«Je garderais Slafkovsky à Montréal pendant toute la saison»

Juraj Slafkovsky devrait-il rester à Montréal durant toute la saison? La question est sur toutes les lèvres alors que la recrue des Canadiens approche du plateau des 10 matchs.

Pierre-Marc Bouchard a donné son opinion en entrevue au balado «La Dose». À écouter ici: 

«C’est dur à dire, mais de ce que j’ai vu, je pense qu’il a sa place avec l’équipe. Je le garderais tout au long de la saison. Physiquement, il est prêt. C’est une question de confiance et de prendre le rythme de la LNH.»

Bouchard croit que l’attaquant slovaque bénéficierait d’être utilisé en supériorité numérique. 

«Comme les partisans, j’aimerais qu’il joue en avantage numérique pour voir ce qu’il est capable de faire. J’imagine qu’on va le voir dans le futur. Jouer en avantage numérique l’aiderait. De ce que je vois de l’utilisation de Slafkovsky, Martin St-Louis fait une bonne job derrière le banc pour l’amener graduellement. Je suis pas mal sûr que St-Louis lui donnera sa chance.»

Bouchard est déjà passé par là, lui qui a fait le saut du junior à la LNH après avoir été choisi au huitième rang au total au repêchage de 2002. 

Contrairement à Slafkovsky, il a joué à 5 contre 4 à sa première saison. Par contre, il lui arrivait souvent d’être laissé de côté.  

«Lorsqu’on affrontait des grosses équipes physiques, je regardais souvent les matchs de la galerie de presse. À mon époque, les joueurs de troisième et de quatrième trio de certaines équipes étaient des gros bonhommes qui étaient là juste pour brasser. Jacques Lemaire aimait mieux ne pas me faire jouer.»

«L’année du lock-out a été un bon tremplin»  

À sa première campagne dans le circuit Bettman, le Québécois a récolté 20 points en 50 matchs. Ce n’est que deux ans plus tard qu’il a fait ses débuts dans… la Ligue américaine.

«En 2004-2005, après mes deux premières saisons, il y a eu un lock-out. J’ai donc joué une année dans la Ligue américaine. Ça m’a beaucoup aidé à prendre de la confiance. Jouer 50 matchs dans la LNH à une dizaine de minutes par match, c’était bien, mais d’avoir la chance de jouer une saison complète à 20 minutes par soir, ça m’a beaucoup aidé. L’année du lock-out a été un bon tremplin pour moi. La Ligue américaine était forte. C’était du bon calibre.» 

Il avait alors amassé 54 points en 67 matchs. Il a réussi à transporter le même rythme de production dans la LNH, obtenant respectivement 59, 57 et 63 points dans les trois années suivantes.