Jessica Pegula remporte l’Omnium Banque Nationale au terme d’une finale expéditive – TVA Sports
Jessica Pegula ne voulait pas s’éterniser sur le court central. Peut-être en raison des nuages menaçant encore le ciel montréalais. L’Américaine n’a mis que 49 minutes pour soulever le trophée de l’Omnium Banque Nationale, dimanche en fin de journée.
En battant facilement une Liudmila Samsonova épuisée, en deux petites manches de 6-1 et 6-0, la numéro 3 mondiale a ainsi mis la main sur son premier titre de la saison, son troisième en carrière au sein de la WTA.
«Je sais que physiquement, [Samsonova] n’était peut-être pas à son meilleur, mais j’ai joué un match presque parfait», a analysé Pegula en conférence de presse.
«Elle a eu un horaire de fou, elle a joué beaucoup de matchs en peu de temps et on n’y pouvait rien avec la météo. C’est dommage quand on ne fait pas face à la même adversité», a reconnu la championne de 29 ans.
Une pause de deux heures
Pegula, qui avait déjà atteint les demi-finales du tournoi canadien au cours des deux derniers étés, n’a laissé aucune chance à sa rivale épuisée.
Deux heures plus tôt, la 15e tête de série de la compétition était revenue de l’arrière pour gagner sa demi-finale face à Elena Rybakina, troisième raquette au monde. La Kazakhe a finalement été rattrapée par son marathon de 3h27min conclu à 2h54 tôt samedi matin.
La fatigue a aussi possiblement joué contre Samsonova, puisqu’il s’agissait de sa seconde journée de deux matchs de la semaine, à cause de la pluie.
Vendredi, elle avait éliminé la deuxième tête de série, la Bélarussienne Aryna Sabalenka, avant de battre en quarts de finale la Suissesse Belinda Bencic, 12e favorite.
Samsonova a donc été dans l’impossibilité d’imiter Caroline Wozniacki. En 2010, la Danoise avait remporté une demi-finale et une finale, un lundi.
«J’espère que tu auras maintenant le temps de te reposer», a lancé Pegula à l’attention de Samsonova devant une foule restée sur sa faim.
«J’aime jouer ici, c’est toujours un plaisir, surtout que ma grand-mère vient de Montréal», a-t-elle ajouté.
Clin d’œil musical
Au terme du duel, on a entendu la chanson Cotton Eye Joe, faisant bien rire Pegula. Lors de sa demi-finale face à la meilleure joueuse de la planète, la Polonaise Iga Swiatek, ce morceau avait retenti pendant le jeu, au grand dam des joueuses, des partisans et de l’arbitre de chaise.
Il n’y avait eu aucune conséquence négative pour Pegula, mais cette chanson lui rappellera toujours le tournoi montréalais.
«Hier [samedi], je ne pouvais pas croire ce qui se passait en plein milieu d’un match lors d’un point très important. J’ai perdu plusieurs points ensuite et j’ai surmonté la poisse», a relaté Pegula.
Rien d’enlevant
Samsonova n’a jamais été dans le coup dimanche. Après six minutes de jeu, elle perdait déjà 2-1. La Russe de 24 ans n’a poussé que deux jeux à l’égalité et chaque fois, c’est Pegula qui en est sortie gagnante.
En excluant les matchs ultimes qui ont pris fin sur un abandon, il s’agit de la finale féminine la plus expéditive depuis 2021, quand Swiatek avait liquidé Karolina Pliskova en deux sets identiques de 6-0 à Rome.
Les Montréalais n’ont donc pas eu droit à une rencontre palpitante. Les spectateurs, qui ont payé le gros prix pour assister à ce rendez-vous, n’ont pas eu beaucoup d’occasions de se faire entendre.
Ils se sont manifestés lorsque Samsonova a tenté de provoquer les choses en montant au filet. Cependant, Pegula avait réponse à tout.
La fille des propriétaires des Sabres et des Bills de Buffalo n’a jamais été ennuyée. Rare joueuse à ne pas avoir été trop affectée par la pluie cette semaine, l’Américaine avait décidé d’abdiquer avant son quart de finale en double afin de se concentrer sur le simple. Sa partenaire, Coco Gauff, a bien compris la situation, elle qui avait triomphé au dernier tournoi à Washington.
– Avec la collaboration de Dave Lévesque