L’arrivée d’Erik Karlsson à Pittsburgh s’est matérialisée mercredi, et il est encore un peu surréel de le voir en tant que membre des Penguins, autant pour lui que pour les partisans.

La transaction le faisant quitter les Sharks de San Jose a secoué la planète hockey. Après tout, c’est la première fois depuis 1961 qu’un récipiendaire du trophée Norris changeait d’équipe l’été même où il a reçu cet honneur.

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«Je joue contre les Penguins depuis longtemps et j’ai été du mauvais côté des choses, a admis le Suédois en visitant les installations de son nouveau club. C’est agréable de voir l’envers du décor.»

«Chaque fois qu’on jouait contre vous, on ne voulait plus revenir», a-t-il dit à la blague en poussant un juron.

Karlsson a d’ailleurs été accueilli par un visage bien connu, celui de Jason Spezza. Les deux hommes ont été coéquipiers avec les Sénateurs d’Ottawa, mais l’attaquant est aujourd’hui l’un des adjoints du directeur général Kyle Dubas.

Des négociations difficiles

À sa première rencontre dans le bureau du DG et président des opérations hockey, le défenseur a remercié Dubas d’avoir su manœuvrer pour régler ce dossier. Le départ de Karlsson faisait partie des rumeurs depuis plusieurs semaines et la transaction s’est finalement conclue grâce à l’intervention d’une tierce partie: le Canadien de Montréal.

«C’était dur de comprendre où nous en étions dans les négociations, a-t-il admis en conférence de presse, ajoutant que les discussions avaient été ponctuées de hauts et de bas. Je suis assez familier avec Pittsburgh, grâce à mon temps à Ottawa. Ainsi, c’était excitant de savoir qu’ils étaient intéressés. Je suis heureux que ça ait fonctionné.»

«Ils ont beaucoup de bons joueurs qui sont là depuis longtemps et qui ont connu énormément de succès. Je suis excité de travailler aux côtés de joueurs comme eux, d’apprendre d’eux. Nous essayons tous d’atteindre le même objectif: gagner des matchs et remporter la coupe.»

Qui sera son partenaire?

Le vétéran de 33 ans a rappelé avoir retrouvé la joie de jouer cette année, après plusieurs saisons de misère à San Jose. Un journaliste a fait mention de sa relation avec Brent Burns, un autre arrière à caractère offensif avec qui Karlsson a dû partager ses tâches.

«Je ne pense pas que nous ayons eu une relation bizarre. Nous sommes des amis proches. Quand une équipe ne joue pas bien, la tension peut monter», a déclaré celui qui a dit avoir hâte d’échanger avec Kristopher Letang.

«J’aime jouer avec des gars qui veulent atteindre leur plein potentiel, quelqu’un qui veut améliorer tous les aspects de son jeu», a expliqué Karlsson, un triple vainqueur du trophée James-Norris.

L’an dernier, il est devenu le premier défenseur depuis Brian Leetch en 1992 à atteindre le plateau des 100 points en une saison.