Sean Monahan peut encore faire la différence – TVA Sports
La perte de Kirby Dach est sans aucun doute un choc. À 22 ans, on sentait que ce jeune qui avait joué 210 matchs dans la LNH était sur le point de connaître une grosse saison. Malheureusement, il devra passer beaucoup de temps sur la liste des blessés et il est maintenant impossible pour lui de poursuivre sa progression. Une saison perdue.
Si on se concentre uniquement sur la saison actuelle, donc sur les victoires et les défaites, la perte de Dach fait mal à la profondeur de l’équipe, mais il reste que la présence de Alex Newhook est rassurante, lui qui a été acquis de l’Avalanche du Colorado l’été dernier. Un ajout qui prend encore plus d’importance dans le contexte actuel.
Mais il y a un vétéran dans cette équipe qui pourrait réellement faire la différence cette saison, s’il est en santé, et c’est Sean Monahan, qui a eu 29 ans le 12 octobre. Son efficacité dans le cercle des mises en jeu et son jeu sur 200 pieds font de lui un joueur redoutable. Et si les Canadiens déjouent ceux qui ont prédit la septième ou huitième place dans la division, Sean Monahan sera fort probablement une grande raison des succès de l’équipe.
Dans la lignée des grands
Ce qui est tragique dans la carrière de Sean Monahan, ce sont ses blessures à l’aine et aux hanches, qui ont fait en sorte qu’on n’a pas eu un très grand échantillon de ce qu’il pouvait accomplir. Quel genre de carrière aurait-il pu avoir si la poisse ne s’était pas abattue sur lui? Bob Hartley, qui a été son premier entraîneur-chef dans la LNH (2013-2014), l’a très bien connu et parle d’un joueur d’impact.
«Regarde les Flames de Calgary avant son arrivée et l’impact qu’il a eu sur cette équipe dès le début, souligne Bob Hartley au téléphone. Johnny Gaudreau amenait le flash, mais Sean c’était la substance. Ce n’est pas un joueur qu’on peut mettre sur le même piédestal que Patrice Bergeron, mais je te dirais que c’est un cousin de Joe Sakic. Ils ont la même personnalité sur la glace et à l’extérieur de l’aréna. On parle de deux personnes qui n’aiment pas le bruit. Sean ne joue pas au hockey pour avoir les projecteurs sur lui, comme c’était [aussi] le cas pour Joe Sakic. On appelait Joe Sakic “ordinary Joe” et c’est la même chose pour Sean Monahan.»
L’ancien entraîneur des Flames souligne aussi le leadership de Sean Monahan et son professionnalisme. Dès ses premiers coups de patin dans la LNH, il démontrait constamment qu’il voulait faire la différence.
«Il a passé beaucoup de temps dans mon bureau à faire du vidéo. On regardait chacune de ses présences et on le plaçait toujours au centre et on lui faisait tuer des punitions. C’était un gros défi qu’on lui donnait, on a investi en lui, mais ce n’était pas un cadeau qu’on lui faisait. Il méritait l’investissement qu’on faisait en lui. Il manquait d’expérience et de force physique à sa première saison. Il s’est présenté à sa deuxième année avec 20 livres de muscles de plus. Sean, c’était vraiment plaisant de le coacher.»
Avec un peu de chance, Sean Monahan va éviter de se retrouver sur la liste des blessés cette saison. Ce serait une première en cinq ans. Mais à 29 ans, avec le talent qu’il possède, la réalité c’est qu’il peut avoir un impact majeur sur cette équipe, comme ce fut le cas la saison dernière. D’ailleurs, si Kent Hughes n’avait pas eu le même sentiment, il est évident qu’il n’aurait pas conservé ses services pour la saison actuelle. Une sage décision.