Même s’il a une feuille de route plus qu’impressionnante, Dusty Baker n’a toujours pas accompli son objectif des dernières décennies: remporter la Série mondiale. Ses Astros de Houston ont une excellente chance de soulever le trophée cette année, à condition de ne pas sous-estimer les Phillies de Philadelphie.

Le mot d’ordre du côté de l’équipe texane semble être de gagner pour l’homme de 73 ans, qui ne sera pas gérant dans les majeures éternellement. Ses hommes ont scandé son nom lundi, lors de la remise du trophée de champion de la Ligue américaine.

La Série mondiale, elle, lui file entre les doigts depuis 1993, l’année où il est devenu entraîneur-chef pour la première fois. Rappelons toutefois que Baker l’avait emporté en 1981 comme voltigeur, avec les Dodgers de Los Angeles.

«Je reste affamé, a confié lundi au site du baseball majeur celui qui n’a pas encore pris de décision pour 2023. Plusieurs personnes, la majorité des gens, sont derrière nous; certains sont contre nous. Ce n’est pas important. Ça te motive d’une façon ou d’une autre.»

Les Astros ont gagné la Série mondiale en 2017, puis ont atteint la finale en 2019 et 2021. C’est Baker qui était l’entraîneur pour cette dernière aventure.

Meneur des Nationals de Washington de 2016 à 2017, il a vu l’équipe de la capitale l’emporter deux ans après son départ. Il était aussi passé très proche en 2002, quand ses Giants de San Francisco étaient tombés en sept matchs face aux Angels d’Anaheim.

Une personnalité rare

Aux dires des joueurs qu’il a entraînés, Dusty Baker est un personnage attachant, un gagnant qui donne envie de gagner. Après tout, il pointe au neuvième rang de l’histoire pour les victoires en saison régulière, avec 2093.

«Nous adorons aller sur le terrain chaque jour pour compétitionner pour lui. Il aime cette équipe. Il aime gagner. Il aime le baseball. À 100 %, nous voulons gagner pour lui», a assuré le joueur de troisième but Alex Bregman, qui faisait partie de l’édition 2017 des Astros.

Également sondé par le MLB.com, le lanceur Justin Verlander estime que Baker arrive à créer des liens particuliers avec ses joueurs, tandis que Jose Altuve l’a encensé pour ses qualités de leader positif. Dans la victoire comme dans la défaite, le septuagénaire sera derrière ses hommes.

Plus qu’un petit effort face aux Phillies, qui seront les visiteurs pour le premier match, vendredi. La formation de Philadelphie, qui est passé par la ronde des meilleurs deuxième, n’est peut-être pas à bout de surprises après avoir écarté les Cardinals de St. Louis, les Braves d’Atlanta (les champions en titres) et les Padres de San Diego.

«Ils ont des joueurs de qualité, a déclaré Baker. S’ils sont rendus aussi loin, c’est qu’ils y croient autant que nous y croyons ici, alors je suis certain que ce sera une grande série.»