«Encore surréel» pour Daniel Alfredsson
Il a peut-être dû attendre sa cinquième année d’éligibilité avant de faire son entrée au Temple de la renommée du hockey, mais Daniel Alfredsson est aux anges d’avoir reçu un tel honneur.
a légende des Sénateurs d’Ottawa, qui a aussi fait un bref passage avec les Red Wings de Detroit, a pris sa retraite en 2014, après une belle et longue carrière de 1246 matchs dans la Ligue nationale de hockey. Huit ans plus tard, il sera immortalisé aux côtés de ses compatriotes suédois Daniel et Henrik Sedin.
«C’est encore surréel, pour être bien honnête, a glissé mardi l’homme de 49 ans, dont les propos ont été rapportés par le quotidien “Ottawa Sun”. Ce l’est d’autant plus en regardant l’histoire de notre pays: il n’y a que quatre joueurs suédois qui ont été intronisés avant les Sedin et moi. Ça met les choses en perspective, parce que la Suède a généré beaucoup de bons joueurs de hockey.
«Il ne fait aucun doute que d’être considéré au même égard que [Nicklas] Lidstrom, [Mats] Sundin, [Borje] Salming et [Peter] Forsberg me rend humble. J’ai de la difficulté à le réaliser.»
Une longue attente
En plus d’inscrire 444 buts et 1157 points en 18 saisons dans le circuit, l’ancien choix de sixième ronde en 1994 a mis la main sur les trophées Calder, King Clancy et Mark Messier au cours de sa carrière. Il n’a jamais soulevé la coupe Stanley, mais s’est couvert d’or aux Jeux olympiques de Turin (2006) et d’argent à Sotchi (2014).
Peut-être en raison de l’absence d’une bague de championnat à sa main, «Alfie» a dû prendre son mal en patience avant de convaincre le comité de sélection du Temple.
Le moment était ainsi d’autant plus savoureux lorsqu’il a reçu l’appel tant attendu.
«Nous étions en Suède avec quelques amis dans ma cour arrière, a-t-il raconté. Nous discutions et j’espérais recevoir l’appel cette fois, mais je me disais que ça n’allait probablement pas arriver cette année. Deux minutes plus tard, mon téléphone a sonné et c’était une expérience pas mal plaisante.»
Au-delà de ses accolades, Alfredsson a laissé sa marque dans le circuit Bettman par son style de jeu complet et son éthique de travail irréprochable.
«J’ai toujours tiré beaucoup de fierté du fait que je travaillais fort, je donnais le meilleur de moi-même et je faisais tout mon possible pour aider mon équipe à gagner, a-t-il conclu. Travailler fort était une de mes forces. Ce n’était pas facile, mais j’étais bon sur ce plan.
«Quand je prends un pas de recul et que je regarde mes parties dans la LNH, je constate que mes performances n’étaient pas toujours excellentes, mais que l’effort y était toujours.»