Le Rouge et Or est toujours aussi affamé, mais prône l’humilité – TVA Sports

Un an plus tard, le Rouge et Or de l’Université Laval se retrouve dans une position complètement différente. Négligés en 2022, les champions en titre de la Coupe Vanier occupent le siège de favoris cette année, mais l’heure n’est pas à préparer la parade.

Battu lors des deux précédentes éditions de la Coupe Dunsmore par leurs éternels rivaux des Carabins de l’Université de Montréal, le Rouge et Or a surpris tous les observateurs en novembre dernier en disposant des Bleus par un petit point sur le dernier jeu du match, pour remporter un premier titre provincial depuis 2018, en route vers la 11e coupe Vanier de son histoire.

Si la saison 2022 a permis au Rouge et Or de renouer avec le succès, Glen Constantin souhaite que la campagne 2023 soit marquée par le sceau de l’humilité.

«Oui, je pense que nous sommes les favoris en raison du grand nombre de joueurs qui sont de retour, a déclaré le pilote lavallois, mais il faudra demeurer humbles et travailler fort. En 2022, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas gagné, et il a fallu apprendre à gagner et à gérer l’adversité. Cette année, il faudra apprendre à gérer le succès et à rester humbles si on veut répéter notre titre de la Coupe Dunsmore.»

«Quand tu gagnes le titre du RSEQ, qui compte cinq bons quarts-arrière, tout devient possible pour la Coupe Vanier, mais il ne faut pas regarder trop loin, poursuit Constantin. Le RSEQ est une conférence difficile et il faudra être bien préparés pour chaque partie. Les joueurs ont toutefois encore faim et je n’ai pas vu de symptômes de complaisance pendant la saison morte.»

Expérience profitable

Cocapitaine, le spécialiste des longues remises Ian Leroux estime que le Rouge et Or a franchi des pas importants l’an dernier en causant la surprise. «Nous avons perdu des parties depuis mes débuts en 2019, gagné l’an dernier, et cette expérience vaut cher, a expliqué le produit des Élans de Garneau. Des joueurs sont devenus partants trop rapidement, mais ils sont maintenant des joueurs exceptionnels. Nous ne sommes pas une équipe vieille en âge, mais une équipe vieille en expérience.»

Même attitude

Leroux assure que le succès ne montera pas à la tête des joueurs. «On va baisser la tête et travailler comme quand ça allait mal, a-t-il assuré. Nous sommes de retour comme si nous n’avions rien gagné. Comme le dit Glen, la complaisance est le pire ennemi de l’excellence. Les jeunes ont faim et les vétérans veulent revivre l’expérience de 2022.»

Leroux estime que le nouveau statut de favoris ne sera pas lourd à porter. «Notre victoire a fait du bien et confirmé que nous étions encore en haut, a-t-il reconnu, mais la soif de victoires est encore la même. De toute façon, il y a toujours de la pression à Laval.»

Tout comme Leroux, le maraudeur Félix Petit a soulevé la coupe Dunsmore pour la première fois de sa carrière le 12 novembre dernier après deux échecs et une saison annulée par la pandémie.

«Pour la première fois, on a réussi à surmonter l’adversité en remportant un match serré contre Montréal et en effaçant un gros retard contre Western. Nous avons maintenant l’expérience de la victoire et de la défaite. Ça va être vraiment différent cette année parce que nous sommes les favoris, mais on ne doit pas voir ça plus gros que ça ne l’est et personne n’a la tête enflée. À chaque jour, les gars veulent s’améliorer et c’est rassurant de voir ça.»

Champion de la Coupe Vanier en 2018 à sa saison recrue, Maxym Lavallée s’était retrouvé du mauvais côté en 2019 et 2021. «Montréal avait été meilleur que nous et on devait s’améliorer, a indiqué le demi défensif de cinquième année. On ne doit rien prendre à la légère, parce que tout le monde voudra nous battre et notre conférence est très forte, mais j’ai vu une grande différence au niveau de la maturité entre nos éditions 2021 et 2022.»