tennis féminin, ça ne peut pas faire de tort.