GENEVE (AP) – Les juges de la FIFA ont rejeté de manière exhaustive l’ensemble du dossier de la fédération chilienne de football lors de l’appel manqué ce mois-ci pour remplacer l’Équateur à la Coupe du monde, selon le verdict détaillé publié mercredi.

Le Chili a fait valoir qu’il disposait de documents prouvant que le défenseur équatorien Byron Castillo était en réalité colombien et qu’il aurait dû être inéligible pour les huit matchs de qualification pour la Coupe du monde auxquels il a participé.

Toutefois, “à aucun moment (le Chili) n’a fourni de “preuve convaincante” que les documents relatifs à l’individu né en Colombie concernent effectivement le joueur”, ont jugé les juges.

Le verdict d’appel de 64 pages publié par la FIFA est nécessaire à la fédération chilienne comme base d’un autre recours juridique urgent auprès du Tribunal arbitral du sport.

Il ne reste plus que 53 jours pour que ce jugement soit rendu avant que l’Équateur ne doive jouer le match d’ouverture de la Coupe du monde contre le pays hôte, le Qatar, le 20 novembre à Doha.

Si la commission d’appel de la FIFA avait jugé que Castillo était inéligible, l’Équateur aurait perdu les huit matchs auxquels il a participé – dont deux victoires contre le Chili – par 3-0 et aurait été éliminé de la compétition dans le groupe de qualification sud-américain.

Mais les trois juges nommés par la FIFA ont écrit qu’ils étaient convaincus à la fois qu’il n’y avait pas eu de falsification des documents de Castillo pour obtenir un passeport et une pièce d’identité équatoriens, et qu’il avait respecté les règles de l’instance de football pour jouer dans l’équipe nationale.

“Il n’y a aucun élément dans le dossier qui pourrait suggérer que le joueur serait en fait colombien, ou porterait une autre nationalité”, a écrit le jury présidé par Neil Eggleston, un ancien conseiller de la Maison Blanche.

L’affaire “tournait autour de trois séries de documents clés”, ont déclaré les juges. Il s’agit de : Des certificats de naissance de Colombie et d’Équateur ; des dossiers de l’enquête menée en 2018 par la fédération équatorienne de football sur l’identité de Castillo ; des décisions de justice en Équateur plus des documents d’identification nationaux. Ceux-ci comprenaient un passeport délivré le 13 novembre 2017.

Le passeport et les documents d’identité ultérieurs ont “sans aucun doute été délivrés par les autorités étatiques compétentes et, en tant que tels, doivent être considérés comme authentiques et véritables”, indique le verdict.

Castillo est éligible au tournoi du 20 novembre au 18 décembre au Qatar, où l’Équateur affrontera également les Pays-Bas et le Sénégal dans le groupe A.

Il fait cependant l’objet d’une procédure disciplinaire distincte de la FIFA, demandée par les juges parce qu’il n’a pas pris part à l’audience d’appel du 16 septembre qui s’est tenue par liaison vidéo. Toute sanction éventuelle n’affecterait pas sa capacité à jouer au Qatar.

Le verdict détaillé a confirmé qu’un juge qatari initialement sélectionné par la FIFA pour l’affaire s’est retiré après que le Chili a objecté un conflit d’intérêts potentiel parce que l’affaire devait décider de l’adversaire du Qatar lors du match d’ouverture. Un avocat iranien a été choisi à la place.

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