Ces joueurs qui ont connu le même destin que Carey Price
Carey Price n’est pas le premier et ne sera certainement pas le dernier athlète à voir sa carrière être écourtée en raison d’un problème au genou.
Ce n’est un secret pour personne: cette partie du corps est particulièrement fragilisée par le métier de hockeyeur. Voici quatre autres joueurs qui ont été poussés vers la retraite en raison d’une blessure au genou:
Bobby Orr
Le flamboyant défenseur des Bruins de Boston et des Blackhawks de Chicago est la victime la plus célèbre d’ennuis aux genoux. En tout, il aura été opéré une dizaine de fois pour tenter de prolonger sa carrière, mais le natif de Parry Sound, en Ontario, est passé comme une étoile filante dans la Ligue nationale de hockey. On pourrait noter ses huit trophées Norris consécutifs, ses deux trophées Art-Ross ou encore ses deux bagues de la coupe Stanley, mais l’héritage du numéro 4 ne s’arrête pas là. Si les Cale Makar, Adam Fox et Erik Karlsson de ce monde peuvent manœuvrer à leur guise en zone offensive en 2022, c’est en bonne partie grâce à la révolution du rôle de défenseur que Bobby Orr a entamée en 1966. «J’aurais aimé jouer plus longtemps, mais je n’ai aucun regret, avait-il confié au NHL.com en 2008. J’avais mon style : quand tu joues, tu donnes tout ce que tu as. Je ne voulais pas rester en retrait. Je voulais être impliqué.»
Pavel Bure
Parlant d’étoiles filantes, Pavel Bure incarnait le dynamisme même. Il n’a pas hérité du surnom de «Russian Rocket» pour rien: pendant les années 1990, il s’est établi comme l’un des attaquants les plus dangereux du circuit. Sa vitesse n’avait pas d’égal, tout comme ses mains magiques. Un peu à la manière d’Orr, Bure incarnait un style de jeu précurseur par rapport à son époque. Il a toutefois été limité à seulement 702 matchs dans la LNH, sa carrière ayant notamment été amputée par une déchirure du ligament croisé antérieur et plusieurs chirurgies impliquant ses genoux. Même s’il n’a jamais soulevé le trophée de Lord Stanley et qu’il n’aura finalement passé qu’une décennie dans le hockey nord-américain, Bure a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 2012. Un hommage bien mérité, aux dires de son ex-coéquipier Trevor Linden. «Pavel était un de ses gars qui avaient les habiletés d’un joueur admis au Temple. Sa carrière a été écourtée, mais les gens se souviennent de lui comme un joueur légendaire.»
Doug Gilmour
On pourrait être étonné de voir le nom d’un joueur ayant disputé 1474 parties dans la meilleure ligue de hockey au monde dans cette liste, mais le coriace Ontarien a vécu une fin de carrière en queue de poisson. Après un passage quelque peu infructueux avec le Canadien de Montréal, le joueur de centre a voulu conclure sa carrière en grand : en remportant une coupe Stanley avec les Maple Leafs de Toronto. Avant la date limite des transactions en 2003, son souhait est exaucé par l’état-major montréalais. Le conte de fées de Gilmour s’est toutefois arrêté après 4 min 51 s. de jeu à son deuxième passage avec les Leafs. Une collision avec Dave Lowry, des Flames de Calgary, a endommagé son genou et a ultimement mis un terme à sa glorieuse carrière. Gilmour est tout de même le 26e joueur qui a disputé le plus de parties dans la LNH et est parvenu à remporter une coupe Stanley avec les Flames, en 1989. Le dur à cuire Tie Domi, avec qui il a évolué à Toronto, l’avait louangé au quotidien «Globe And Mail» après l’annonce de sa retraite. «Il a traîné l’équipe sur son dos. Sa détermination, son cœur et sa hargne influençaient tout le monde. Il était le gars qui travaillait le plus fort à l’entraînement.»
Ben Bishop
On ne vous mentira pas en défendant que le gardien format géant appartient à la même stratosphère que les trois joueurs mentionnés ci-haut. Bishop est tout de même le 10e homme masqué américain le plus victorieux de l’histoire du circuit (222 gains) et a terminé trois fois parmi les finalistes à l’obtention du trophée Vézina. Un peu comme Price, le natif du Colorado a tout tenté pour faire un retour dans la LNH, après avoir subi une déchirure du ménisque du genou droit. Il est toutefois venu à la conclusion qu’il n’allait jamais retrouver son niveau de jeu d’antan sans hypothéquer son avenir. «Si j’étais un attaquant, je pourrais jouer en ce moment, avait-il dit au site du circuit Bettman à l’annonce de sa retraite. Mais avec le style papillon, ça ne pouvait pas s’améliorer, en raison de la pression que tu mets sur tes genoux.» Puisque son contrat prend fin en 2023, Bishop a décidé de s’impliquer dans l’organisation des Stars plutôt que de profiter de sa retraite. Il a ainsi été nommé coordinateur du développement des joueurs avant le début de la saison.