Anthony Duclair a tout vu et tout entendu – TVA Sports

Anthony Duclair ne tourne pas autour du pot: comme joueur de hockey noir, il dit avoir tout vu et tout entendu, même si les choses s’améliorent. 

«Je vois une différence, mais il y a encore du travail à faire», mentionne-t-il.

Le joueur des Sharks de San Jose fait partie de l’Alliance pour la diversité dans le hockey (HDA), un organisme fondé en 2020 par Akim Aliu et Evander Kane. Celle-ci tente de faire avancer la cause des joueurs noirs et issus des communautés culturelles, mais elle se bute à la Ligue nationale de hockey, qui n’est pas au diapason.

De fait, le circuit Betman a lancé, en marge du dernier repêchage, un comité de l’inclusion qui comprend une vingtaine de joueurs actuels et retraités et qui est mené par Anson Carter et P.K. Subban. La ligue a ignoré la HDA en formant ce comité.

Pas de discussion

La HDA a répondu de manière caustique à l’initiative de la LNH.

«C’est une déception, mais pas une surprise que la LNH annonce la formation d’une coalition pour l’inclusion des joueurs, peut-on lire dans le communiqué de la HDA. Louable à première vue, mais risible dans le contexte du travail que nous avons accompli au cours des trois dernières années, la coalition de la LNH ne fait pas écho à notre mission, mais semble plutôt tenter de se l’approprier de manière cynique.»

C’est percutant, et Anthony Duclair se range entièrement derrière ces mots durs en déplorant le manque de communication avec la LNH.

«On n’a pas vraiment eu de feedback. J’espère qu’un jour on pourra travailler ensemble, mais pour l’instant, ce n’est pas possible. On essaie de faire notre travail et de promouvoir la croissance du sport.»

Avoir un effet

L’objectif de l’Alliance pour la diversité dans le hockey est surtout d’avoir un impact positif plutôt que de réaliser des coups d’éclat.

Et à ce titre, Duclair estime que ceux qu’il appelle ses frères et lui ont atteint leur objectif.

«Depuis trois ans, on a touché plein de familles et d’enfants qu’on a amenés dans le hockey.

«On veut avoir des enfants défavorisés qui peuvent avoir du plaisir dans un environnement sécuritaire.»