Anderson ne pourra jamais bien servir la paire Suzuki-Caufield – TVA Sports

Kirby Dach se retrouve en plein cauchemar. Âgé de seulement 22 ans, voilà qu’il subit une nouvelle blessure importante, probablement la plus importante de sa très jeune carrière. 

C’est déprimant pour le «kid», qui semblait bel et bien arrivé dans le chandail du Canadien cette saison. Dach s’imposait comme un meneur en pivot du deuxième trio, il rendait Juraj Slafkovsky et Alex Newhook meilleurs et c’était excitant de voir ces trois «kids» évoluer ensemble. 

Martin Saint-Louis avait bien raison hier lorsqu’il a parlé de belle profondeur cette saison chez le Canadien. Un vieux sage a dit un jour : «on n’a jamais trop de bons joueurs de centre». Alors qu’on se pourfendait à trouver l’intrus au centre chez le Canadien il y a un mois, disant que Montréal en avait au moins un de trop, nous voici devant le souhait de voir Christian Dvorak revenir au jeu le plus vite possible afin de redonner des options et non imposer des obligations à «coach Saint-Louis». 

Ça change tellement vite dans cette ligue! La preuve : Rafaël Harvey-Pinard a joué les deux premiers matchs sur le quatrième trio à gauche et va jouer celui de ce soir sur le premier trio à droite. 

D’ailleurs, je me répète, mais la blessure à Dach n’a en rien affecté la composition du premier trio, pas plus que le fait d’en déloger Josh Anderson n’a de véritable rapport non plus. 

C’est ce que je trouve le plus intéressant depuis 30 heures avec le CH : le jeu de la chaise musicale qui emmène Harvey-Pinard avec Nick Suzuki et Cole Caufield et, surtout, qui en déloge Anderson. 

La saison dernière, on a tenté l’expérience Anderson avec le capitaine et le scoreur naturel à quelques reprises… toujours sans succès!

Pour moi, c’est évident que le «fit» n’est pas bon. Anderdon a amélioré sa «game», c’est vrai, il l’a amendée au goût du «coach», il est moins nord-sud et est davantage conscient de ce qui se passe autour de lui sur la glace. Mais il n’aura jamais pour autant le QI hockey nécessaire pour bien servir la paire Suzuki-Caufield. 

Sa seule véritable valeur sur ce trio est son physique et sa robustesse, qui lui permettent de faire respecter les deux attaquants vedettes du CH, mais ils ont besoin de plus. Ils ont besoin d’un gars qui va comprendre ce qui s’en vient au-delà de ce qui se passe, un joueur brillant qui saura anticiper où sera la rondelle, qui lira les mises en scène en temps réel et qui saura les compléter, qui saura y contribuer. 

Monahan : la solution 

Dach a cette intelligence au jeu et on a eu un superbe échantillon la saison passée de ce que ça pouvait donner. À mon avis, le seul qui demeure disponible pour combler le besoin de créativité du premier duo offensif de l’organisation tout en assurant leur respect sur la glace est Sean Monahan. 

Rien ici contre Harvey-Pinard, que j’aime profondément et dont je respecte le parcours formidable, mais Rafaël est de l’avis même du «coach» un couteau suisse, mais un couteau suisse ne peut pas tuer l’ours, le découper puis le faire cuire dans la même soirée. 

Harvey-Pinard doit, pour son bien et celui du Canadien, œuvrer dans ce qu’il fait de mieux : des missions de soutien. Il doit être l’homme de confiance du «coach» à court d’un homme, où il est très efficace en plus d’y être dangereux offensivement. 

Le CH doit avoir les moyens de se priver d’Harvey-Pinard sur le premier trio et alors ce sera un signe d’une organisation en santé au sens figuré. 

Ma formule, dès que Dvorak sera de retour au jeu, espérons plus tôt que tard donc dès la semaine prochaine, serait de muter Monahan à droite de Suzuki et Caufield, tout en offrant à Harvey-Pinard le flanc gauche de Newhook et de Slafkovsky sur le deuxième trio. 

Dvorak aurait Anderson à sa droite et Tanner Pearson à sa gauche, alors que Jake Evans, qui connaît un excellent début de saison, serait flanqué de Brendan Gallagher et de Jesse Ylönen.

Tôt ou tard, Martin n’aura pas le choix d’offrir ce qu’il y a de mieux à Suzuki et Caufield. Et ce mieux c’est sans conteste Monahan!