Retour des Nordiques : «je ne m’emballe plus» – TVA Sports
Gary Bettman se fait de plus en plus généreux de son propos lorsqu’il est question d’expansion dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
Au jeu de l’offre et de la demande, le commissaire serait mal venu de ne pas tendre l’oreille.
Voyez le billet de saison de JiC ci-dessus.
Plusieurs marchés se disent prêts à accueillir une équipe de la LNH. Ils disposent d’amphithéâtre aux normes et de capitaux importants !
Au cœur de la pandémie, je vous disais ici sur cette tribune combien la LNH allait se retrouver en péril une fois le virus sous contrôle.
Combien il serait difficile pour les équipes de boucler leurs budgets. Que le plafond salarial allait en subir les contrecoups. Que les bras de fer entre l’Association des joueurs et les dirigeants de la ligue allaient se multiplier.
Bref, autant de collisions annoncées qui se concrétisent sous nos yeux !
La LNH est très loin de la puissante NFL ou encore de la NBA ou du baseball majeur.
Ses parts de marché sont de faibles à très faibles en sol américain et son modèle d’affaires est plutôt fragile.
Même la MLS dépasse désormais la Ligue nationale au palmarès des circuits en importance chez nos voisins du sud.
Comme je vous le disais à ce billet de saison à l’automne 2020 , alors que nous avions toutes et tous beaucoup de temps pour réfléchir, cloitrés chacun chez nous contre notre gré…
Gary Bettman allait devoir chercher des façons de maintenir ces standards financiers avec des injections de capitaux en grande quantité.
La solution la plus logique et accessible afin d’atteindre ses objectifs était et demeure une expansion !
La LNH peut et doit devenir le premier circuit majeur nord-américain à défoncer le plafond des 32 franchises.
Le territoire de recrutement qui s’étend sur plus de 60% du globe ne m’inquiète pas du tout quant à la qualité du produit sur la glace.
Quant au prix d’un club d’expansion…
Considérant les 650 millions payer par Seattle en 2018 pour devenir la 32e franchise de la LNH…
Considérant les 950 millions payer cette année par Michael Andlauer pour faire l’achat des Sénateurs d’Ottawa…
Il y a fort à parier que le prix des franchises 33 et 34 de la LNH s’établira à 850 millions minimum… soit 1,7 milliard d’argent neuf injecté directement dans les poches des propriétaires afin de leur permettre d’éponger dans plusieurs cas des pertes importantes au niveau de leurs opérations.
La LNH compte actuellement 7 concessions en sol canadien, ce qui laisse de l’espace à Bettman et ses penseurs pour augmenter son nombre d’équipes en sol américain. Elles seraient en nombre de 27 après une double expansion, ce qui demeurerait inférieur à la NBA, la NFL et la MLB.
Au fait 27 ou 26 en sol américain ? 27 veut dire deux nouveaux clubs, deux clubs américains…
26 veut dire 2 nouveaux clubs, un en sol U.S. et… le retour des Nordiques !
Évidemment je ne m’emballe pas. Je ne m’emballe plus. J’ai acquis la conviction que les Nordiques n’allaient jamais renaître… même si j’en rêve encore toutes les semaines !
Je maintiens que Geoff Molson et les actionnaires du Canadien ont besoin des Nordiques pour entretenir la flamme et maintenir leur niveau de revenus et de profits.
Mais la LNH a assurément d’autres priorités… le marché de Salt Lake City est au cœur de celles-ci… la quatrième agglomération des États-Unis, la ville de Houston veut elle aussi une équipe…
Et Atlanta veut réussir là où elle a déjà échoué à deux reprises.
Atlanta honnêtement celle-là passe de travers… mais ce que Gary Bettman veut son bureau des gouverneurs le veut aussi.
Au fait, les problèmes récurrents des Coyotes n’ont rien à voir avec les projets d’expansion. Ce sont des dossiers qu’il serait une erreur de mélanger ou de lier. Si ce n’est un possible déménagement des Coyotes vers un des trois marchés identifiés plus haut.
À ce moment-là, Bettman rejoindrait avec satisfaction ses objectifs : deux nouvelles franchises, les deux en sol américain, et une relocalisation des Coyotes également aux États-Unis.
34 équipes dont 27 sur le territoire de prédilection du commissaire.
Et Québec qui reste encore sur le quai malgré un aréna fantastique et un marché supérieur à ceux d’Edmonton, de Calgary, d’Ottawa, de Winnipeg et d’au moins 10 des marchés américains actuels de la ligue…
Rien de personnel diront-ils encore… et nous boirons le kool-aid en attendant la prochaine rumeur.