Smith par un mile, Mickelson trébuche – TVA Sports
Dans le contexte actuel, les dirigeants de la LIV espèrent les meilleurs scénarios possibles. Le tableau des meneurs doit être rempli des noms les plus connus. Ceux qui sont supposés dominer doivent le faire. À la hauteur des montants octroyés, les joueurs doivent répondre. Phil a passé proche.
Pour Cameron Smith et Dustin Johnson, c’est réglé. Ils gagnent, ils dominent. Les 4Aces de DJ sont quasiment inébranlables. Moins solide depuis les deux derniers tournois, mais tout de même. Bryson DeChambeau est revenu à la vie la semaine dernière au grand plaisir de tout le monde. Greg Norman file le parfait bonheur et Yassir Al-Rumayyan a le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Ce qui se dessinait pour la ronde finale du tournoi de Bedminster était parfait : Cameron Smith au sommet de sa forme, dans le « peak » de sa carrière avec quelques coups d’avance sur un vieux loup de 53 ans qui a pris le tout le poids du monde du golf sur son dos quand il a accepté l’argent saoudien l’an dernier.
Pour Mickelson, les deux dernières années ont été compliquées. Changement de circuit, chicanes avec certains membres des médias, mauvais résultats, tout cela, entrecoupé de soubresauts positifs comme une ronde magique au tournoi des Maitres et des séquences fortes sur le terrain comme lui seul sait en pondre.
Avec 18 trous à jouer, le tableau était parfait. Même qu’au fond de moi, même si j’adore Cameron Smith, je souhaitais voir Phil l’emporter. Pour lui, pour son histoire, pour tout le poids qu’il porte sur ses épaules alors qu’ils sont une quarantaine à avoir pris la même décision. Pour plein de raisons.
Quand Phil gagne, c’est toujours grandiose. Rappelez-vous Kiawah Island, le Ocean Course: l’euphorie.
C’était si bien partie. Tout était parfait. Les balles tombaient dans les allées, les coups roulés étaient précis, tout était là. Quand soudain: ploutch…. ploutch… deux fois. Euh? Allo? Phil? Qu’est-ce qui se passe? Deux balles à l’eau plus tard, une approche qui colle sur les verts qui ont bu de l’eau, dans les derniers jours comme Plume Latraverse boit de la O’Keefe. Un 8. 8 sur une normale 3. +5.
Un bonhomme de neige sur la carte.
C’est fini.
Plus de chance de victoire.
Personne ne se relève d’un 8, ou presque. Et historiquement, à part Tin Cup, personne ne termine jamais vraiment heureux d’avoir sacré 16$ de Chrome Soft dans un lac du New Jersey.
Bedminster : un monstre. Ni plus ni moins. Un défi signé Tom Fazio. Un terrain de tournoi majeur. De l’herbe longue comme dans tout bon US Open. Des verts séparés en 2 ou en 3 comme au Tournoi des Maitres, des verts surélevés avec des aires de collections assez gourmandes. Bref, gagner à Bedminster, ce n’est pas une mince tâche.
Sans trop de surprise, Cameron Smith l’a emporté, avec personne dans le rétroviseur. Trop fort. Trop parfait avec son wedge alentour des verts. Trop précis avec son fer droit. Il flotte sur un nuage présentement.
Et enfin, ses Ripper montent sur la plus haute marche du podium. La formule en équipe a prise tout son sens encore cet après-midi, alors que Jeddiah Morgan a ramené sa meilleure carte à vie sur la LIV pour propulser les Ripper, après avoir connu tellement de problèmes en ronde numéro deux.
La formule en équipe prend vie quand et Tringale et Steele ratent des courts roulés pour s’exclurent du podium en tant qu’équipe. Ok, oui, le capitaine de la formation, Mickelson, n’aura pas convaincu personne après ses offrandes au monde marin au 7e, mais tout de même : rater ton premier podium de la saison alors que DEUX joueurs ratent des roulés de moins de 7 pieds : NON.
Les prochaines semaines..
De quoi seront faites les prochaines semaines ? Congé pour les joueurs de la LIV, les séries de la FedEx pour les joueurs du PGA TOUR. Lucas Glover qui gagne deux semaines collées : bravo.
Bon pour le tour ? Non…
Pour citer le journaliste Kyle Porter. Lucas Glover a plus de victoires en 8 jours que Jordan Spieth, Patrick Cantlay, Xander Schauffele, Tommy Fleetwood, Collin Morikawa et Viktor Hovland en ont.. en 2023. Pour le marketing du Tour : bof.
50 des 70 joueurs en pistes avancent au Championnat BMW, présenté la semaine prochaine.
À surveiller dans les prochaines semaines : les sélections de Zach Johnson pour la Coupe Ryder, chaos à prévoir.
Et les enquêtes journalistes sur les réelles raisons de la démission de Andy Pazder, directeur des tournois et compétitions, à l’emploi du Tour depuis plus de 30 ans.
Depuis le retour de Jay Mohanan, les directeurs, les membres du Comité tombent comme des mouches. Le « boys club » perd des membres et c’est à se demander ce qui se trame dans les corridors des bureaux de Ponte Vedra.
Bref ça brasse.
Je vous gagne un 20$ que Bryson et DJ seront de la formation américaine de la Coupe Ryder.
Phil lui gagerait plus dans le coin de 100 000$, mais ça, vous le lirez dans le livre de Billy Walters.
Bonne semaine, bon golf. À bientôt.