Rebecca Marino a retrouv̩ le plaisir de jouer РTVA Sports

À 32 ans, Rebecca Marino a beaucoup de tennis derrière la cravate, mais elle a encore l’enthousiasme d’une jeune joueuse et ça pourrait la transporter cette semaine. 

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Marino est retombée amoureuse de son sport, qu’elle avait pourtant quitté en 2013. À l’époque, elle a été victime de cyberintimidation, ce qui avait fini par avoir raison de sa passion.

Elle est toutefois revenue au jeu en janvier 2018 avec le désir de savourer cette nouvelle chance qui s’offrait à elle. 

«J’ai beaucoup de plaisir, c’est pour ça que je suis revenue. J’aimais ce que je faisais à l’époque, mais j’étais dans un autre état d’esprit. Je suis très chanceuse d’avoir eu une seconde chance.»

Apprécier chaque moment

Cette seconde chance fait en sorte qu’elle chérit chaque moment qui lui permet d’enfiler ses espadrilles et de taper dans des balles.

«Je suis revenue au jeu après cinq ans loin des courts et je veux apprécier chaque moment que je passe sur le terrain parce que je ne pensais pas en avoir d’autres et que j’aime ce que je fais.

«On ne sait jamais ce qui va arriver au cours d’une carrière, que ce soit les blessures ou la retraite. J’ai tellement de passion, d’amour et de motivation que j’apprécie chaque moment sur le court.»

Et en plus, elle a la santé, alors elle n’a pas l’intention de s’arrêter demain matin. Elle n’a pas de gros problèmes physiques, ce qui facilite les choses.

À la maison

La Vancouvéroise se sent à la maison au Québec et les amateurs de tennis y sont pour beaucoup.

«Je me sens très à l’aise à Montréal parce que j’y ai passé beaucoup de temps puisque je me suis entraînée au centre national pendant plusieurs années.

«Les partisans québécois sont positifs et soutiennent bien les Canadiennes, ils sont très bruyants et ils nous poussent.»

La droitière avait atteint le troisième tour en 2021 et s’était inclinée contre Aryna Sabalenka.

Plus récemment, elle a disputé la demi-finale du Challenger de Granby, perdant aux mains de sa compatriote Katherine Sebov.

Et elle va passer les prochaines semaines à Montréal afin de s’entraîner.

«Montréal me sert de base au cours de l’été avec tous les tournois dans l’Est, que ce soit Montréal, Granby, Cincinnati, le US Open ou Chicago. C’est beaucoup plus simple pour moi.»

Contre une qualifiée

Classée 90e au classement de la WTA, Marino amorcera son tournoi contre une joueuse issue des qualifications. C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.

C’est donc dire qu’elle n’affrontera pas une joueuse qui est classée parmi les 45 premières au monde. Ça, c’est la bonne nouvelle.

La moins bonne nouvelle, c’est que les qualifications sont très relevées cette année. On y retrouve notamment la championne d’il y a deux ans à Montréal, l’Italienne Camila Giorgi.

Marino est bien consciente du piège qui se dresse devant elle et elle n’a pas l’intention de tomber dedans.

«Des fois c’est difficile parce que la qualifiée a déjà joué des matchs. Mais peu importe qui j’affronte, il faut que je l’écarte.»

Beau défi

La route de Marino ne sera pas simple si elle parvient à défaire son adversaire au premier tour.

En effet, dès le tour suivant, elle devrait affronter l’Américaine Coco Gauff. La 6e tête de série profite d’un laissez-passer au premier tour.

Il s’agit d’un beau défi pour Marino, mais elle ne le sait pas encore. Quand on lui a parlé, elle a refusé qu’on lui dise contre qui elle pourrait jouer advenant une victoire au premier tour.

«La plupart des joueuses de tennis ont parfois de drôles de superstitions. Je veux rester dans le moment présent. Tu n’as pas encore joué ton premier match, alors pourquoi tu voudrais déjà penser à ton deuxième?»

On n’a pas le choix de lui donner raison.