Interdire les mises en échec au hockey avant l’âge de 15 ans? – TVA Sports

Interdire les mises en échec au hockey avant l’âge de 15 ans : c’est ce que suggère une nouvelle étude de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, en collaboration avec l’Hôpital pour enfants de l’est de l’Ontario.

Au Québec, la mise en échec progressive est permise à partir de l’âge de 13 ans, au niveau AA. L’étude propose alors de repousser l’âge minimal à 15 ans, que ce soit dans les matchs compétitifs ou récréatifs.

«La science est claire: chaque fois qu’on se fait frapper à la tête, le cerveau en subit les conséquences», explique l’une des membres du Conseil d’administration de la fondation Héritage pour les commotions cérébrales du Canada, Caroline Desmarais.

Plus les mises en échec, et donc que les contacts à la tête sont retardés, mieux se porte le cerveau à long terme, c’est ce que décrit l’expert en entrevue au Québec Matin, jeudi.

«Même les petits coups répétitifs, que ce soit frapper au hockey ou frapper un ballon de soccer avec la tête, […] ç’a un effet nuisible au cerveau.»

Les jeunes sont plus à risque de subir les conséquences d’un coup à la tête, puisqu’ils n’ont pas la force au cou. «Les joueurs professionnels, qui ont commencé plus tôt (à encaisser les mises en échec), ont des délais de réaction plus longs.»

  • Écoutez l’entrevue de Dr Louis de Beaumont, Neuropsychologue clinicien spécialisé dans l’étude des commotions cérébralesau micro de Jean-François Baril via QUB radio :

Interdire complètement les mises en échec?

D’autres études présentent des conclusions plus drastiques, comme celle d’interdire complètement les mises en échec.

La fondation Héritage croit plutôt qu’il faudrait les interdire, «jusqu’à ce qu’il y ait un âge où ils peuvent prendre la décision pour eux-mêmes»