L’espoir du Canadien Quentin Miller a vécu un été complètement fou – TVA Sports

Le 29 juin dernier, la vie du gardien des Remparts de Québec Quentin Miller a changé.

Choix de quatrième tour du Canadien de Montréal au dernier repêchage de la LNH, le Montréalais a vécu des bribes de ce que sa vie pourrait devenir s’il se taillait un poste avec le grand club. Mais, d’ici là, il entend démontrer qu’il a sa place parmi l’élite des gardiens de la LHJMQ cette saison. 

Tout est arrivé très vite pour Miller. Auxiliaire à William Rousseau la saison dernière, il a vécu de l’intérieur les deux conquêtes des Remparts, celles du trophée Gilles-Courteau puis de la Coupe Memorial.

Ensuite, un peu plus de trois semaines après la conquête de l’honneur ultime du hockey junior canadien, il devenait la propriété des Canadiens, l’équipe de son enfance.

«Ç’a été une année très chargée pour moi, avec le parcours de l’équipe et le repêchage», a-t-il admis, lundi, au Pavillon de la jeunesse où le camp d’entraînement des Remparts bat son plein en vue de la prochaine saison.

Une année chargée, certes, suivie d’un été plus court qu’à l’habitude, mais tout aussi occupée. Un premier signe de la vie qui pourrait l’attendre.

«J’ai fait beaucoup plus d’entrevues que j’en faisais avant. Après le repêchage, j’avais un horaire très chargé. Je me suis aussi fait reconnaître une fois, dans un restaurant de Montréal. C’était bien drôle.

«Cette attention ne me dérange pas. J’aime ça, même si je veux demeurer calme et ne pas être trop exubérant.»

Crédit photo : MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL

Un rôle important

Ce bref bain médiatique montréalais est maintenant derrière lui et Miller sait que la prochaine saison sera fort importante, autant pour lui que pour les Remparts de Québec puisqu’elle sera bien différente de la dernière. 

L’équipe a perdu la majorité de ses éléments clés de l’an dernier et entame la première saison d’un cycle de reconstruction où il fera partie des quelques vétérans de retour avec l’organisation.

Après avoir agi à titre d’auxiliaire à Rousseau, Miller est maintenant l’homme de confiance des Diables rouges devant le filet, un mandat qui peut s’avérer lourd considérant qu’il ne compte que 20 parties d’expérience en carrière dans la LHJMQ.

«Je suis très excité. L’an passé, je pense avoir connu une excellente année même si j’ai joué moins de matchs. Je faisais partie de l’équipe et j’ai pu prendre de l’expérience en voyant des gars comme Justin Robidas, Nathan Gaucher ou William Rousseau se préparer. Je suis très reconnaissant de cette expérience», mentionne celui qui a eu la chance de jouer un peu lors de la Coupe Memorial, en relève à Rousseau lors du match de tournoi à la ronde face aux Petes de Peterborough.

Apprendre à être un numéro un

Toute cette expérience acquise l’an dernier, Miller l’a traînée avec lui dans ses bagages lorsqu’il a quitté la résidence familiale pour revenir à Québec en vue de la saison 2023-2024.

Mais il n’existe pas d’expérience plus profitable pour un joueur que de jouer des matchs et il sera là, le défi de Miller, selon l’entraîneur des gardiens des Remparts, Pascal Lizotte.

«J’ai hâte de voir comment il va relever ce défi. L’an dernier, en deuxième moitié de saison, il n’a pas joué beaucoup, mais on a fait énormément de vidéos. Même durant la Coupe Memorial, on faisait des séances vidéo ensemble. Tout ça, c’était pour le préparer à l’année suivante. Je pense que, mentalement, il est prêt pour ce nouveau défi.»

C’est en tout cas ce qui est ressorti des discussions entre les deux hommes depuis le début du camp d’entraînement.

«Il veut démontrer qu’il fait partie de l’élite de la ligue et assumer ce leadership dans l’équipe. J’aime beaucoup comment il se comporte jusqu’à maintenant», ajoute Lizotte.

Un potentiel élevé

Ce qui rend la prochaine saison de Miller aussi intrigante, c’est qu’il est difficile pour à peu près tout le monde de faire une projection sur son potentiel.

Avant de joindre les Remparts, il avait disputé une saison au niveau M18 AAA, le reste de son parcours de hockey mineur se faisant majoritairement au niveau scolaire.

«L’an dernier, les dépisteurs nous disaient qu’il était difficile à évaluer parce qu’ils ne le voyaient pas. J’étais d’accord avec eux. Le plafond de Quentin, on ne sait pas il est où. Il continue de progresser chaque jour et il y a encore beaucoup de place pour s’améliorer.»

Pour qu’il puisse poursuivre son développement et peut-être un jour devenir un bon espoir pour le Canadien, Lizotte estime que son gardien devra continuer à mettre les efforts nécessaires.

«Cette année, il faut qu’il s’établisse comme un gardien numéro un dans la ligue. Pour ce faire, il faudra que son éthique de travail soit irréprochable, la meilleure dans l’équipe. Il doit développer une routine pro, qu’il aille au gym, qu’il prenne soin de son corps, qu’il mange comme il faut et qu’il se prépare bien mentalement. Quand on va demander aux autres joueurs qui a la meilleure éthique de travail dans l’équipe, il faudra que leur réponse soit Quentin.»