Quatre contrats qui font mal au CH – TVA Sports

Le directeur général du Canadien, Kent Hughes, a certes réussi à se débarrasser du contrat de Mike Hoffman, qui poursuivra sa carrière avec les Sharks de San Jose, mais l’organisation montréalaise continue de traîner quelques boulets sur sa masse salariale.

D’ailleurs, le site CapFriendly indiquait mercredi que le Tricolore dépassait le plafond en vigueur, fixé à 83,5 millions $. Le total affiché était d’environ 87,2 millions $ à moins d’un mois du début du camp d’entraînement. Si le CH doit assumer une partie du salaire de Jeff Petry (2,34 millions $ pour chacune des deux campagnes à venir), échangé aux Red Wings de Detroit, et de Joel Edmundson (1,75 million $ en 2023-2024), maintenant la propriété des Capitals de Washington, quatre ententes à respecter dans les prochaines années constitueront une épine au pied de Hughes.

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Crédit photo : Martin Chevalier / JdeM

Brendan Gallagher

Le vétéran de 31 ans a eu droit à un beau cadeau de reconnaissance de la part de l’ancien DG Marc Bergevin, le 14 octobre 2020. Sauf que son pacte de six ans et 39 millions $ est loin de rapporter gros jusqu’ici. Brendan Gallagher a été autant présent à l’infirmerie que sur la glace durant les trois dernières années et sa production a fortement diminué. En 128 rencontres, il a accumulé 61 points, sans compter ses deux buts et quatre aides en 22 sorties lors des séries de 2021. Pour une performance offensive aussi pâle, le numéro 11 coûte cher et il ne faut pas s’attendre nécessairement à un regain de vie, ni à le voir inscrire de nouveau 30 buts.

À court terme, il sera difficile à échanger en raison de son impact annuel de 6,5 millions $ sur la masse. Son pacte se terminera en 2027 et il sera admissible à l’autonomie complète quand il aura 35 ans.

Crédit photo : Martin Chevalier / JdeM

Joel Armia

Les partisans du CH ont intérêt à avoir bien savouré le tour du chapeau du Finlandais réalisé en avril, car il ne devrait pas répéter l’exploit de sitôt. Pour le montant qu’il commande, Joel Armia n’en donne pas suffisamment. En attaque, il a récolté 14 points dans chacune des trois plus récentes saisons, mais il a joué seulement 43 parties en 2022-2023 à cause des blessures. Défensivement, c’est loin d’être la perfection, puisqu’il a maintenu un différentiel combiné de -22 durant les deux derniers calendriers. Des observateurs ont aussi évoqué ses efforts discutables dans plusieurs matchs.

Financièrement, l’ailier de 30 ans ne constitue pas une aubaine à 3,4 millions $ par année. D’ici l’an prochain, il restera peu attrayant aux yeux des autres équipes de la Ligue nationale, mais à l’approche de la date limite des transactions 2025, peut-être que des clubs seront intéressés à l’acquérir en prévision de la dernière ligne droite de la saison.

Crédit photo : Getty Images via AFP

Christian Dvorak

Obtenu par voie d’échange en septembre 2021 par Bergevin, peu de temps après la décision du Canadien de ne pas égaler une offre hostile des Hurricanes de la Caroline pour Jesperi Kotkaniemi, l’attaquant de 27 ans est loin de réaliser des miracles en dépit de son impact annuel de 4,45 millions $ sur la masse. Et son contrat est encore valide pour deux ans, en plus de comprendre une clause partielle de non-échange. Ses statistiques, aussi fades que son expression faciale, ne justifient pas une telle paie, d’après de nombreux amateurs. Christian Dvorak a conservé une fiche cumulative de -31 au cours des deux récentes saisons, tout en amassant 21 buts et 40 aides, pour 61 points en 120 matchs.

Depuis ses débuts dans le circuit avec les Coyotes de l’Arizona en 2016, il a participé une seule fois aux séries éliminatoires.

Crédit photo : Martin Chevalier / JdeM

Josh Anderson

Malgré toute son ardeur au travail, Josh Anderson n’est pas sans défauts. Appréciant le jeu physique et capable de se présenter dans la circulation lourde, il mise sur ces qualités qui le rendent, malheureusement pour lui, plus vulnérable sur le plan des blessures. Il a manqué une douzaine de rencontres dans chacune des deux dernières années. Faut-il aussi rappeler sa déchirure à l’épaule gauche subie dans l’uniforme des Blue Jackets de Columbus en décembre 2019? L’ailier semble toutefois assumer les risques du métier et quand il est en santé, il peut récolter sa part de buts: il en revendique 122 en 457 dans la ligue.

Ce potentiel suffit-il pour justifier les 5,5 millions $ qu’il représentera annuellement sur la masse d’ici la fin de 2026-2027? Heureusement pour Hughes, le joueur a souvent suscité l’attention ailleurs et son nom a été entendu dans les rumeurs de transaction. Son rendement efficace et son talent aidant, il pourrait donc être plus facile à échanger qu’un Armia ou un Dvorak. Sauf que le CH risque, le cas échéant, d’être invité à payer une partie du salaire.

Le cas Carey Price

Même si son salaire de 10,5 millions $ se trouve sur la liste des blessés à long terme actuellement, Carey Price complique la gestion des affaires courantes du CH. Pour l’été, c’est simple, puisque les équipes de la ligue peuvent dépasser le plafond de 10%, tout au plus. Mais au début de la campagne, ce sera une autre histoire. À Montréal, la direction devra déterminer si elle insère ou non le contrat de Price – valide jusqu’en 2026, cela dit – sur cette liste.

Selon sa décision d’inclure ou d’exclure le salaire du numéro 31 de la masse régulière, elle risque d’avoir à jongler souvent au quotidien en rétrogradant dans la Ligue américaine et en rappelant dans un court laps de temps de jeunes joueurs n’étant pas admissibles au ballottage.