Propos homophobes: amende salée pour une jeune vedette des Timberwolves

La jeune vedette des Timberwolves du Minnesota, Anthony Edwards, devra s’acquitter d’une amende de 40 000 $, pour ses propos homophobes tenus dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux la semaine passée, a annoncé mardi la NBA.

Quelques heures après la diffusion de cette vidéo, l’arrière de 21 ans avait présenté ses excuses. 

«Ce que j’ai dit était immature, blessant et irrespectueux et je suis incroyablement désolé. C’est inacceptable […], il n’y a aucune excuse, j’ai été élevé mieux que ça.»

Cela n’a pas empêché le joueur de 21 ans d’être sanctionné et d’être critiqué notamment par l’ancien champion et militant Kareem Abdul-Jabbar.

«Ce serait facile de réduire cela à l’immaturité d’Anthony Edwards, après tout il n’a que 21 ans. Le problème, c’est que nous avons vu bien trop de sportifs célèbres et de propriétaires (de franchises) faire les gros titres pour avoir déversé leur racisme, leur sexisme ou leur homophobie. C’est très dommageable pour le sport en général, pour les équipes concernées, et cela entretient le cliché du sportif idiot et méchant», a-t-il dit sur son blogue.

Crédit photo : AFP

À un mois du début de la prochaine saison, la NBA est en effet secouée par l’affaire Robert Sarver, du nom du propriétaire des Suns de Phoenix, suspendu un an de toute activité officielle par l’instance, pour comportements racistes et misogynes. 

Une sanction jugée largement insuffisante par des vedettes comme LeBron James (Lakers) et Chris Paul, qui évolue dans l’équipe de l’Arizona, des officiels – le vice-président des Suns, la directrice du syndicat des joueurs – réclamant son bannissement à vie.

Par le passé, la NBA a déjà sanctionné des joueurs pour des propos homophobes, dont la vedette des Brooklyn Nets Kevin Durant (50 000$ d’amende en 2021) ou Rajon Rondo (un match de suspension en 2015).

«Le plus grave, c’est que cette attitude contribue à la stigmatisation perpétuelle d’un groupe, et cette stigmatisation entraine une restriction des droits pour le groupe concerné, soumis à de la violence. 

«Je ne pense pas qu’une excuse, même sincère, soit suffisante. Edwards doit réparer ses dégâts en travaillant volontairement dans des groupes d’aide pour la communauté LGBT, surtout adressés à la jeunesse. S’il ne peut pas le faire, ses excuses ne valent rien», a encore estimé «KAJ».