Capitaine Johnson ? Allo ? Vous êtes là ? – TVA Sports

C’est bel et bien réel. Bryson Dechambeau à joué 58 aujourd’hui. 58. Il entre dans la légende. Avec Furyk, il devient le seul à l’avoir réussi sur un circuit de premier plan. Le lendemain d’une carte de 61. Ce que Bryson a accompli aujourd’hui sur les allées du parcours Old White à The Greenbrier vient d’ébranler le monde du golf, dans une période où certaines personnes cherchent encore à se mettre la tête dans le sable. Mais maintenant, c’est ce qui arrivera après qui est encore beaucoup plus important.

Prenons les choses une par une.

La LIV débarque à The Greenbrier. Plusieurs ont questionné les parcours visités par le circuit de Greg Norman. Pas connu, pas assez difficile, pas d’histoire, rien. En seulement deux saisons, les dirigeants de la LIV ont réussi à amener leur fanfare sur deux terrains d’une importance majeure dans le golf professionnel: The Greenbrier et Valderamma. Les yeux s’ouvrent et les frontières tombent.

Tout le monde constate la qualité du produit et le mouvement de foule que ça implique. Il ne doit rester que quatre ou cinq personnes encore avec le vieux discours aigri et amer.

41 joueurs ont fait parvenir une lettre à la direction du PGA TOUR pour témoigner de leur inconfort et des questionnements qu’ils éprouvent face à la situation actuelle du golf, avec Jay Monahan en tête, qui à part sauver sa peau en virant sa veste de côté n’a rien fait de concret pour « ses joueurs ».

D’un OSBL comme le club optimiste du coin de la rue à une entreprise désirant générer des revenus, ce circuit professionnel « pour les joueurs par les joueurs » aura changé de cap en pleine nuit, dans le silence le plus complet, sous le radar, ou surtout, sans en avertir les principaux intéressés: les joueurs.

Xander Schauffele a appris à propos de la « fusion » (les gens qui utilisent encore le terme fusion me font bien rire: le PIF devient l’investisseur majoritaire du PGA TOUR. Lire ici: ils ont acheté le tour) en passant sa tondeuse. Il a dû se demander quelle rencontre avait-il ratée, alors que les joueurs devraient être au cœur des discussions. Résultat: on appelle le bon vieux Tiger en renfort.

Résultat: rien encore. Pendant ce temps, celui qui est au sommet de la pyramide du golf pro : Yassir Al-Rumayaan déambule à chacun des événements de la LIV, joue dans les pro-am, rencontre les joueurs. Accorde même de son précieux temps à des joueurs comme Rory McIlroy qui clame haut et fort que ce sont des rencontres « informelles ».

Et chez nos amis du sud, le bon vieux Brandell Chamblee continue de penser que Jay Monahan aurait le droit de vie ou de mort sur la LIV avec un « comité ». Permettez-moi d’en douter. Présentement, Monahan, possède les droits sur la décoration dans son bureau, sur ou il place sa chaise dans la tente VIP des tournois (quand il y va) et vit la grosse vie avec son 16 millions de salaires et son avion privé… Oups l’avion du PGA TOUR..

Bref.. Quelques semaines plus tard, Wolff retrouve son mojo, Bryson établi un record important dans le golf professionnel, retrouve le chemin de la victoire et nous donne meilleur golf depuis 2020.

The Greenbrier, un moment clé de la saison

Juste avant le début des séries de la FedEx, en plein débat sur la composition des équipes de la Coupe Ryder, l’entrée en scène des joueurs de la LIV sur les allées du Old White arrive à point.

Tout de suite après la victoire de Dechambeau et après son magistral 58, le meilleur joueur au monde actuellement, Jon Rahm y est allé d’un tweet très classe..

Même les journalistes les plus réputés sont honnêtes avec la situation actuelle…

C’est bien beau la campagne de séduction de Justin Thomas, mais au moment où on se parle, il ne mérite pas de se retrouver sur l’équipe américaine. Il termine 71e, n’accède pas aux séries de saisons. Pas de Couper Ryder.

Pas de bras, pas de chocolat. C’est aussi simple que ça.

L’équipe américaine sera composée des six meilleurs joueurs au classement mondial et de six joueurs issus des choix du capitaine.

Les meneurs actuels sont Scottie Scheffler, Wyndham Clark, Brian Harman, Brooks Koepka, Xander Schauffele et Patrick Cantlay.

Max Homa, Cameron Young, Jordan Spieth, Keegan Bradley, Collin Morikawa et Rickie Fowler sont les six plus proches poursuivants au chapitre des points.

Invaincu lors de sa dernière apparition à la compétition tenue à Whistling Straits en 2021, Bryson doit être sur l’équipe. Pour gagner à Marco Simone, il faut inscrire des oiselets, et présentement, Bryson les enfile les uns en arrière des autres.

Je pense même fermement que Bryson peut aussi remporter la compétition à Bedminster vendredi.

On ne peut également pas négliger Talor Gooch. Trois victoires cette saison, toutes obtenues en sol international. Parfait pour performer en Italie.

Ce ne serait pas logique qu’un joueur qui cumule trois victoires sur le DPWT ne fasse pas partie de l’équipe européenne.

Le dossier des points de classement à été réglé à la fin de la saison dernière: le OWGR ne veut plus rien dire. Rien. Tant et aussi longtemps que le deuxième circuit en importance n’obtiendra des points, avec rétroaction, pour bien représenter l’état des forces dans le golf professionnel, les rangs de classement n’auront que pour but de réconforter mononcle Brandel qui se berce dans sa chaise en cuirette avec ses pantoufles en « fantex ».

Maintenant, d’ici les prochaines semaines nous saurons si le capitaine Zach Johnson est digne de ce titre, ou bien s’il se laissera envahir par la peur de prendre la bonne décision, malgré les récriminations des gens encore fâchés d’une situation qu’ils se devront d’accepter.

Bryson Dechambeau, Talor Gooch sur l’équipe pour sûr.

Doivent être considérés: Patrick Reed et Dustin Johnson.

C’est la Coupe Ryder: les meilleurs contre les meilleurs. Peu importe, qui ils sont et où ils jouent.

Mon équipe, en date du 6 aout 2023

  • Scottie Scheffler
  • Wyndham Clark
  • Brian Harman
  • Brooks Koepka
  • Xander Schauffele
  • Patrick Cantlay
  • Bryson Dechambeau
  • Talor Gooch
  • Jordan Spieth
  • Rickie Fowler
  • Cameron Young
  • Dustin Johnson

Et ça se peut que ça change.

Et la vôtre ? À vendredi !