Un combat compliqué, mais nécessaire

Le colosse russe Arslanbek Makhmudov a eu droit à un combat compliqué contre Carlos Takam, le weekend dernier au Casino de Montréal, mais c’est tout de même une bonne chose, puisque le poids lourd avait besoin de ce genre de difficulté afin de vraiment progresser vers les sommets.

C’est ce qu’a expliqué l’analyste Russ Anber, lundi à «JiC», après avoir été dans le coin de Makhmudov lors du combat de vendredi.

Ayant liquidé la plupart de ses adversaires précédents en quelques minutes, voire quelques secondes, Makhmudov est d’abord venu près de faire la même chose à Takam au premier round, mais le dur à cuire camerounais a tenu le coup. Et c’est là que c’est devenu intéressant pour tout le monde.

«Quand il pincé Takam au premier round, je me suis dit “si ça finit encore là, c’est bon signe, mais il faudra quand même un autre adversaire pour lui donner des rounds”, a raconté Anber. Quand Takam a passé cette vague-là, là on a vu que certaines améliorations seraient nécessaires du côté d’Arslanbek. C’est ce que tu veux voir avant qu’il soit impliqué dans un combat de championnat du monde.»

Au chapitre des points à améliorer, il y a la façon de «finir» un adversaire en difficulté : habituellement, ceux qui affrontaient le Russe se retrouvaient au plancher avant même d’avoir le temps d’être en difficulté.

«Au lieu de trouver les ouvertures, de passer entre les gants, (…) on dirait qu’il a juste ouvert la machine un peu large, tout sur les gants et Takam voyait les coups venir, il était capable de les éviter», a expliqué Anber.

Ce combat, en somme, a permis à Makhmudov d’enfin poser les pieds sur terre, même s’il a fini par le remporter par décision des juges.

«Aussitôt qu’on est retournés dans le vestiaire, Arslanbek a dit qu’il avait mis un pied dans la réalité, a relaté Anber. Parce qu’il y a des gars qui vont résister devant lui.»

Voyez l’entretien complet en vidéo principale.