«Je leur ai dit de retourner à l’école, mais…» – Cole Caufield – TVA Sports

MONT-TREMBLANT | La popularité du Canadien ne diminuera probablement jamais. Que ce soit à Lac-Mégantic, Bouctouche, Gander ou Mont-Tremblant, chaque sortie de l’équipe loin de Brossard et de Montréal attire les foules. Jeudi matin, ils étaient plus de 500 à s’être massés à l’intérieur de l’aréna Gilles Cadieux pour voir à l’œuvre les joueurs du Tricolore.

Du nombre, la grande majorité était de jeunes adolescents ayant séché leurs cours du matin à l’école secondaire Curé-Mercure, située tout juste de l’autre côté du stationnement. 

« Ma mère a motivé mon absence pour les deux premières périodes. C’est elle qui a dit oui », a lancé Éloi Duplessis, sous l’œil amusé de son père.

Pour l’occasion, le garçon de première secondaire était accompagné de son frère Liam et de son ami Zack Paquette.

« J’aime pas mal tous les joueurs du Canadien, mais mes préférés sont Josh Anderson et Rafaël Harvey-Pinard. Mais avant, celui que j’aimais, c’était Jonathan Drouin », a mentionné le joueur des Montagnards de Mont-Tremblant, pee-wee A.

À quelques pas d’eux se trouvait un autre trio de garçons médusés par la présence de leurs idoles.

« Je suis un fan fini du Canadien, je suis tellement content d’être ici. Je suis déjà allé voir quelques matchs au Centre Bell, mais c’est la première fois que je les vois d’aussi près », a mentionné Nathaniel Provost.

Le jeune garçon et ses acolytes, Lucas Jacob et Loric Jacob, s’étaient assurés d’arriver tôt pour voir leurs favoris avant que ceux-ci ne pénètrent dans l’aréna. 

« On a pu prendre des photos avec Nick [Suzuki] et Cole [Caufield] », a-t-il déclaré en tendant fièrement son téléphone cellulaire. 

Crédit photo : Photo Jonathan Bernier

Le show Caufield

Caufield était sans contredit le joueur le plus populaire sur la surface de jeu. Chaque fois que le numéro 22 s’élançait avec la rondelle, les jeunes partisans retenaient leur souffle dans l’espoir de le voir marquer. Souffle qui se transformait en hurlement de joie chaque fois qu’il touchait la cible, au grand désarroi de Jake Allen, Samuel Montembeault et Cayden Primeau.

« Un moment donné, Nick et Cole ont fait trois passes avant de tirer au filet. J’étais avec Éric Raymond [l’entraîneur des gardiens]. On s’est regardé et il m’a dit : “Ouin, ils n’ont pas fait ça pour le gardien. C’était plus pour la foule” », a raconté Samuel Montembeault, qui s’est assuré de faire rigoler les partisans en faisant mine de chuter en embarquant sur la patinoire.

Galvanisé par ces cris, Caufield s’en est donné à cœur joie. Pas question de donner une chance à ses coéquipiers masqués avec un tir anodin sur les jambières ou dans la mitaine. La lucarne était l’objectif à tout coup.

« J’espère qu’ils ont aimé le spectacle ! Je suis conscient que pour eux, c’est possiblement l’une des plus belles journées de leur vie », a lancé l’attaquant, dont le sourire semblait encore plus intense qu’à l’habitude.

« Je leur ai dit de retourner à l’école, mais ils n’ont pas voulu partir », a-t-il ajouté, sourire en coin.

Voyez le point de presse de Cole Caufield dans la vidéo ci-dessus.

Lentement mais sûrement, Caufield prend conscience de tout l’ascendant qu’il a sur les partisans du Canadien. Vivre ce type d’événement lui a permis de comprendre que Montréal et, par extension, le Québec est un marché complètement différent des autres.

« Tu ne peux pas le réaliser tant que tu ne l’as pas vécu. Mes amis n’ont pas cette chance. Jouer pour le Canadien, c’est vraiment quelque chose de spécial. Je suis reconnaissant chaque jour de faire partie de cette organisation », a indiqué l’Américain de 22 ans.

Une première défaite pour Gallagher 

Depuis le départ de Carey Price, Brendan Gallagher est celui qui détient le plus d’ancienneté chez le Canadien. Il a participé à tous les événements du genre tenus par l’équipe au cours des 10 dernières années. L’Albertain n’en revient toujours pas de l’engouement que crée le Canadien année après année dans les petites municipalités que ses coéquipiers et lui visitent.

« Je pense qu’il y avait autant de sourires sur le visage des joueurs que dans les gradins. C’est plaisant de visiter ces petites communautés, où la passion pour l’équipe est aussi grande qu’ailleurs. Ce n’est pas quelque chose qu’on prend à la légère », a déclaré le vétéran de 31 ans.

Cela dit, l’objectif de ce périple de quelques jours vise surtout à resserrer les liens entre les joueurs avant que la saison ne se mette en branle, le 11 octobre à Toronto. Des soupers d’équipes, des rondes de golf et quelques autres activités sont au programme jusqu’à samedi, journée au cours de laquelle le Tricolore poursuivra sa route jusqu’à Ottawa pour disputer son dernier match préparatoire.

« On aime ce genre de voyages puisqu’on n’a pas beaucoup d’occasions de passer autant de temps ensemble. Ce temps-ci de l’année, c’est le bon moment. On rit beaucoup. C’est un groupe où les liens sont très serrés », a mentionné Gallagher, déjà prêt à aller frapper des balles. 

« Je joue avec Arber [Xhekaj]. Je suis mieux d’être bon, a-t-il ajouté. C’est Suzie qui a fait les équipes. Je pense que j’ai perdu à la courte paille. »

BRENDAN GALLAGHER –