Dix observations au camp du CH à dix jours du début de la saison – TVA Sports
La progression avant les résultats. C’était le message des Martin St-Louis, Kent Hughes et Jeff Gorton avant l’ouverture du camp. À maintenant dix jours de l’ouverture de la saison, le casse-tête du CH prend de plus en plus forme.
Le Journal de Montréal vous propose dix observations du camp.
1 – Dach a sa place au centre
Il y avait deux options possibles pour Kirby Dach avant le début du camp. Un retour à l’aile droite du premier trio avec Nick Suzuki et Cole Caufield ou un retour dans la chaise de deuxième centre. Martin St-Louis a visiblement fait son choix. Dach poursuivra son apprentissage au centre.
Le CH a longtemps rêvé de développer un centre rapide de gros format. Dach a le profil à 6 pi 4 po et 217 lb. Mais il n’est pas juste imposant. Il est talentueux, il déplace bien la rondelle et il est hargneux. L’ancien des Blackhawks aura besoin de s’améliorer au cercle des mises en jeu.
2 – Des doutes sur le côté droit à la ligne bleue
David Savard restera le doyen sur le flanc droit de la défensive. Après lui, c’est mince. Johnathan Kovacevic a un pas d’avance sur les autres candidats, soit Justin Barron et Gustav Lindström. À l’image de l’an dernier, Barron n’a pas un bon camp. Il se fait battre trop facilement de force dans son propre territoire.
Acquis des Red Wings dans l’échange de Jeff Petry, Lindström a joué un seul match préparatoire pour l’instant. L’échantillon est petit, mais il n’a séduit personne. Âgé de 24 ans, le Suédois dit qu’il a appris des conseils de Nicklas Lidstrom et de Niklas Kronwall au sein de l’organisation des Wings, mais il n’a que son passeport de commun avec eux. Stéphane Robidas déplacera fort probablement un gaucher sur le côté droit pour compléter son top six. Jordan Harris est une option.
3 – Reinbacher : un bon camp avant de retourner en Suisse
Cinquième choix au total au dernier repêchage, David Reinbacher débarquait à Montréal avec une tonne de pression. Il n’a pas déçu.
Oui, l’Autrichien a reçu son billet d’avion pour retourner en Europe au sein de la Ligue nationale suisse à Kloten après le match de samedi soir contre les Maple Leafs. Mais il n’y a rien de mal dans cette décision. Reinbacher poursuivra son développement dans un environnement qu’il connaît bien et il jouera un gros rôle au sein de son équipe. Jeff Gorton l’avait dit au tournoi de golf que l’option la plus plausible pour Reinbacher constituait un retour en Europe.
4 – Après Suzuki-Caufield, un duo Dach-Slafkovsky?
On sent qu’il y a des duos qui se dessinent à l’attaque. Juraj Slafkovsky a le sourire aux lèvres quand il parle de sa complicité naissante avec Dach. Le premier de classe au repêchage de 2022 a rassuré un peu tout le monde après un premier match préparatoire ordinaire contre les Sénateurs. Il n’avait pas joué depuis près de neuf mois en raison d’une opération au genou droit.
Rafaël Harvey-Pinard a obtenu deux auditions à la droite des deux gros attaquants. Un trio qui a du potentiel.
5 – Joshua Roy n’est pas loin de la LNH
Il n’y avait pas de place sur papier. Et cette réalité a frappé Roy. L’ancien du Phoenix de Sherbrooke a toutefois atteint son objectif lors du camp. Il a démontré qu’il a l’intelligence, la vision du jeu, la rapidité et le courage pour cogner à la porte de la LNH.
Roy était le jeune attaquant le plus visible au tournoi des recrues à Buffalo. Et c’était la même chose lors du camp même s’il n’a pas échappé à la grosse vague de joueurs retranchés samedi.
6 – Monahan, la troisième roue du carrosse?
Tanner Pearson, Sean Monahan, Alex Newhook? Pearson a patiné avec Suzuki et Caufield dans des matchs intraéquipes, Monahan a obtenu un test contre les Sénateurs et Newhook contre les Leafs.
Des trois, Monahan est celui qui cadrait le mieux avec le dynamique duo. Âgé de 28 ans, bientôt 29, Monahan a de l’expérience, il est responsable dans son territoire et il peut libérer Suzuki en s’occupant de certaines mises en jeu.
7 – Newhook, de la rapidité et de la polyvalence
Avec l’absence de Christian Dvorak en début de saison, Alex Newhook risque de se retrouver dans le rôle du troisième centre de l’équipe. St-Louis l’a utilisé souvent au centre avec Josh Anderson à sa droite.
Newhook recevra toutes les chances du monde avec le CH. Kent Hughes et Jeff Gorton n’ont pas donné un choix de premier tour et de deuxième tour pour lui offrir un rôle secondaire.
8 – Un ménage à trois gardiens?
C’est peu probable, mais pas impossible. Cayden Primeau a un camp intéressant, mais il est le troisième gardien de l’organisation après Samuel Montembeault et Jake Allen.
Avant de retourner avec le Rocket de Laval, Primeau aura besoin de passer l’étape du ballottage. Une équipe comme le Lightning de Tampa Bay, qui a perdu Andreï Vasilevskiy pour un minimum de deux mois, pourrait-elle s’intéresser à Primeau ? On ne sait jamais. Mais plusieurs gardiens se retrouveront au ballottage lors des prochains jours.
9 – Mailloux toujours en lutte
Logan Mailloux et Mattias Norlinder restent encore en vie à ce camp. Il y a encore onze défenseurs en comptant Chris Wideman, blessé au dos. Norlinder avait une occasion en or pour gagner des points en pivotant la première vague en supériorité numérique face aux Leafs samedi, mais il n’a rien fait. Il retournera avec le Rocket. C’est une question de temps. William Trudeau a offert de meilleures prestations au camp même s’il a été retranché avant le Suédois.
Dans le cas de Mailloux, il subira logiquement le même sort. L’Ontarien a besoin de jouer et de jouer souvent. Le choix de premier tour du CH en 2021 a déjà laissé une belle carte de visite avec sa rapidité, sa robustesse et son flair offensif. Il y a encore des trous dans son jeu défensif, mais c’est typique d’un défenseur de 20 ans.
10 – Farrell a besoin de millage
Sean Farrell avait terminé la dernière saison à Montréal. Il recevait un bonbon à sa sortie de l’Université Harvard. Les joueurs de la NCAA ont ce pouvoir quand ils négocient un contrat pour décrocher des auditions en fin de saison.
Farrell a du talent, mais ça prend plus que du talent pour jouer dans la LNH. Un séjour à Laval est un choix logique après un tournoi des recrues décevant et un camp des plus ordinaires.