Yvon Michel nie tout – TVA Sports

Deux jours plus tard, Yvon Michel a encore sur le cœur la défaite de Kim Clavel par décision partagée des juges, samedi, à Laval. 

Le promoteur a cependant nié en entrevue à l’émission de TVA Sports «JiC», lundi, avoir attaqué verbalement des officiels dans le vestiaire après le combat, comme l’a rapporté le chroniqueur Martin Leclerc sur le site de Radio-Canada.

«Évidemment, je suis déçu de la décision. Je suis très fier de la façon avec laquelle Kim s’est comportée et du combat qu’elle a livré. Je suis surtout déçu des exagérations que je lis partout, de ce qui s’écrit par des gens qui n’étaient pas là, qui ont juste entendu des ouï-dire. Les choses sont pas mal plus simples que ce qui semble être rapporté à de nombreux endroits», a-t-il soutenu.

Quels sont donc les événements précis s’étant produits dans le vestiaire? Michel a donné sa version des faits. 

«Évidemment, avec le résultat du combat, ça nous a mis un peu en colère. Ce que je lis sur les réseaux sociaux, c’est comme si j’avais défoncé la porte du vestiaire et que j’avais enguirlandé tout le monde, mais ce n’est pas comme ça du tout que ça s’est passé. Mon objectif était de poser des questions et d’essayer d’avoir des réponses et de comprendre.»

Il a toutefois confondu Benoît Roussel, l’un des deux juges ayant donné l’avantage à l’adversaire de Clavel, avec l’arbitre Albert Padulo. 

«J’ai pris Albert Padulo pour Benoît Roussel et je lui ai demandé comment il en était arrivé à ce résultat. Il m’a fait un sourire en me disant que je ne m’adressais pas à la bonne personne, que Benoît était de l’autre côté. Je suis allé vers là, j’ai dit à Sylvie (L’Écuyer, la responsable des officiels) qu’on ne serait pas dans cette situation si elle avait accepté notre demande (de ne pas choisir Roussel comme juge). Jean Douville (de la Régie des alcools, des courses et des jeux) m’a mis la main sur l’épaule, m’a demandé de sortir et m’a dit qu’on en reparlerait demain. 

«Je suis parti tout de suite, sans hésiter. Je n’étais pas belliqueux. Je n’ai pas crié d’insanités, je n’étais pas insultant. Je voulais juste poser des questions.»    

Un choix risqué 

Michel en veut à la responsable des officiels de ne pas avoir écarté la candidature de Roussel, comme il le souhaitait. 

«Sur le ring, j’ai dit à Sylvie L’Écuyer : ta décision de mettre ce juge a fait la différence. À la conférence de presse, j’ai été assez calme. J’ai juste dit qu’on avait demandé que le juge Benoît Roussel ne soit pas sélectionné pour ce combat. Rien de négatif sur sa carrière, je suis très conscient que c’est un très bon juge et qu’il est sollicité un peu partout dans le monde, mais on avait un inconfort et on a demandé à la Régie s’il pouvait s’abstenir pour ce combat, mais elle a refusé.»

Il affirme ne pas avoir de différend particulier avec Roussel. 

«Il n’y a jamais rien eu entre nous et Benoît Roussel. On avait juste des statistiques qui montraient qu’il avait tendance à juger de l’autre côté dans des combats serrés. On n’a tout simplement pas voulu prendre de chances. On n’a jamais dit qu’il est incompétent. On voulait donner le plus de chances possibles à Kim de l’emporter. On ne voulait absolument rien négliger. On pensait que c’était un risque d’avoir ce juge. Si notre demande de changer le juge avait été acceptée et qu’il y avait eu un résultat semblable, on se serait incliné tout simplement. Les émotions et la colère ont été générés autour de ça.»

Michel s’ennuie de l’époque où Michel Hamelin était le responsable des sports de combat à la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec. 

«Avec Mario Latraverse et Michel Hamelin, on avait un dialogue constant et on collaborait. Michel avait une expertise spécifique de la boxe professionnelle et connaissait les subtilités de ce sport. C’est ce qu’on a perdu depuis que Michel est parti. Il n’y a personne qui a ses connaissances et son expérience. Il manque quelqu’un pour supporter le personnel en place.»

Voyez l’entrevue complète avec Yvon Michel dans la vidéo ci-dessus.