Alexis Galarneau pourra demander conseil à Félix Auger-Aliassime – TVA Sports

TORONTO | Alexis Galarneau était assis à côté du directeur de l’Omnium Banque Nationale de Toronto, Karl Hale. Deux chaises plus loin se trouvait l’Italien Jannik Sinner, le huitième joueur mondial. Au loin, par la fenêtre, on pouvait apercevoir la Tour du CN.  

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Le Québécois avait beau être arrivé dans la Ville Reine en pleine nuit, son vol ayant été retardé par des orages, à voir son sourire fendu jusqu’aux oreilles, il était heureux. 

Il y a de quoi l’être. Il y a deux semaines, le sympathique Lavallois remportait le Challenger de Granby devant de nombreux parents et amis. 

Et hier, il était assis parmi le gratin du tennis, bien loin de Tyler, au Texas, ou de Bloomfield Hills, au Michigan, là où le joueur de 24 ans roule sa bosse dans le but d’améliorer son classement et de pouvoir connaître, semaine après semaine, le bonheur de disputer les plus grands tournois de la planète.

«C’est ma première expérience dans un tirage au sort et pour l’instant, j’adore ça!» a lancé le 192e joueur sur l’ATP.

Galarneau n’a même pas perdu son sourire quand il a vu que son premier adversaire à Toronto serait l’Argentin Francisco Cerundolo, un joueur classé 21e au monde et dont la constance cette saison lui permet de progresser rapidement au classement. 

Après tout, Alexis pourra demander conseil à son bon ami Félix Auger-Aliassime, qui a déjà affronté Cerundolo trois fois cette année (pour une fiche de deux victoires contre un revers).

«C’est sûr que je vais le faire, a reconnu Galarneau devant les journalistes. Je vais demander conseil à Félix, à son équipe. En plus, de connaître mon adversaire deux ou trois jours à l’avance, ça va me permettre de bien me préparer, de regarder ses matchs.» 

Un tremplin pour la suite

Pour une deuxième année de suite, le Québécois profite d’une invitation des organisateurs de l’Omnium Banque Nationale. L’an dernier, à Montréal, il en avait bien profité.

Non, le jeune homme qui a fait ses débuts sur le tard sur l’ATP – il est passé par le circuit universitaire américain – n’avait pas remporté son match de premier tour à Montréal. 

Mais il avait livré face au Bulgare Grigor Dimitrov, alors classé 19e mondial, une belle bagarre dont plusieurs spectateurs présents ce jour-là dans les gradins se souviennent sans doute encore, avant de s’incliner en deux manches serrées. 

Et il espère faire mieux encore cette année. Car, bien sûr, comme bon nombre de joueurs canadiens qui ne détiennent pas le classement pour disputer les épreuves les plus prestigieuses au monde, il espère que la prochaine semaine lui servira de «tremplin» pour la suite de sa carrière. 

«Je suis sur une bonne lancée avec Granby, a-t-il noté. Je sens que je joue du bon tennis, que je suis sur une bonne lancée.»

Un nouveau défi

Mais Granby et Toronto constituent deux défis complètement différents, convient-il. Il y a deux semaines, Galarneau voulait surtout bien performer devant ses proches. 

À Toronto, il y a des médias. Et des attentes, aussi, envers les joueurs canadiens, pointe-t-il. 

Mais non, Galarneau ne ressent pas de pression. Après tout, il se présente à l’Omnium Banque Nationale dans la peau du négligé, avec son classement qui frôle les environs du 200e rang mondial, alors que le gratin du tennis (à l’exception de Novak Djokovic) est présent en Ontario. 

Et en optant pour un séjour sur le circuit américain, Galarneau préparait un peu son après-carrière, dans l’optique où ce passage chez les professionnels n’irait pas comme il le souhaiterait. 

C’est peut-être ce qui explique que l’on voit rarement des athlètes aussi détendus que lui sur l’ATP.