Charles Philibert-Thiboutot insatiable

Charles Philibert-Thiboutot vient de terminer sa meilleure saison en carrière. Attribuant ses succès au calendrier plus allégé qu’il a suivi l’automne dernier, le demi-fondeur estime que la constance fera foi de tout dans son parcours jusqu’aux Jeux olympiques de Paris en 2024.

Longtemps embêté par les blessures, le spécialiste du 1500 mètres a brillé sur plusieurs distances cette année, établissant quelques nouvelles marques personnelles. Il a notamment bien paru au 5000 m avec un nouveau record québécois sur cette distance, établi au mois de mai en Californie. Il a stoppé le chronomètre à 13 min 12,76 s, effaçant l’ancienne marque de Paul Morrison.

Ambassadeur du Marathon Beneva de Montréal prévu en fin de semaine, Philibert-Thiboutot a été sacré champion canadien sur la distance un peu plus tard au cours de l’été, Puis, il a terminé au 27e rang aux Mondiaux, au mois de juillet aux États-Unis. Il a par ailleurs raté de justesse la finale au 1500 m, terminant 15e.

Si ces résultats le placent parmi l’élite mondiale, le coureur de 31 ans refuse de s’en contenter.

«Ç’a été une très, très belle saison, mais je dirais que je suis quand même arrivé à court de certains objectifs, a-t-il nuancé, mardi. Mais c’est la nature du sport de haut niveau; on n’est jamais satisfaits.»

«Le rythme et la constance, c’est ce qui fait en sorte qu’on peut vraiment devenir l’un des meilleurs au monde. C’est ce qui fait la différence entre le top 20 et le top 5. Je suis content de terminer la saison en santé et je vais continuer à construire sur ça.»

Du repos avant le travail

Philibert-Thiboutot profitera maintenant de la saison morte pour prendre quelques jours de congé. Il reprendra graduellement l’entraînement cette semaine en courant tous les deux jours. Le but est de ne pas rester inactif trop longtemps afin d’éviter les blessures à la reprise. Le 1er octobre, l’entraînement structuré reprendra.

Le modèle mis en place avec son entraîneur l’année dernière, qui limite les compétitions du mois d’octobre à janvier, sera certainement retenu aux vues des résultats obtenus en 2022.

«L’année passée, on a vraiment limité les compétitions à l’automne et ç’a été assez bénéfique, puisque j’ai pu me concentrer sur l’entraînement et en avoir un volume constant sans interruption. Avec le fait de ne pas avoir de compétitions et les voyages qui vont avec ça, c’est facile de mettre beaucoup d’accent sur la réhabilitation, la physiothérapie et ce qui me permet de rester en santé.»

«D’octobre à janvier, c’est quand même un moment clé dans l’année, parce que même s’il n’y a pas de compétition, c’est là qu’on construit vraiment la base pour le reste de l’année. C’est là-dessus qu’on va s’enligner : priorité à l’entraînement pour les prochains mois.»

Il s’agit certainement d’une sage décision, car les deux prochaines années risquent d’être chargées.

«On a un [cycle olympique] écourté. D’habitude, on a des Mondiaux aux deux ans, mais à cause du report [des Jeux olympiques de Tokyo], on a deux Mondiaux de suite. Les deux prochaines années vont être extrêmement chargées.»