Rebecca Johnston se bat toujours pour le hockey féminin
Bien qu’elle soit maintenant à l’emploi des Flames de Calgary, la hockeyeuse canadienne Rebecca Johnston n’a pas hésité à faire le voyage jusqu’au Québec, ce week-end, afin de participer au mini-tournoi de l’Association des joueuses professionnelles de hockey féminin [PWHPA] tenu à l’Auditorium de Verdun.
«L’objectif est de faire croître le hockey féminin et d’essayer de créer notre propre ligue, a-t-elle résumé, lors d’une généreuse entrevue. On veut inspirer les jeunes joueuses pour le futur. Notre but ultime en ayant une nouvelle ligue est surtout de servir la prochaine génération.»
Âgée de 33 ans, la quadruple médaillée olympique, qui a notamment remporté l’or à Vancouver (2010), Sotchi (2014) et Pékin (2022), se détache tranquillement des grandes compétitions internationales. Pour cause, elle a maintenant cet emploi à temps plein, chez les Flames, dans le département du développement des joueurs et au sein du programme d’implication communautaire.
«Je n’avais jamais imaginé pouvoir faire ça quand j’étais plus jeune, c’est une belle opportunité pour moi et jusqu’à maintenant, l’expérience est fantastique», a décrit l’Ontarienne, qui vit maintenant à Calgary depuis huit ans.
Embauchée il y a un peu plus d’un mois, Johnston travaille avec Ray Edwards, mais également avec le Québécois Martin Gélinas, afin de développer les espoirs des Flames.
«C’est extraordinaire pour moi d’être dans une organisation professionnelle comme les Flames, j’apprends déjà beaucoup, a ajouté la célèbre hockeyeuse. En même temps, je crois aussi apporter une perspective différente en raison de mon expérience dans le hockey féminin. Surtout, je connais le sport et je peux contribuer en ayant vécu certaines situations que les jeunes espoirs s’apprêtent à vivre, que ce soit avec des blessures ou une soudaine perte de confiance. Je dois les aider à ce qu’ils se sentent bien.»
Gérer la pression
En participant à quatre Jeux olympiques et à 10 championnats du monde, Johnston est effectivement passée par toute la gamme des émotions au fil des 15 dernières années.
«Je me suis mis beaucoup de pression sur les épaules comme joueuse de hockey, j’ai toujours voulu être la meilleure sur la patinoire, a témoigné Johnston. Quand tu perds et que tu sens ne pas en avoir fait suffisamment pour aider ton équipe, tu te mets encore plus de pression et c’est là que tu ne joues pas bien. Une carrière au hockey n’est jamais un chemin facile, il y a des hauts et des bas, tu dois faire face à l’adversité.»
Ses conseils, qu’elle sert aux espoirs des Flames, valent également pour toutes les jeunes joueuses qu’elle a croisées, durant la fin de semaine, à Verdun. Qui sait si, un jour, quand la PWHPA aura sa ligue, Johnston n’y sera pas impliquée directement? Pour l’instant, la grande hockeyeuse reprendra sous peu la route de Calgary, non sans avoir contribué, une fois de plus, à la promotion du hockey féminin.