Logan Mailloux a laissé sa marque – TVA Sports
LAVAL | Joshua Roy n’est pas la seule recrue du Rocket de Laval à avoir réussi son baptême dans la Ligue américaine de hockey, vendredi soir, lors de l’ouverture locale à la Place Bell. Dans un match difficile pour l’équipe sur le plan défensif, Logan Mailloux a probablement été l’arrière le plus efficace de la brigade.
L’imposant défenseur a transporté dans la LAH le style de jeu rugueux qui lui a permis de dominer ses rivaux dans le junior. Il a fait sentir sa présence physiquement et n’a pas hésité une seconde à défendre son partenaire Mattias Norlinder en jetant les gants lorsque le Suédois a été durement frappé le long des rampes en troisième période.
«J’ai aimé qu’il était physique, a souligné l’entraîneur-chef du Rocket de Laval, Jean-François Houle après un revers de 7-4 face aux Canucks d’Abbotsford. C’est un des défenseurs qui a fait de bonnes passes raides. Une couple de revirements, mais c’est totalement normal pour un gars comme ça.
«Il ne s’en laisse pas imposer. Son coup de patin est correct pour notre niveau. Ça va être un bon défenseur.»
Depuis que Norlinder a été rétrogradé à Laval après un excellent camp avec les Canadiens, Mailloux forme avec lui la première paire du Rocket. La stratégie de réunir deux défenseurs à caractère offensif en a étonné quelques uns.
«Nous avons songé à défaire le duo Bisson – Struble, mais cette décision est en grande partie influencée par la latéralité de nos défenseurs, a expliqué Houle. Nous voulons qu’ils jouent sur leur côté fort et, aussi, où l’organisation préfère qu’ils jouent. C’est vrai qu’ils ont tous les deux un profil offensif, mais ils ont bien assuré leurs arrières ce soir. Je n’ai pas eu de problème avec ce duo.»
«Notre chimie était bonne, a évalué Mailloux. À l’autre ligne bleue, nous étions bons offensivement et nous n’avons pas été mauvais défensivement non plus. Il y a quelques présences durant lesquelles nous avons été piégés dans notre zone et ils en ont profité pour marquer, mais sinon c’était bien. Nous devons bâtir là-dessus.»
Mailloux a généré de l’offensive à quelques occasions en étirant le jeu avec de longues passes précises. Un relai parfait en fin de première période a lancé Riley Kidney en échappée, mais ce dernier n’a pu concrétiser.
Il a rejoint à nouveau Kidney en deuxième période après avoir effectué une belle manœuvre pour créer de l’espace en zone offensive, encore une fois en vain.
Son partenaire Norlinder a, de son côté, été très impliqué offensivement. Même si son match n’a pas été parfait, le numéro 29 a saisi chaque occasion de se porter à l’attaque et jouait avec l’intention de faire la différence, le jour et la nuit avec ce à quoi il nous a habitué la saison dernière. Ses efforts ont été récompensés en fin de match avec une mention d’aide sur le deuxième but de Joel Armia.
En Norlinder et Mailloux, le Rocket a une première paire avec beaucoup de potentiel, mais ces deux défenseurs offensifs devront éviter de se marcher sur les pieds.
Trudeau se cherche
Si Mailloux a réussi son entrée, le pauvre William Trudeau se cherche.
Une bourde impardonnable derrière son filet a directement mené à un but des Canucks en deuxième période. Outre cette séquence, Trudeau s’est rendu coupable de plusieurs revirements et a vu ses feintes échouer à plus d’une reprise.
«C’est un peu plus dur pour William Trudeau depuis qu’il est revenu du camp des Canadiens, a avoué Houle sans détour. Il n’a pas l’air confortable présentement. Ça fait partie de l’apprentissage d’un joueur qui s’est fait descendre de la Ligue nationale. Peut-être qu’il pensait rester plus longtemps. Plein de choses peuvent entrer en ligne de compte. Il a besoin d’être meilleur que ça. On sait tous qu’il peut être meilleur que ça.»