Le défenseur moscovite Nikita Zadorov a attiré plusieurs regards en se prononçant récemment contre le conflit armé en Ukraine et en dépit des risques associés à sa prise de position publique, il n’a pas l’intention de changer de discours. 

Pendant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky était de passage au Parlement d’Ottawa, vendredi, le hockeyeur des Flames de Calgary a répondu à des questions concernant une entrevue livrée sur YouTube au sujet de l’invasion menée par les troupes russes depuis février 2022. Au cours de cet entretien, il avait déclaré que les combats n’ont pas leur raison d’être, affirmant «qu’au lieu de faire grandir la nouvelle génération, on l’envoie à la mort».

• À lire aussi: Le proprio des Sénateurs ne cache pas son fort enthousiasme

• À lire aussi: LNH : Igor Shesterkin veut faire pas mal mieux que la saison dernière

• À lire aussi: LNH : le controversé Valeri Nichushkin se fait avare de commentaires

Zadorov n’a donc aucun regret d’avoir pris la parole.

«Je pense qu’il est important pour moi de parler en mon nom personnel. J’espère pouvoir changer quelque chose dans ce monde. C’est triste de voir ce qui se passe actuellement et il est primordial d’en parler», a-t-il affirmé, tel que rapporté par Postmedia.

D’ailleurs, le patineur de 28 ans a déjà rappelé au magazine «The Hockey News» que les joueurs évoluant en Ligue continentale russe, la KHL, doivent «marcher sur leurs principes moraux afin de faire ce qu’ils aiment». Les porte-couleurs de ce circuit portent des uniformes soutenant la guerre en cours.

«J’ai commencé à m’intéresser davantage à ce qui se passe dans mon pays et dans le monde. Quand elle s’est entamée […], la guerre, ça m’a touché. Ce fut un moment déterminant pour moi», a-t-il dit.

Des représailles?

À savoir s’il s’attend à des réactions hostiles suivant la diffusion de l’entrevue, Zadorov n’a pas emprunté de lieux communs.

«Jusqu’ici, ça s’est bien passé. Dans les deux derniers jours, j’ai reçu beaucoup de commentaires : pas mal de messages viennent de Russes, d’Ukrainiens et aussi de pays comme la Finlande, la Suède et la Tchéquie. Tous les Européens ont exprimé leur soutien. Je dirais que sur mon compte Instagram, 99,9 % des messages sont positifs, a-t-il souligné. Je sais que la Russie a un système d’agents logiciels, donc il faudra deux ou trois jours avant qu’ils envoient des répliques négatives. Je m’attends à les voir sur ma page.»

• Écoutez la rencontre politique Latraverse-Abdelfadel avec Emmanuelle Latraverse via QUB radio :

Aussi, le résident américain semble résigné à ne pas retourner en terre natale de sitôt.

«Je ne retournerai pas là prochainement, tant que [Vladimir] Poutine est le président ou que le présent régime est en place. Néanmoins, ma maison est en Floride et j’apprécie mon temps là-bas.»