Jason Maas et Martin St-Louis: le principe est le m̻me РTVA Sports

On ne verra pas normalement l’entraîneur-chef du Canadien de Montréal Martin St-Louis utiliser, par exemple, le gardien Samuel Montembeault en première période, Jake Allen en deuxième et revenir avec Montembeault au troisième tiers. Pour l’entraîneur-chef des Alouettes Jason Maas, le principe est le même quant à l’utilisation de ses quarts-arrière. 

«Ce n’est pas ma mentalité comme entraîneur-chef, a tranché rapidement Maas, lorsqu’interrogé sur la possibilité de partager le temps d’utilisation entre deux joueurs comme pivot à l’attaque durant une même rencontre. Tu as un quart-arrière partant et tu conserves ton partant. C’est mon opinion, c’est comme ça que j’ai toujours approché les matchs.» 

«Je veux que nos quarts soient durs physiquement et mentalement, a expliqué l’entraîneur des Alouettes, qui a lui-même évolué à cette position en tant qu’athlète. Quand tu joues à la chaise musicale parce qu’un quart connaît un mauvais match, tu n’aides pas à bâtir son aspect mental. Tu veux les voir combattre devant l’adversité.»

Un choix à faire

Dans le cas des Alouettes, Cody Fajardo se remet tranquillement d’une blessure, et Caleb Evans, lui, a bien fait la semaine dernière en guidant la formation montréalaise vers un gain de 41 à 12 contre les Roughriders de la Saskatchewan. Une fois que les deux seront en parfaite santé, il faudra faire un choix.

«Est-ce que je peux envoyer un quart-arrière différent pour un jeu ou deux? Absolument, a précisé Maas. Et nous l’avons fait avec les Alouettes, cette saison. Ultimement, je ne suis pas un gars qui aime mettre un joueur sur le terrain, le retirer pendant une longue période, puis revenir avec lui.»

Crédit photo : Photo Martin Alarie

Quand Fajardo est le partant, Evans est souvent utilisé dans des situations de troisième essai où une courte distance reste à franchir. Autrement, l’idée d’embêter la défensive adverse, qui aurait à se préparer à affronter deux quarts aux styles différents, n’est pas privilégiée. En cachant l’identité du quart partant en vue du match de samedi contre le Rouge et Noir, à Ottawa, Maas embrasse pourtant cette voie.

«J’ai dit que j’attendrais le jour du match pour prendre une décision et je demeure sur ma position», a répété l’entraîneur, après l’entraînement de jeudi.

Avoir du plaisir

À première vue, Evans semble être l’homme de confiance pour affronter le Rouge et Noir alors qu’il a pris la majorité des répétitions sur la première unité offensive. Il a aussi reconnu, après l’entraînement, qu’il pourrait être spécial pour lui d’affronter son ancienne équipe.

«Tu dois toujours rester concentré sur le plan de match, mais il y a certainement un côté émotionnel, a mentionné le quart-arrière de 25 ans. J’ai joué là-bas durant deux années. Quand j’étais plus jeune, même si je ne suis pas encore très vieux non plus, j’aurais probablement voulu profiter de ce match pour prouver qu’ils ont eu tort [de me laisser partir], mais je préfère maintenant être reconnaissant pour l’opportunité de pouvoir toujours jouer au football. L’objectif est d’avoir du plaisir.»

Forcément, c’est plus plaisant pour un athlète d’obtenir le rôle de quart-arrière partant, mais chacun doit faire preuve de professionnalisme et accepter sa tâche. Ailleurs dans la formation, le receveur de passes Austin Mack a quitté l’entraînement de jeudi un peu avant la fin, mais Maas a assuré qu’il serait en uniforme à Ottawa. Reste à voir si Evans est bien celui qui lui distribuera le ballon.